Benjamin netanyahu, maître à penser de monsieur yves coleman : mondialisme.org réussit son examen d’entrée dans l’extrême-droite sioniste
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Las ! Dans son article « Antisémitisme DE gauche : définition et fonctions politiques » [2], daté du mercredi 3 juin 2015, Monsieur Coleman, qui exerce un magistère depuis son site Mondialisme.org, présente désormais tous les symptômes d’un philosémitisme galopant à tendance hallucinatoire. Avec un sens de l’à-propos qui n’appartient qu’à lui, il a concentré sa petite artillerie sur notre camarade Pierre Stambul, 6 jours avant que Pierre ne « bénéficie » des services d’une des unités dites d’élite de l’appareil d’Etat, en l’occurrence le RAID, après une opération d’intoxication menée semble-t-il par un pirate informatique franco-israélien. [3]
Il serait quelque peu injuste de reprocher à Monsieur Coleman de ne pas disposer de talents divinatoires, qui lui auraient épargné ce timing « malencontreux ». Il existe toutefois une règle d’Or entre révolutionnaires, ce qu’il prétend être : la solidarité inconditionnelle face à la répression. Les camarades « Juives et Juifs révolutionnaires », qui animent le site du même nom, ne s’y sont pas trompé-e-s. Le jour même de l’agression de Pierre Stambul, leur site proclamait : « Nous dénonçons l’interpellation de Pierre Stambul par le RAID durant la nuit. Quels que soient nos désaccords… » [4]. Qu’elles et ils en soient publiquement remercié-e-s.
Nous sommes le vendredi 17 juillet 2015 : à moins de n’avoir fait que de la spéléologie depuis le 9 juin ou d’être coupé d’Internet, ce qui n’est pas le cas – son site étant régulièrement mis à jour, Monsieur Coleman a difficilement pu manquer l’attaque dont Pierre Stambul a été victime. Nous allons tenter de comprendre les raisons très politiques pour lesquelles il a « omis » d’assurer notre camarade de sa solidarité.
« L’antisionisme est une absurdité politique et conceptuelle » (sic) [2]
Je cite monsieur Coleman : « L’antisionisme est une absurdité politique et conceptuelle : autant la critique féroce du sionisme avait un sens AVANT la création de l’Etat d’Israël, autant aujourd’hui être « antisioniste » signifie soit que l’on veut retourner dans les années 30 à bord d’une machine à remonter le temps et faire comme si le judéocide n’allait pas avoir lieu (…) ; soit que l’on est pour l’expulsion des Israéliens de Palestine… et dans ce cas mieux vaudrait avoir un bon plan B à disposition. (…) » [2]
Pour ce qui est de « l’expulsion des Israéliens de Palestine », la lecture de la Charte de l’UJFP aurait évité à Monsieur Coleman une telle ineptie : « Le conflit entre Israéliens et Palestiniens ne peut être résolu qu’en mettant un terme à la domination d’un peuple par un autre, et en mettant en oeuvre le droit à l’autodétermination pour le peuple palestinien, (…). Le droit à l’autodétermination est déjà, bien entendu, clairement établi pour le peuple israélien. » [5]
Quant à l’inanité de l’antisionisme de nos jours, il pourrait être instructif de savoir ce que pensent les dirigeants de l’Etat d’Israël de l’actualité ou du caractère obsolète de la référence au sionisme.
Florilège :
Benjamin Netanyahu : « C’est le véritable camp sioniste qui sera au pouvoir, et Jérusalem ne sera pas divisée » [6].
Avigdor Liberman : « J’exhorte tous les citoyens d’Israël à aller voter pour un parti sioniste – peu importe si c’est Meretz, Yisrael Beiteinu, ou Bayit Yehudi – ce qui est plus important, c’est d’aller voter pour un parti sioniste parce qu’il est important de préserver le caractère juif et sioniste de l’État d’Israël » [7]. (Monsieur Liberman semble légèrement douter des capacités de compréhension de ses auditeurs…)
Naftali Bennett : « Il fonce à toute allure en direction des [électeurs] sionistes religieux, ceux qui disent que pour des raisons idéologiques, ils renoncent à leur propre parti pour le Likoud, afin de ne perdre la chance d’avoir un gouvernement de droite » [8].
Moshé Bougy Yaalon : « J’ai dirigé des opérations contre les forces paramilitaires de l’Autorité palestinienne, les milices du Fatah et les forces du Hamas à Gaza et en Cisjordanie. Depuis le début du conflit, avant la création de l’Etat, et durant les années qui ont suivi les Accords d’Oslo, la volonté des dirigeants sionistes était d’aboutir à un compromis historique en convainquant les Palestiniens de renoncer à “la lutte armée” et à toute forme d’opposition (…) » [9].
Ayelet Shaked : « Il faut arrêter de s’excuser, il faut redevenir sioniste ! » [10].
De toute évidence, les dirigeants d’Israël n’ont pas lu les profondes considérations de monsieur Coleman et ne savent pas que l’antisionisme, et donc le sionisme, sont des notions totalement désuètes. Cette regrettable ignorance les conduit à des « écarts de langage », que nous allons maintenant examiner.
De la comparaison des gouvernements israéliens au IIIe Reich
Précisons d’emblée que cet intertitre ne saurait être compris comme une incitation à ce type de parallèle. De la même façon que le terme « fasciste » est trop souvent employé inconsidérément, lui faisant perdre la caractérisation précise d’un régime politique et de son idéologie, de la même façon, la qualification de « nazi » ne peut être banalisée. Hélas, les dirigeants sionistes (le paragraphe précédent nous autorise à les nommer ainsi) ne « facilitent » toutefois pas les choses, comme nous allons le voir.
Commençons par les amalgames de Monsieur Coleman, qui le conduisent à qualifier Pierre Stambul d’irresponsable : « l’antisionisme (…) peut parfois conduire à des conclusions antisémites (…) lorsque la politique des gouvernements israéliens est systématiquement comparée à celle des nazis ou lorsque « certains dirigeants sionistes » sont accusés d’avoir été complices des nazis (…) Comme le fait, de manière totalement irresponsable, Pierre Stambul de l’UJFP car il sait que ce type d’arguments sont employés par les négationnistes : « Nous savons que l’instrumentalisation du génocide nazi par les sionistes est une escroquerie. Les sionistes n’ont joué qu’un très faible rôle dans la résistance juive au nazisme. Certains de leurs dirigeants se sont fortement compromis avec le nazisme. » » [2]
Joli tour de passe-passe, qui fait dire à Pierre ce qu’il n’a pas dit, à savoir que les sionistes sont des nazis. Quant à savoir pourquoi certain-e-s ont fait cette comparaison, se reporter à leurs propos exacts pourrait nous éclairer.
A propos de « l’armée la plus morale du monde », qui affirma, « pendant l’invasion du Liban en 1982 (que) les excès des soldats israéliens au Liban démontraient (…) « l’existence d’une mentalité judéo-nazie » » [11] ? Réponse : Yeshayahou Leibowitz, sioniste engagé, « rédacteur en chef de l’Encyclopédie hébraïque », attaché à la pratique des Mitsvots (commandements requis par la Torah) et grand admirateur de Maïmonide [12].
Quel est le raisonnement de Yeshayahou Leibowitz ? « Voilà le problème clef : la désobéissance à un ordre légal. Mais cette conception selon laquelle il est interdit de désobéir à un ordre légal, c’est une conception fasciste, nazie. Maintenant, vous comprenez ce que je veux dire quand j’utilise le terme « judéo-nazi » ? Pourquoi Israël a-t-il condamné Adolf Eichmann à la potence et l’a-t-il pendu ? Eichmann n’a fait qu’accomplir les ordres légaux donnés par ses supérieurs. Voilà pourquoi, quand j’entends des gens affirmer que l’ordre légal donné constitue le critère suprême de la conduite d’un soldat, je leur lance : « Vous êtes des judéo-nazis ! » » [13].
D’auteurs dont les noms seront précisés plus loin : « Parmi les phénomènes politiques les plus perturbateurs de notre époque, on peut compter l’émergence, à l’intérieur de l’Etat d’Israël (…) du « Parti de la Liberté » (…) apparenté, dans son organisation, ses méthodes, sa philosophie politique et ses prétentions sociales, aux partis politiques nazis et fascistes. (…) » [14].
Quel fait a bien pu inspirer un tel emportement chez ces auteurs ?
Celui-ci : « C’est dans ses actions que (ce) parti terroriste trahit ses réelles aspirations (…) Un exemple choquant a été donné par leur comportement au sein du village arabe de Deir Yassin. (…) Le 9 avril, selon le New York Times, des groupes terroristes ont attaqué ce paisible village, qui n’était en rien un objectif militaire dans ce conflit, et ont tué la plupart de ses habitants (240 personnes : hommes, femmes, enfants ). » [14].
Qu’est-ce qui motive leur lettre d’alerte ? « La visite imminente, aux Etats Unis, de Menachem Begin, chef de ce parti (…) calculée afin de donner l’impression d’obtenir un soutien américain » [14].
Qui sont donc les « irresponsables », probablement antisémites, qui ont commis cette lettre ? Entre autres : Hannah Arendt et Albert Einstein.
Pour des raisons qui m’échappent, cet appel a échappé à l’immense érudition de Monsieur Coleman.
Cette controverse est-elle dépassée ? Malheureusement, il y a une chose que l’on ne peut pas reprocher aux Netanyahu, Liberman et consorts, c’est la cohérence entre leurs paroles et leurs actes.
Second florilège :
Naftali Bennett, actuel ministre israélien de l’Education : « J’ai tué beaucoup d’Arabes dans ma vie. Et il n’y a aucun problème avec ça ». [15].
Avigdor Liberman, ex-ministre israélien des Affaires étrangères : « Ceux qui sont de notre côté (NB : les Arabes israéliens) méritent beaucoup, mais ceux qui sont contre nous méritent de se faire décapiter à la hache » [16].
Moshe Feiglin (candidat doté de 24% des suffrages, face à Netanyahou, lors des primaires du Likoud de 2007), au quotidien Haaretz, en 1995 : « Hitler était un génie militaire inégalé. Le nazisme a fait passer l’Allemagne d’un bas niveau à un niveau physique et idéologique fantastique. Les jeunes loqueteux ont été transformés en une catégorie propre et ordonnée de la société et l’Allemagne a disposé d’un régime exemplaire (…) » [17].
Faisons un détour parmi les autorités religieuses de « l’État juif et sioniste d’Israël » [7]. Ovadia Yosef (élu grand-rabbin séfarade d’Israël en 1973) : « Les six millions de malheureux juifs qu’ont tués les nazis ne l’ont pas été gratuitement. Ils étaient la réincarnation des âmes qui ont péché » [18] …
Je laisse chaque Juive, chaque Juif ayant perdu des proches dans l’enfer nazi et/ou lors des pogroms en Europe méditer ces deux dernières citations et en prendre la pleine mesure : l’Etat d’Israël n’est pas notre refuge, mais un vecteur majeur de l’antisémitisme dans le monde. La compassion dont nous, Juives et Juifs, avons bénéficié après les révélations des crimes nazis est détruite et souillée jour après jour par les agissements et les propos criminels des dirigeants sionistes.
Netanyahu, Monsieur Coleman et le droit au retour des Palestiniens
Le titre de cet article, quelque peu provocateur, semblera sans doute excessif.
Excessif, il ne l’est guère plus que : « Edouard Drumont, maître à penser de Mme Houria Bouteldja : les Indigènes de la République réussissent leur examen d’entrée dans l’extrême droite gauloise » [19]. Monsieur Coleman aurait peut-être (?) pu s’épargner la rédaction d’un article aussi outrancier que malhonnête en lisant la « Lettre ouverte de Rudolf Bkouche au premier ministre : « Votre déclaration « philosémite » n’est qu’une forme sournoise d’antisémitisme » » [1] ou, de Yitzhak Laor, « Le nouveau philosémitisme européen et le « camp de la paix » en Israël » (La Fabrique, Paris, 2007).
Mais « quid » du rapprochement entre Benjamin Netanyahu et Monsieur Coleman ? Ceci : « Benyamin Netanyahu campe sur les positions qu’il avait fixées lors de son discours prononcé à l’université Bar Ilan en 2009. Il refuse de négocier sur la base des frontières de 1967, il refuse le gel des colonies, le droit au retour des Palestiniens expulsés en 1948 et 1967 » [20].
Et voici le point de vue de Monsieur Coleman sur la résolution 194 de l’ONU « Autant le versement d’une indemnisation semble raisonnable, autant le « droit au retour » est une aberration pour les Palestiniens – mais aussi pour les Juifs du monde entier. » [21].
Notons, pour la forme, qu’une confusion est ici faite entre le « droit au retour » des réfugié-e-s palestinien-ne-s, visé par la résolution 194 du 11 décembre 1948 de l’ONU [22], et la « loi du retour », votée par la Knesset le 5 juillet 1950, qui « octroie automatiquement à tout individu juif la nationalité israélienne lors de sa demande d’immigration. » [23]. Quant au fond, s’il y a bien ici une « aberration », c’est de ne pas proclamer avec force l’injustice qu’Eyal Sivan a si parfaitement résumée : « Comment faire accepter à un Palestinien né à Jaffa qu’il n’a pas le droit d’y revenir, alors qu’un juif né à Paris peut, lui, s’y installer ? » [24].
Il est vrai que le concept d’autodétermination semble un peu abscons pour notre docte pourfendeur des antisionistes : que les conditions d’établissement de deux Etats, d’un Etat binational (ou du refus d’un Etat-Nation) appartiennent aux peuples concernés ne semble pas l’effleurer. Il est désormais en bonne compagnie, entre Netanyahu et François Hollande, lequel abonde dans son sens : « Demander à Israël d’accepter le droit au retour des réfugiés palestiniens n’aurait pas de sens… » [25].
Le(s) sionisme(s), exégèse selon Coleman
« N’en déplaise à Pierre Stambul, qui n’est pas un ignorant, LES « sionistes » cela n’existe pas, il y a plusieurs types de « sionistes », en clair de nationalistes israéliens ou de partisans de l’existence de l’Etat d’Israël. Et en général le terme « sionistes » est un mot codé pour dire « Juifs ». » [26].
Monsieur Coleman est intarissable sur la question de l’antisémistisme et de l’histoire du sionisme dans toute sa diversité. La documentation disponible sur son site serait un pur bonheur, pour son abondance et sa qualité, si elle n’était mitée, à intervalles réguliers, par les imprécations gorgées de mépris qui sont sa marque de fabrique. La quasi-totalité des marxistes et anarchistes de toutes obédiences ont eu droit, à un moment ou à un autre, à ses excommunications boursouflées.
Toutefois, depuis les cimes de son savoir, ce « petit marquis » [27] (sic) de l’excellence radicale daigne révéler à des Juifs communistes libertaires (Pierre Stambul et Jean-Marc Izrine) qu’il existait et existe des versions différentes du sionisme.
Mais, comme la science se mérite, nous ne saurons pas dans le même article que les conceptions d’un Vladimir Jabotinsky n’étaient pas exactement concordantes avec celles d’un Bernard Lazare ni que, de nos jours, le point de vue d’un Shlomo Sand n’est pas « tout à fait » celui d’un Yehuda Glick, partisan de la destruction de la mosquée Al Aqsa comme prélude à la reconstruction du Troisième temple de Jérusalem.
A titre personnel, je ne verrais aucun inconvénient à deviser sur l’histoire de l’anarcho-sionisme, sauf peut-être la contrainte où je me trouverais d’emprunter la « machine à remonter le temps » [2] en compagnie de Monsieur Coleman.
Au niveau théorique, il est évidemment fondé de distinguer, autant sur le plan historique que dans l’analyse de la situation actuelle, la variété des conceptions sionistes ou post-sionistes. Mais, sauf à nous traiter de Juifs antisémites (les sionistes ne s’en privent pas), notre dénonciation du sionisme est constamment explicitée comme la condamnation des politiques criminelles des dirigeants d’Israël vis-à-vis des Palestinien-ne-s et suicidaires pour les Juives et Juifs d’Israël et de la diaspora et non (c’est effarant de devoir l’écrire) comme une volonté d’expulsion des Israéliens de Palestine, ce que suggère Coleman [2] !
Shlomo Sand a dramatiquement résumé ce dilemme : « (…) même un enfant né d’un acte de viol a le droit de vivre. La création d’Israël par des juifs dont beaucoup étaient des rescapés des camps d’extermination a été un acte de viol contre les populations arabes de Palestine. Il a fait naître la société israélienne qui vit déjà depuis soixante-dix ans, et qui a développé sa culture. On ne règle pas une tragédie en en créant une autre. » [28].
« Obsédés par Israël et la Palestine du matin au soir » (sic) [29]
L’article [29] de Monsieur Coleman qui comporte cette expression commence par la citation suivante : « Et puis, on peut être contre la politique internationale d’Israël sans être antisémite. » (David Rachline, maire Front national de Fréjus)
Ne pouvant soupçonner Monsieur Coleman de sympathie pour le Front national, cette citation ne peut être utilisée que comme un repoussoir. Dès lors qu’il n’en partage pas l’idée, il nous place donc devant une double négation : la citation, la réfutation implicite de celle-ci du fait de l’appartenance de son émetteur, ce qui, comme toute double négation, produit donc une affirmation. En clair, la conclusion suggérée par Coleman est donc celle-ci : « Toute critique de la politique internationale d’Israël est antisémite ».
C’est très intéressant. Autant sa critique radicale du terme antisioniste, signifiant nécessairement selon lui « qui souhaite l’anéantissement d’Israël et des Israélien-ne-s » aurait pu donner lieu à débat, autant là, c’est toute critique d’Israël qu’il réfute. C’est d’autant plus curieux qu’il parsème ses textes d’une telle critique : « La politique criminelle de l’Etat israélien et la haine qu’elle suscite chez les peuples des Etats limitrophes et chez les Palestiniens » [29] mais c’est pour la contrebalancer aussitôt d’une fureur croissante au fil des ans envers les antisionistes ou tous critiques d’Israël.
S’il y a une chose certaine, c’est que monsieur Coleman n’est ni « obsédé par (…) la Palestine du matin au soir », ni par le sort des Palestinien-ne-s. Sur 2017 articles au 17 juillet 2015, 2 articles (oui, deux, pas trois) mentionnent le terme de « Nakba » sur le site « Mondialisme.org », soit 0,1 % des articles et 291 articles mentionnent le terme « antisémitisme », soit 14,43 %. Dit autrement, quand il évoque 1 fois la « Nakba », il parle 145 fois d’ »antisémitisme ». Pour prendre la mesure du sort du peuple palestinien chassé de ses terres, c’est une proportion qui lui semble sans doute équilibrée.
Une fois n’est pas coutume, c’est auprès du « Shin Bet », ou « Shabak » (Service de sécurité intérieure israélien) que l’on peut trouver des informations qui nous démontrent de façon inquiétante pourquoi même une Juive ou un Juif vivant loin d’Israël, en France, aux USA, a des raisons très précises pour sa sécurité d’être « obsédé par Israël et la Palestine du matin au soir ».
Dans le documentaire « Gatekeepers », réalisé par Dror Moreh en 2012, six anciens responsables du « Shin Bet » témoignent de l’évolution de la situation en Israël et délivrent un avis accablant sur l’ensemble des premiers ministres israéliens, à l’exception de Yitzhak Rabin, assassiné en 1995 par Ygal Amir, admirateur de Baruch Goldstein, responsable du massacre d’Hébron.
Impéritie, indifférence ou complicité avec les plus extrémistes des colons, voilà le fil conducteur de la politique israélienne. Avraham Shalom, chef du « Shin Bet » de 1981 à 1986 : « Aucun premier ministre ne s’est jamais intéressé aux Palestiniens », « Quelle différence entre Golda Meir et Begin ? Aucune ».
En 1980, Carmi Gillon et Yaakov Peri, qui deviendront plus tard chefs du « Shin Bet », enquêtent sur des colons qui préparent un attentat sur des bus palestiniens à Jérusalem avec un objectif de 250 morts. Ils parviennent à les arrêter, de nuit, au moment où les colons placent les explosifs dans les bus. Après enquête, il apparaît que ce groupe projetait depuis 1978 la destruction à l’explosif du Dôme du Rocher. Les condamnations tombent, dont 3 à perpétuité. Le « Shin Bet » est encensé par les autorités israéliennes. Yitzhak Shamir déclare le « Shin Bet » « joyau de la Couronne ».
Oui, mais… Cette « bande », comme l’appelle Yaakov Peri, avait ses entrées de longue date au Parlement et chez le Premier Ministre. En peu de temps, tout ce petit monde rejoint sa colonie, comme si de rien n’était. Que se serait-il passé si ces fanatiques avaient détruit le Dôme du Rocher ?
Carmi Gillon : « Cela aurait déclenché la guerre totale du monde musulman contre Israël. Pas seulement les pays arabes, mais aussi l’Iran, l’Indonésie et la mise en danger de l’ensemble des communautés juives de par le monde. » Le même raisonnement vaut, sans exception, pour tous les crimes impunis commis depuis des décennies par l’Etat d’Israël.
Méditons sur le diagnostic de Zeev Sternhell, dans le reportage de Charles Enderlin de 2015, « Au nom du temple », à propos de Baruch Goldstein, auteur du massacre de la mosquée d’Ibraham, et de l’assassinat de Yitzhak Rabin par Ygal Amir : « La gauche (israélienne), par poltronnerie, parce que c’était commode de se voiler la face, a préféré croire que nous avions la fièvre à cause d’une grippe alors que nous avions un cancer. »
Monsieur Coleman prépare ses étoiles jaunes pour l’UJFP
Citations de notre implacable censeur : « Rappelons que l’Union juive française pour la paix n’organise pas seulement des Juifs, comme le précisent d’ailleurs ses statuts. Il aurait été cependant plus honnête de choisir, par exemple, une appellation comme l’Union française pour la paix en Palestine. Cette ambiguïté délibérée permet aux militants non juifs de l’UJFP de se faire passer (ce qui est très rémunérateur symboliquement) pour des descendants des victimes du judéocide ou, encore mieux, des militants du Bund assassinés par les nazis. » [2].
« … l’UJFP (…) prétend regrouper des juifs partisans de la paix (d’après son sigle) alors qu’une partie de ses membres ne sont ni Juifs ni juifs ! » [30].
« … l’UJFP, cette curieuse organisation qui se dit « juive » tout en n’expliquant pas vraiment en quoi elle tient à cette étiquette si infamante dans le camp « antisioniste »…. » [26].
C’est sûrement une coïncidence, mais cette exigence de pureté ethnique nous a déjà été adressée régulièrement par des sionistes. Monsieur Coleman semble très préoccupé par ce sujet et sait sûrement que nous ne sommes pas précisément des « haredim » (juifs ultra-orthodoxes). En tant que tout nouvel expert ès-« Halakha » (la Loi juive), a-t-il prévu des tests de sélection en manifestation pour trier les Juives et Juifs certifié-e-s par ses soins des « goyim » (non-juifs) infiltré-e-s parmi nous ?
Quant à la notion d’ »étiquette si infamante » d’une « organisation qui se dit « juive » », elle a un fumet, comment dire ? Pas précisément « philosémite », même au sens de « forme sournoise d’antisémitisme » [1]. Ces trois phrases mises bout à bout donnent la nausée.
Est-ce que Monsieur Coleman a la moindre idée de l’abjection de ses propos, lancés à la face de militant-e-s de l’UJFP dont l’histoire familiale regorge de l’attention toute particulière que l’Europe chrétienne a réservée à leurs parents et ancêtres ? L’autodérision, l’humour noir et féroce dont certain-e-s d’entre nous sont heureusement doté-e-s nous procurent une catharsis permanente d’un passé trop lourd qui en a fait sombrer plus d’un-e parmi nous.
Nous accusons donc réception de l’assurance complète de son absence de solidarité.
Jean-Marc Capellero-Rabinovitz
Le vendredi 17 juillet 2015
[1] « Lettre ouverte de Rudolf Bkouche au premier ministre : « Votre déclaration « philosémite » n’est qu’une forme sournoise d’antisémitisme »« , Rudolf Bkouche, 21 septembre 2014, ainsi que « Du philosémitisme d’Etat« , Rudolf Bkouche, 27 avril 2015
[2] « Antisémitisme DE gauche : définition et fonctions politiques« , Yves Coleman, mercredi 3 juin 2015
[3] « Pierre Stambul notre co-président arrêté par le RAID cette nuit et gardé à vue pendant 7 heures« , Bureau national de l’UJFP le 09-06-2015 à 18h40.
[4] « Soutien à Pierre Stambul« , Juives et Juifs révolutionnaires, le 9 juin 2015
[5] « Charte de l’UJFP« , adoptée à la fondation de l’UJFP à Paris, lors de la fête de Pessah en 5754 (avril 1994)
[6] Europe Israël news, 15 mars 2015
[7] Coolamnews 17 mars 2015
[8] « Bennett reproche à Netanyahou de courtiser son électorat religieux« , IsraPresse, 16 mars 2015
[9] CAPE – Centre des Affaires publiques et de l’Etat, 22 janvier 2015
[10] Koide9enisrael, dimanche 19 janvier 2014
[11] « Yeshayahou Leibowitz, le prophète incompris« , CCLJ – Centre Communautaire Laïc Juif David Susskind, mardi 22 mars 2011, Ouri Wesoly
[12] Yeshayahou Leibowitz, site du judaïsme Massorti Francophone, par Yeshaya Dalsace
[13] « La mauvaise conscience d’Israël » (3), Defeatist Diary, 28/6/2010
[14] « New Palestine Party. Visit of Menachen Begin and Aims of Political Movement Discussed« , A letter to The New York Times. Saturday December 4, 1948 by Albert Einstein, Hannah Arendt, Sidney Hook, et.al. Traduction française : Archives LePost.fr – HuffingtonPost, mis à jour le 20/06/2010
[16] Libération, 10 mars 2015
[17] Cité par Alain Gresh, Nouvelles d’Orient, lundi 30 janvier 2012
[18] « Le rabbin Yossef dérape sur la Shoah« , Libération, 7 août 2000
[19] « Edouard Drumont, maître à penser (…)« , mondialisme.org, samedi 14 mars 2015
[20] « Israël-Palestine : Il n’y a pas de volonté politique d’aller vers la paix« , L’Express, 02/04/2014
[21] « Limites de l’ « antisionisme » (2)« , mondialisme.org, vendredi 23 janvier 2004
[22] « La question de Palestine – Réfugiés« , site francophone des Nations Unies
[23] « Loi du Retour« , Akadem
[24] « La dangereuse confusion des juifs de France« , Eyal Sivan, 7 Décembre 2001
[25] « Retour des Palestiniens : Hollande soutient Israël« , Le Figaro, 19/11/2013
[26] « Les « antisionistes » sont eux aussi sujets au « mal de mer »…« , mondialisme.org, mardi 11 mars 2014 (Nota bene : l’article cité porte sur une préface de Pierre Stambul à un livre de Jean-Marc Izrine, « Les libertaires du Yiddishland », éditions Alternative Libertaire)
[27] « Bref commentaire sur les procédés d’un plumitif « libertaire »« , R.A. Forum. De la banalité du mépris chez Monsieur Coleman.
[28] « Israël a-t-il perdu la guerre ? Entretien avec l’historien israélien Shlomo Sand« , Télérama, 31/01/2009
[29] « Sur les sources de l’antisémitisme de gauche, anticapitaliste et/ou anti-impérialiste« , mondialisme.org, 25 avril 2014
[30] « Ni Joffrin, ni Val, ni Siné, la clarté politique d’abord !« , mondialisme.org, lundi 28 juillet 2008
http://www.ujfp.org/spip.php?article4304
Vous allez continuer des laisser des textes antisémites sur ce site ? Y a qu’un seul genre de personnes qui utilisent le terme « philosémitisme », et s’attaquer à Coleman, parce qu’il est l’un des rares à parler de l’antisémitisme y compris dans des milieux de gauche (mais il parle de plein d’autres choses aussi) ça semble aussi indiquer clairement d’où ça vient ! À quand des interviews de Bouteldja et ses copains, ou d’intellectuels de gauche pas clairs du tout sur la question des chambres à gaz ?
Pour ceux qui n’auraient pas encore compris, ce texte est une RÉPONSE aux accusations et aux insultes de monsieur Yves Coleman, qui aime bien traiter ses contradicteurs d’antisémites, de complotistes, de négationnistes et autres joyeusetés…
Ce brillant anarcho-sioniste trimbale avec lui son fan-club qui veille à ce que personne ne remette en cause la parole du maître, aussi crapuleuse soit-elle.
Limites de l’antisionisme n° 15 : Les « antisionistes » sont eux aussi sujets au « mal de mer »…
http://www.mondialisme.org/spip.php?article2044
Et ce n’est que la 15e élucubration de monsieur Yves Coleman, les 14 autres nous montrent aussi l’étendue de sa pathologie sur le thème de l’antisionisme.
Mais il a aussi d’autres phobies, car il ne supporte pas les anti-islamophobes, les anti-impérialistes, les antiracistes, les anticolonialistes…
Découvrez l’univers de monsieur Yves Coleman :
http://www.mondialisme.org/
Car notre différence avec monsieur Yves Coleman, c’est que nous n’essayons pas de cacher ou de censurer la parole de nos contradicteurs, bien au contraire nous la mettons en plein jour. Le pire ennemi de monsieur Yves Coleman, c’est ce qu’il écrit.
L’UJFP et Alternative libertaire ont répondu aux attaques de monsieur Yves Coleman, et il serait bon que tout le monde puisse le faire. A titre de comparaison, voici la charte de l’UJFP qui indispose tant monsieur Yves Coleman, chacun pourra juger de son « antisémitisme »…
http://www.ujfp.org/IMG/pdf/4_pages_actualise_aout_2015-2.pdf
Mais il est vrai que les gardes du corps de monsieur Yves Coleman ne lisent jamais, ça leur évite de se poser des questions et de se remettre en cause ; comme leur maître, ils préfèrent fantasmer sur un mot et faire les questions et les réponses. Mais cette fois c’est raté, la loi du silence n’a pas fonctionné :
http://www.ujfp.org/spip.php?article4304
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article146886
http://tendanceclaire.npa.free.fr/breve.php?id=14003
http://bxl.indymedia.org/spip.php?article8207
https://lille.indymedia.org/spip.php?article29349
http://switzerland.indymedia.org/fr/2015/07/95556.shtml
Tous des antisémites ?
Allez, vas faire mumuse avec Bouteldja et ses copains racistes, homophobes et pro Hamas du PIR.
Une réponse de Coleman à ce texte de propagande : http://www.mondialisme.org/spip.php?article2322
Monsieur Coleman écrit ce qui l’arrange et ne répond à aucune question. Mais il s’indigne que d’autres paraphrasent ses propos crapuleux sur tous ceux, et ils sont nombreux, qui ne partagent pas ses délires sur l’antisionisme et l’antisémitisme.
Il n’est nulle part question du PIR dans cet article, mais monsieur Coleman et son fan-club préfèrent embrayer sur leurs fantasmes plutôt que de répondre sur ce qui les dérange, ils rejoignent en cela les méthodes de leurs maîtres à penser Val et Finkielkraut. Au lieu de répondre à côté, on aimerait bien les voir s’expliquer sur ce qui est reproché au maître, par exemple ça :
« Nous sommes le vendredi 17 juillet 2015 : à moins de n’avoir fait que de la spéléologie depuis le 9 juin ou d’être coupé d’Internet, ce qui n’est pas le cas, son site étant régulièrement mis à jour, Monsieur Coleman a difficilement pu manquer l’attaque dont Pierre Stambul a été victime. Nous allons tenter de comprendre les raisons très politiques pour lesquelles il a « omis » d’assurer notre camarade de sa solidarité… »
« Mais « quid » du rapprochement entre Benjamin Netanyahu et Monsieur Coleman ? Ceci : « Benyamin Netanyahu campe sur les positions qu’il avait fixées lors de son discours prononcé à l’université Bar Ilan en 2009. Il refuse de négocier sur la base des frontières de 1967, il refuse le gel des colonies, le droit au retour des Palestiniens expulsés en 1948 et 1967 » [20]. »
« Et voici le point de vue de Monsieur Coleman sur la résolution 194 de l’ONU « Autant le versement d’une indemnisation semble raisonnable, autant le « droit au retour » est une aberration pour les Palestiniens – mais aussi pour les Juifs du monde entier. » [21].” … »
« Monsieur Coleman est intarissable sur la question de l’antisémistisme et de l’histoire du sionisme dans toute sa diversité. La documentation disponible sur son site serait un pur bonheur, pour son abondance et sa qualité, si elle n’était mitée, à intervalles réguliers, par les imprécations gorgées de mépris qui sont sa marque de fabrique. La quasi-totalité des marxistes et anarchistes de toutes obédiences ont eu droit, à un moment ou à un autre, à ses excommunications boursouflées… »
« S’il y a une chose certaine, c’est que monsieur Coleman n’est ni « obsédé par (…) la Palestine du matin au soir », ni par le sort des Palestinien-ne-s. Sur 2017 articles au 17 juillet 2015, 2 articles (oui, deux, pas trois) mentionnent le terme de « Nakba » sur le site « Mondialisme.org », soit 0,1 % des articles et 291 articles mentionnent le terme « antisémitisme », soit 14,43 %. Dit autrement, quand il évoque 1 fois la « Nakba », il parle 145 fois d’ »antisémitisme ». Pour prendre la mesure du sort du peuple palestinien chassé de ses terres, c’est une proportion qui lui semble sans doute équilibrée… »
Quand à sa prétention à contrôler l’origine ethnique et la judéité des militants de l’UJFP, elle est tout simplement insupportable et suffirait à exclure cet individu de n’importe quelle mouvance antiraciste :
« Rappelons que l’Union juive française pour la paix n’organise pas seulement des Juifs, comme le précisent d’ailleurs ses statuts. Il aurait été cependant plus honnête de choisir, par exemple, une appellation comme l’Union française pour la paix en Palestine. Cette ambiguïté DÉLIBÉRÉE permet aux militants non juifs de l’UJFP de SE FAIRE PASSER (ce qui est très RÉMUNÉRATEUR symboliquement) pour des descendants des victimes du judéocide ou, encore mieux, des militants du Bund assassinés par les nazis. »
Monsieur Coleman prépare-t-il ses étoiles jaunes pour les membres de l’UJFP ?
« La quasi-totalité des marxistes et anarchistes de toutes obédiences ont eu droit, à un moment ou à un autre, à ses excommunications boursouflées… »
Tiens donc ? Deux textes pour se donner une idée de ces vilaines « excommunications » ô combien injustes :
http://www.phdn.org/negation/bihr1997.html
http://www.non-fides.fr/?L-ultra-gauche-dans-la-tourmente
Rudolf Bkouche a donné une définition du philosémitisme d’Etat qui n’est évidemment pas celle de monsieur Coleman et de ses seconds couteaux. On les comprend : cela ne fait que démontrer qu’ils sont les plus ardents propagateurs de l’antisémitisme qu’ils attribuent aux autres…
Voir : philosémitisme d’Etat, par Rudolf Bkouche
« Houria Bouteldja a écrit un texte où elle dénonce, avec raison le philosémitisme d’Etat. Ce texte lui a valu de nombreuses critiques dont celle du MRAP qui a trouvé son texte antisémite, ce qui me semble stupide et injurieux.
Pour mettre en peu d’ordre dans cette notion de philosémitisme, je vous envoie le texte suivant que je propose de mettre sur le site (UJFP). »
« Le philosémitisme est une forme d’antisémitisme.
La philie comme la phobie conduit à mettre un groupe humain à part. Qu’on lui prête des qualités exceptionnelles ou qu’on le considère comme un ennemi du genre humain, il s’agit dans les deux cas d’enfermer un groupe humain dans une essence immuable, de le sortir de l’histoire et de le réduire à un mythe.
Mais la philie, en particulier lorsqu’elle est prise en charge par l’Etat, a d’autres enjeux, enjeux essentiellement politiques, dont le plus important est de diviser en fabriquant du ressentiment renforçant ainsi la concurrence des victimes.
C’est ce qui se passe avec le philosémitisme d’Etat tel qu’il se développe aujourd’hui. Un phénomène comme le philosémitisme d’Etat a plusieurs causes et nous proposons ici d’analyser quelques unes d’entre elles… »
http://la-feuille-de-chou.fr/archives/79865
http://www.ujfp.org/spip.php?article4117
L’UJFP et La Feuille de chou, antisémites ?
la feuille de chou ? Le connard qui filme des gros plans sur la gueule de gens qui ne veulent pas être filmés en manif et qui après joue la victime et le bon citoyen quand il reçoit des menaces ? Qu’est-ce qui l’empêche d’être un antisémite en plus d’être un gros con ?
Mais excusez de mon inculture, je n’avais entendu parler que de zoophilie, de pédophilie ..
Jamais entendu parler de négrophilie, d’arabophilie, de chinophilie … pourquoi ? Et surtout, pourquoi ce besoin bizarre d’accuser des gens d’en aimer d’autres ??
Le fondateur et directeur de publication de la Feuille de chou mis en examen !
Jean-Claude Meyer, membre de l’UJFP, fondateur et directeur de publication de la Feuille de chou est mis en examen, pour « avoir tenu des propos portant atteinte à l’honneur et à la considération de Jean-Claude Bournez » dans deux articles parus en décembre 2014, concernant les expulsions de Rroms, demandées par la ville de Strasbourg.
Témoignage de Jean-Claude Meyer :
Convoqué pour première comparution le 10 juin 2015 au Tribunal de Grande Instance de Strasbourg, entendu pendant moins d’une heure, j’ai été sans délai mis en examen, selon la procédure propre au droit de la presse, pour « avoir tenu des propos portant atteinte à l’honneur et à la considération de Jean-Claude Bournez » dans deux articles parus en décembre 2014 :
« Noël à Strasbourg : le chef de la Mission Rom de la Ville de Strasbourg demande l’expulsion d’une dizaine d’enfants dont deux sont des nourrissons »
« Une femme avec neuf enfants laissés à la rue par la Ville de Strasbourg »
J’ai répondu aux questions du juge, en niant avoir « porté atteinte à l’honneur et à la considération de Jean-Claude Bournez. ».
D’ailleurs les deux billets nomment « le chef de la Mission Rom…Jean-Claude Bournez », un fonctionnaire et/ou « la Ville de Strasbourg », c’est à dire les élus donneurs d’ordre.
Devant le juge, j’ai relaté les faits constatés sur place et exposés dans les articles incriminés.
J’ai expliqué pourquoi, fils, petit-fils et neveu de membres de ma famille exterminés par les nazis, parce qu’ils étaient juifs, je me suis senti concerné depuis 2012, par la situation des Roms.
La Feuille de chou a consacré de nombreux articles à la situation dramatique et inadmissible de ces citoyens de l’Union européenne, sur la base d’une présence régulière, aux côtés d’associations et d’ONG, sur les terrains, dits « illégaux » ou gérés par la Ville.
Tout récemment encore, la Feuille de chou, a publié un article sur la chasse quotidienne aux Roms, organisée par la Ville de Strasbourg, avec sa police municipale, contre une vingtaine de personnes, dont un enfant de 9 ans, toutes sans abri :
« Chaque matin peu après cinq heures, des Roms, dont un enfant de 9 ans, sont chassés par la police à Strasbourg. »
Au moment où les évacuations de camps roms, sans le relogement pourtant prévu par une circulaire ministérielle, sont quasi quotidiennes en France, ce n’est pas un hasard si la Feuille de chou, comme d’autres médias libres, est menacée par un procès juridique autant que politique.
Il s’agit d’intimider, de frapper à la caisse et de faire taire tous ceux qui s’opposent à ces politiques, comme les personnes mises en examen pour « délit de solidarité » ou participation aux luttes syndicales et écologistes.
C’est pourquoi la Feuille de chou appelle tous les partis, syndicats, associations, individus qui partagent ces combats, les ami(e)s des Roms, des migrants, des sans-papiers, les associations de défense des droits humains, les antiracistes, les antifascistes, et celles attachées à la liberté d’expression et à la liberté de la presse, à se mobiliser sans attendre, dès maintenant, et à la rentrée de septembre, avant et pendant le procès, contre cette mise en examen illégitime.
Défendre la Feuille de chou, toujours aux côtés des acteurs sociaux, politiques et culturels, ici comme ailleurs, c’est défendre toutes nos libertés et nos luttes !
Déjà plusieurs organisations locales et nationales nous ont proposé leur soutien. Nous comptons sur vous pour vous joindre à ce combat. Une pétition est à venir, sans oublier le nécessaire soutien financier. Nous vous tiendrons au courant régulièrement des suites.
Toute correspondance à F2C.media@gmail.com
Jean-Claude Meyer, administrateur de la Feuille de chou
« La quasi-totalité des marxistes et anarchistes de toutes obédiences ont eu droit, à un moment ou à un autre, à ses excommunications boursouflées… »
On ne saurait mieux dire, tant les « amis » de monsieur Coleman se réduisent à la liste des militants respectables qu’avaient établie les illuminés d’Hapoel dans un article mémorable contre Indymedia :
« Les contre-exemples se comptent sur les doigts de la main : Hapoel et l’Action Antifasciste évidemment, les marxistes-léninistes-maoïstes du PCMLM, les anarcho-syndicalistes de la CNT-AIT, la revue Ni Patries Ni Frontières, le blog Luftmenschen, et la revue Non Fides qui n’existe plus. Mais aussi l’association Mémorial 98 (qui n’est malheureusement pas d’extrême-gauche), et des individus par ci par là, souvent des anarchistes. »
Les autres, c’est que de la graine d’antisémitisme, cachée ou avouée…
Et en effet, voilà à quoi en est réduit le triste anarcho-sioniste Coleman pour se trouver des gens qui le comprennent. Il est prêt à toutes les alliances pour défendre les crimes de son Etat de merde contre ceux qui les condamnent. Pas un mot sur les massacres, mais des tonnes d’articles contre ceux qui manifestent :
« Les groupes trotskystes et anarchistes ou anarchosyndicalistes (à la notable exception de la CNT-AIT et de quelques petits groupes atypiques comme Non Fides ou les Luftmenschen dont nous publions les textes régulièrement) ont atteint un tel degré de dégénérescence qu’ils ne savent même plus reconnaître un assassinat, une agression ou une manifestation antisémites. Et ce sont des maostaliniens qui font preuve d’un bon sens élémentaire dans l’analyse des dernières manifestations ABUSIVEMENT dites « propalestiniennes ». Raison pour laquelle je me vois CONTRAINT de publier leurs textes malgré mes nombreux désaccords et leur sectarisme outrancier…
Trois articles du PCMLM sur les manifestations prétendument « propalestiniennes »
http://www.mondialisme.org/spip.php?article2102
PAUVRE TYPE !
Quand on veut diaboliser ses adversaires et défendre coûte que coûte le lobby sioniste sans le moindre argument, il faut impérativement mentir et utiliser la langue de bois. Monsieur Coleman, qui ne tient quand même pas à trop se mouiller, préfère laisser le sale boulot à ceux qu’il « publie régulièrement » et les envoie en première ligne pour défendre ses calomnies.
« Les groupes trotskystes et anarchistes ou anarchosyndicalistes (à la notable exception de la CNT-AIT et de quelques petits groupes atypiques comme Non Fides ou les Luftmenschen dont nous publions les textes régulièrement) ont atteint un tel degré de dégénérescence qu’ils ne savent même plus reconnaître un assassinat, une agression ou une manifestation antisémites. Et ce sont des maostaliniens qui font preuve d’un bon sens élémentaire dans l’analyse des dernières manifestations ABUSIVEMENT dites « propalestiniennes ». Raison pour laquelle je me vois CONTRAINT de publier leurs textes malgré mes nombreux désaccords et leur sectarisme outrancier… »
Voici ce que ça donne :
Trois articles du PCMLM sur les manifestations prétendument « propalestiniennes »
http://www.mondialisme.org/spip.php?article2102
« Car faire culminer une manifestation de soutien à la Palestine en tentative par plus d’une centaine de personnes – des hommes pour leur quasi totalité, bien entendu, patriarcat oblige – de rentrer en force dans deux synagogues, cela s’appelle de l’antisémitisme, ni plus ni moins. »
« Le fait que des synagogues – celles situées rue des Tournelles et rue de la Roquette – voient à leurs portes des gens munis de gourdins cherchant à rentrer par la force, cela s’appelle une tentative de pogrom. »
« Surtout quand la manifestation a été marqué par divers « mort aux Juifs », « mort aux ashkénazes », que d’autres incidents de même nature ont eu lieu dans le 4e arrondissement au niveau du « quartier juif » historique du Marais, etc. »
Voilà les crapuleries que colporte Monsieur Yves Coleman ! Car il n’y a évidemment rien de vrai dans tout ça, mais qu’importe puisque ça permet de criminaliser toute forme de solidarité avec les Palestiniens, et c’est ce que recherchent tous ces braves gens.
Voir l’article de Cécile Bourgneuf qu’elle a fait passer sur « Libé »
http://www.liberation.fr/monde/2015/08/21/une-synagogue-parisienne-assiegee-en-2014-la-version-erronee-de-vanity-fair_1367038
Une synagogue parisienne assiégée en 2014 ? La version erronée de «Vanity Fair».
« Le magazine américain est critiqué après la publication d’un reportage qui donne une version fausse des débordements de juillet 2014 devant une synagogue à Paris.
« Considéré comme un prestigieux magazine américain pour ses enquêtes sur l’industrie du tabac ou la révélation du nom de la source du scandale du Watergate, Vanity Fair est aujourd’hui sous le feu des critiques, écrit le quotidien britannique The Telegraph. En cause, un article publié ce mois-ci intitulé «La troublante question dans la communauté juive française : est-il temps de partir ?» et dans lequel la journaliste Marie Brenner, «une Américaine basée à New York» selon le Telegraph, affirme notamment que le rabbin Michel Gugenheim a été sauvé d’une foule nazie à Paris, le 14 juillet 2014. » […]
« Sauf que cette version est totalement fausse. Les fidèles présents dans la synagogue n’ont à aucun moment été assiégé par une foule armée. «Les manifestants sont arrivés […] à environ 150-200 mètres, à aucun moment ils n’étaient en face, à aucun il n’y a eu un projectile lancé contre la synagogue. […] Nous n’avons à aucun moment été physiquement en danger. Nous avons confiné les gens à l’intérieur de la synagogue par mesure de sécurité» avait déclaré l’an dernier sur I-télé Serge Benhaim, le président de la synagogue de la Roquette qui dément aujourd’hui encore, rapporte le Télégraph, la version de Vanity Fair sur les événements. D’autant que le porte-parole de Michel Gugenheim dément les informations selon lesquelles il aurait été secouru, seul, par un commando. » […]
« La journaliste raconte aussi la manifestation pour Gaza, pourtant interdite, du 26 juillet 2014. Selon elle, les manifestants y brandissaient «des photographies et des vidéos de la croix gammée et de son auteur», mais aussi des drapeaux «du Hamas ou de Daesh», certains auraient même entonné «Mort aux juifs». Mais selon la police interrogée par le Telegraph, aucune vidéo, enregistrement sonore ou photo ne prouve ces allégations. » […]
Quand on dit que Mondialisme.org a réussi son examen d’entrée dans l’extrême droite sioniste, ce n’est pas un exercice de style, mais la triste réalité… Même « Libé » est plus à gauche, c’est dire !
Monsieur Yves Coleman se dévoile en essayant de projeter sur les autres ses fantasmes identitaires et son racisme polyvalent envers tous ceux qui ne sont pas COMME LUI.
Il commence par distribuer les étoiles jaunes aux militants de l’UJFP :
« Rappelons que l’Union juive française pour la paix n’organise pas seulement des Juifs, comme le précisent d’ailleurs ses statuts. Il aurait été cependant plus honnête de choisir, par exemple, une appellation comme l’Union française pour la paix en Palestine. Cette ambiguïté DÉLIBÉRÉE permet aux militants non juifs de l’UJFP de SE FAIRE PASSER (ce qui est très RÉMUNÉRATEUR symboliquement).pour des descendants des victimes du judéocide ou, encore mieux, des militants du Bund assassinés par les nazis. »
Et ensuite il se présente comme une victime du racisme DES AUTRES en étalant son pedigree :
« Dans ce cadre, effectivement la polémique « loufoque » de l’UJFP a un sens : adeptes des politiques identitaires ou identitaristes (ce qu’on appelle « identity » politics en anglais et qui n’est vraiment ni de droite ni de gauche d’ailleurs), les militants de l’UJFP tirent à vue sur celles et ceux qui défendent un point de vue non identitaire… même s’ils sont, COMME C’EST MON CAS, à la fois « descendants d’esclaves » (titre fort recherché dans les milieux identitaires de gauche), métis (des « traîtres » pour leurs potes du PIR qui ne savent pas qu’au moins deux de leurs idoles, Malcolm X et Frantz Fanon, étaient métis) et portent un nom… juif et… non juif…
Trois raisons pour des identitaires de gauche ou de droite d’utiliser l’arme de la calomnie À MON ÉGARD car LES IDENTITAIRES HAÏSSENT LE MÉTISSAGE (QUI RUINENT TOUS LEURS ESPOIRS D’INCARNER UNE IDENTITÉ PURE OU EN TOUT CAS VENDABLE SUR LE MARCHÉ POLITIQUE) et « pensent » dans une logique binaire, mais jamais en termes d’opposition de classe. »
Monsieur Coleman est tellement habitué à son public béat et servile qu’il emploie imprudemment dès qu’il est contesté le même langage et les mêmes arguments avec ceux qui peuvent lui répondre et lui clouer le bec. Notre Philippe Val de gauche singe son maître à penser, mais il oublie que dans ce cas il n’a pas tout à fait le même public et qu’on sait voir le fond de sa pensée derrière ses belles phrases.
Monsieur Coleman n’a pas peur de reprocher à des militants de l’UJFP de se faire passer pour des descendants des victimes du judéocide ou des militants du Bund assassinés par les nazis (en précisant que c’est « rémunérateur »), et en même temps de mettre en avant son statut de « descendant d’esclaves » et de « métis », comme si c’est cela qui lui était reproché, et non sa haine des antiracistes du PIR, d’AL ou de l’UJFP (entre autres).
La « logique binaire » qu’il reproche aux autres s’applique bien plus justement à lui, qui considère qu’il y a la pensée Coleman d’un côté et ceux qui pensent différemment de l’autre. Son sketch sur le « racisme anti-métis » qu’il attribue à ses contradicteurs est non seulement crapuleux, mais surtout lamentable pour un individu qui prétend avoir une pensée politique. On ne l’a pas attendu pour savoir que nous sommes TOUS métis, d’une manière ou d’une autre et à des degrés différents, pas la peine d’en faire un argument victimaire. Et pas la peine de prendre les gens pour des cons incapables de savoir que Malcolm X et Frantz Fanon étaient métis !
Monsieur Coleman a été trop habitué à insulter et calomnier les autres sans qu’on lui réponde, ce temps est révolu.
On pourrait croire que la campagne anti-BDS serait le fait de l’Etat et de la presse du pouvoir, mais ce serait oublier ses idiots utiles qui se revendiquent de l’ultragauche et qui sont capables d’aller encore plus loin, par exemple Mondialisme.org et son homme-orchestre Yves Coleman :
13. BDS, Carrefour et le « je vous laisse deviner »…. de France Palestine
http://www.mondialisme.org/spip.php?article2030
« Rappelons que cette campagne BDS est fort ambiguë puisqu’elle est le versant « politiquement correct », de gauche, d’un autre boycott qui, lui, dure depuis 1945, et a été initié par la Ligue arabe en 1945, coalition d’Etats extrêmement « progressistes » comme chacun sait. »
« Rappelons aussi que cette campagne a pris de l’ampleur à partir de la conférence de Durban où abondaient les propos antisémites, et que ses soutiens se livrent à des comparaisons empruntées à l’argumentaire fasciste »
« De plus, spécialement dans un pays comme la France où il existe une tradition antisémite plus que centenaire qui devrait inciter à un minimum de prudence… »
« En effet, une partie de l’extrême droite (la plus radicale, celle des « nationalistes-révolutionnaires » et autres Ayoub, les idéologues à la Soral, les bateleurs à la Dieudonné et aussi la faune influencée par les néonazis et les néofascistes) est antisioniste, antisémite et bien sûr favorable au boycott des produits israéliens produits dans les Territoires occupés, mais aussi produits sur tout le territoire israélien. »
« De plus, il existe un vieil antisémitisme religieux et politique qui associe les Juifs (peuple), les juifs (religion) au commerce »
« Dans son texte intitulé « Non c’était à Colmar, pas à Tel Aviv », il est écrit que la LICRA serait une « association pro-israélienne », ce qui correspond tout à fait au portrait que fait l’extrême droite de cette association et à son portrait de la France comme « Licraisée ». »
« Réduire la LICRA à une organisation « pro-israélienne » est donc un mensonge grossier et une falsification historique. »
Avec de telles références, ne nous étonnons pas que « Libération » et Laurent Joffrin, mais avec beaucoup plus de modération, dénigrent eux aussi le BDS : https://nantes.indymedia.org/other_medias/31923
Remarquons aussi la piètre opinion que monsieur Coleman a de ses éventuels lecteurs. Lui qui se prend pour un intello, il nous ressort des arguments dignes du café du Commerce. A propos du BDS, ça tient à peu de chose : rien sur les raisons qu’il y aurait à boycotter un Etat raciste et de plus en plus fascisant, mais uniquement l’amalgame avec tous ceux qui n’aiment pas Israël pour diverses raisons qui ne sont pas forcément celles du BDS.
C’est comme, puisqu’Hitler était végétarien, on soupçonnait les mangeurs de carottes de sympathies avec le nazisme. C’est ridicule, mais c’est exactement les argument de monsieur Coleman, du sous-BHL !
En même temps, monsieur Coleman, avec sa brillante analyse, ne fait que conforter ce qu’on pense de lui. On est colemanesque ou on ne l’est pas : puisqu’il se retrouve sur les mêmes positions et qu’il développe les mêmes arguments que l’extrême droite sioniste, c’est qu’il mérite d’en faire partie. Ce texte est donc parfaitement fondé :
Benjamin Netanyahu, maître à penser de Monsieur Yves Coleman : Mondialisme.org réussit son examen d’entrée dans l’extrême droite sioniste
Nous pouvons penser ce qu on veut sur les écrits de la revue ni patrie ni frontiere,a rappeler certains faits (l identitaire a « gauche », l anti impérialisme de salon de télé etc..)il est remarquable ,vu les reactions, que cela appuie la ou ca fait mal.
Qu un article de l animateur de cette revue soit refusé sous le pretexte qu il y a un copyright sur le site ,on pourrait rire de l inanité de ce choix.
Enfin la question aux moderatrices et modérateurs , ca vous inquiete pas trop d avoir laissé ce dessin sur votre site?
https://nantes.indymedia.org/articles/24654
je parle evidemment celui de » dans les coulisses de la redaction de charlot »,digne d un torchon d extreme droite sorti des poubelles de l histoire.
Article publié sur indymedia juste pour apporter un conflit qui se déroule déja entre sites interposé, c’est pas la peine, on en a suffisemment ici.
Les articles provenant d’autres sites ayant suffisemment de lecteurices vont dans la rubrique lien