Les mesures annoncées par le ministre de la culture afin de «

corriger les effets désastreux du nouveau protocole

» sont inacceptables. Insuffisantes dans leurs contenus, elles entraîneraient qui plus est le risque d’un glissement vers des caisses privées qui casseraient le principe de

solidarité inter-professionnelle

. Les quelques millions d’euros promis n’auraient de toute façon aucun effet sur les exclus du régime d’assurance chômage des intermittents. Au regard des 18000 professionnels privés d’indemnités sur une année (chiffrage UNEDIC), cela représenterait 92 euros par mois !
De toute façon, notre cher Premier ministre a bien précisé qu’il était hors de question d’accéder à une telle proposition qui, de plus, sous-tend une re-négociation des partenaires sociaux dont le MEDEF ne veut absolument pas entendre parler.

Pourtant, les intermittents ne demandent pas l’aumône, mais l’abrogation du protocole.

Ils proposent à la place un NOUVEAU MODELE d’indemnisation des salariés intermittents, fondé sur un principe mutualiste, en rappellant à l’Assurance-Chômage sa mission première : couvrir le plus grand nombre de salariés du risque de chômage, par la garantie d’un revenu de remplacement, et non pas assurer le maintien du train de vie à quelques privilégiés.
Ce nouveau projet tient compte des spécificités de TOUS les emplois précaires.

Voici donc une compilation de l’appel au KO social à Cannes et de différentes infos pratiques pour s’y rendre et pour s’y retrouver.

NOUS DEVONS REAGIR TOUS ENSEMBLE ! APPEL NATIONAL

POUR UN FESTIVAL INTERNATIONAL DES LUTTES SOCIALES A CANNES.

Nous vivons actuellement une accélération de la casse des conquêtes sociales. L’heure n’est pas à la résignation. Avec cynisme et arrogance, le gouvernement poursuit la mise en oeuvre du projet social du Medef.
Alors qu’ils condamnent à la misère et à l’exclusion des milliers de chômeurs et de retraités, pour faire accepter les conditions de travail les plus déplorables, on constate aujourd’hui, une augmentation des maladies professionnelles et des accidents du travail. Ceux-là, qui nous propose comme idéal une société du chacun pour soi, une société fondé sur la peur de l’autre, sur la haine de l’autre, ceux-là sont les vrais délinquants qui crée notre insécurité sociale pour la sécurité de leur profits. Nous ne sommes pas isolés, partout, en Europe notamment, les mêmes politiques de régression sociale sont critiquées et combattues.

Aujourd’hui, la convergence de ces mobilisations pourra créer le rapport de force nécessaire pour mettre un coup d’arrêt aux politiques anti-sociales que nous subissons. Pour mettre en échec nos adversaires et pour lancer une dynamique de reconquêtes sociales et l’émergence d’une alternative, nous avons besoin d’une mobilisation de grande envergure.

C’est pourquoi, après la lutte contre la réforme des retraites et les mouvements de l’Education nationale, et suite aux réformes de l’Unédic qui ont touché les chômeurs et précaires de manière tragique, et dont les intermittents du spectacle furent le fer de lance de la résistance à cette casse des de la protection chômage :

{{Le Collectif  » K.O. A CANNES !  » appelle :
Les chômeurs, les retraités, les salariés du public et du privé, les syndicats, collectifs et associations, à des journées d’action unitaires , interprofessionnelle, à l’occasion du Festival International du Film de Cannes.}}

L’aspect international de ce festival, sera l’occasion d’une médiatisation mondiale du coup d’envoi du bras de fer que nous allons engager.
Et nous invitons à nous rejoindre ce jour là, tous les salariés et chômeurs qui, en France, en Europe et ailleurs, sont touchés par les ravages de cette idéologie du profit et du marché, qui est en train de mettre à bas deux siècles de conquêtes ouvrières et de droits sociaux.

Nous affirmerons notre liberté de manifester, et d’agir pour la défense de nos droits, dans les rues de Cannes. Nous devrons être très nombreux à faire entendre nos voix sous le feu des projecteurs de ce Festival international.
Nous devons désormais trouver les terrains où unir nos luttes, ou réinventer ensemble l’idée de vivre ensemble et la solidarité. Faisons de Cannes le haut-parleur planétaire et spectaculaire du réveil social.
Cette initiative sera présentée sous le nom de

 » K.O. à Cannes – pour la défense de la solidarité sociale et des services publics ».

– Contre la casse de la solidarité sociale : Retraite, Unédic, Sécurité sociale,

– Contre le chômage, la précarité et la misère, orchestrées par le patronat et le gouvernement,

– Contre la casse et les privatisations des services publics de Santé, d’Education, de la Poste, de l’Energie, des transports publics, de la Recherche.

– Contre l’A.G.C.S.

– Pour une Culture pour tous, par tous.

– Contre la criminalisation des mouvements sociaux, les lois Sarkozy et Perben

Ce collectif initié par des intermittents du spectacle, chômeurs, précaires organisés ou non affiliés a pour but de prendre contact avec l’ensemble des forces militantes en France et en Europe pour faire de cette initiative un succès à la mesure des forces qui s’y engageront. Nous avons besoin de toutes les énergies, bras, contacts et initiatives disponibles.

Rejoignez nous ! ! !

{{CONTRE LA CASSE GENERALISEE DE LA SOLIDARITE SOCIALE
CONTRE LE CHOMAGE ET LA PRECARITE,
POUR UNE CULTURE VIVANTE ET NON MARCHANDE
POUR UN FESTIVAL INTERNATIONAL DES LUTTES SOCIALES.
TOUS A CANNES !
DU 12 AU 23 mai }}

{Premiers signataires : L’Union régionale de la fédération spectacle CGT ; Convergence 06 ; CROAC Montpellier ; AC ! 13 ; URF CNT ; CNT spectacle ; CNT STICS ; CNCCS ; Sud Culture ; Sud éducation ; Coordination nationale des Intermittents et précaires ; Restons vivants !; Résister ; Fédération anarchiste de Marseille ; MADS (Mouvement Altermondialiste de Désobéissance Sociale) ; CIPM (collectif des Intermittents et précaires de Marseille) ; CIP IDF ; Ras l’Front Marseille ; Solidaires 13 ; Solidaires 34 ; LDH Marseille Nord-Sud /…/
Et de nombreux individuEs…}

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Les rendez-vous sur place : PROGRAMME DES FESTIVITES : SI LA PALME DORT, RÉVEILLONS LA ! !

– Des AG prévues tous les jours à 11h
– Des débats et groupes de travail se tiendront régulièrement durant le festival
– Mise en place d’actions régulières (voir quotidiennes) pour maintenir la pression
– Un centre info / communication média sera mis en place

– Mercredi 12 au soir : Cérémonie d’ouverture du festival, tous collectifs !
– Jeudi 13 : forum sur les droits sociaux et leur casse
– Vendredi 14 mai : conférence de presse de la coordination nationale des intermittents et précaires , de la Fédération CGT du spectacle avec des personnalités et des membres du comité de suivi de l’Assemblée Nationale.
– Samedi 15 : manifestation à l’initiative de Ciel (Cannes Intermittents En Lutte) sur le thème de l’UNEDIC, départ après l’AG quotidienne (soit environ 16h) + Grève Nationale ?
– Dimanche 16 : AG avec toutes les coordinations et les participants + Réunion au sommet des plus grands studios mondiaux (Américains, indiens, chinois et européens) sur le thème de la lutte contre le piratage.
– Lundi 17 : forum sur la propriété intellectuelle
– Mardi 18 : pendant la réunion des 25 ministres de la culture européens sur le thème « devenir cinéaste en Europe », contre-propositions diverses
– Du Jeudi 20 au samedi 22 : le Collectif K.O. à Cannes appelle à la Convergence de tous : débats, forums, projections, actions et manifestations, guérilla pacifique et revendicative interprofessionelle.
– Samedi 22 : clôture du festival, tous collectifs !

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RENSEIGNEMENTS UTILES

Un collectif d’actions regroupant syndicats, coordinations et associations travaillent à la mise en place d’une infrastucture d’accueil sur place. Hébergement et transport sont prévus. A ce jour : + de 600 places d’hébergement trouvées
Entre 100 et 150 matelas (y en aura probablement pas pour tout le monde…). Le duvet reste indispensable.

Se rendre à Cannes :

– De Nantes : Les départs collectifs de Nantes commencent lundi soir (complet sauf si vous prenez votre voiture). Il reste des places dans des voitures pour d’autres jours : mercredi, jeudi, samedi, lundi.
Faites-vous connaître au plus vite si vous êtes dispo, même 2 ou 3 jours.
Pour toute inscription et renseignement sur la région nantaise, vous pouvez contacter :
Olivier 06 87 20 33 37 / Pierre 06 80 85 81 32.

– De Paris : contacts Virginie (CIP, départs autour du 11-12 mai) 06 81 13 41 44 / David (CNT spectacle, départs pour le week-end du 19-22) 06 63 46 51 64
– De Toulouse (et région) : contact Elisa 05 61 24 40 07
– De Lyon (et région) : contacts tousacannes@free.fr ou 04 78 30 35 65
– De Marseille : contact marius@no-log.org
/…/

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Pour toutes questions :

Ligne « centre de coordination » sur Cannes:
Tel: 04 93 39 24 28 ou 06 33 22 90 08

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Se loger à Cannes ou aux alentours :

Appeler d’abord la ligne de coordination pour prévenir de votre arrivée

Mandelieu : Chemin de la Théoulière, mandelieu (à 300 mètres de la mairie, tentes jaunes)

Nice : CASERNES ST. JEAN D’ANGELY, COLLECTIF DE LA BRÈCHE & DES DIABLES BLEUS, 26 avenue des Diables Bleus 06300 NICE (au fond du parking de la fac St Jean d’Angely, quartier de St Roch – Nice Est)
Tel. : (Diables bleus) 04 93 56 26 58 (Brèche) 04 92 04 23 63
site : www.dangely.org

D’autres lieux sont prévus en cas d’afflux massifs

Conseils pratiques pour le séjour à Cannes :

Nous vous conseillons d’emporter avec vous le maximum de choses qui puissent vous permettre d’être autonomes : tentes, matelas de sol, gamelles, petite trousse de secours, radio portable pour pouvoir suivre les informations (une radio pirate fonctionnera probablement pendant les journées d’action). Des cantines devraient être mises en place : pour proposer son aide, Eric 06 76 05 17 79

Une AG sera programmée tous les jours à partir du 11 mai, pour plus d’information, appeler la « ligne de coordination ». Si un lieu stable est trouvé, nous vous tiendrons au courant.

Tout est fait pour les interventions soient pacifiques, voire autorisées.

Cependant :

PETIT GUIDE JURIDIQUE

Au vu de la diversité des actions prévues dans la ville entreprise de Cannes, voici un petit panel de conseils juridiques. Il ne s’agit évidemment que d’indications. Chacun est libre de juger des risques qu’il (elle) veut prendre. Mais ces indications ont pour but de maintenir le plus possible le sens d’une action collective, et de permettre d’éviter les effets de panique. Il vaut mieux connaître les risques pour les éviter ou les gérer collectivement.

Dans tous les cas, quelques conseils généraux permettent d’éviter la panique et donc de rester solidaires, mais aussi d’être mieux armés en cas de répression.

– N’emmenez pas de carnet d’adresses, ni d’armes (même un couteau suisse) ou de drogues.
– Prenez des papiers d’identité et apprenez par coeur le numéro de contact avec les avocats.
– Pensez à vous couvrir les plus possible, même s’il fait très chaud : manches longues / plusieurs tee-shirts à manches longues, c’est l’idéal, un foulard et éventuellement une protection aussi pour la tête. Tout ceci pour vous protéger en cas de tirs de gaz lacrymogènes.
– Portez des chaussures confortables pour courir éventuellement.
– Un petit kit de secours peut être utile : surtout, de l’eau, de l’eau, de l’eau (pour boire et rincer abondamment les yeux), de préférence dans des bouteilles types gourdes de cyclistes. On peut aussi avoir du liquide physiologique. Le citron peut aider à faire passer les nausées, un produit type Maalox neutralise l’agression sur la peau et l’estomac.
– Pensez à prendre des choses à grignoter dans le cas où les festivités se prolongeraient (et en cas d’arrestation).

Manifestations :
Il vaut mieux connaître le parcours des manifs. La règle d’or est de toujours rester groupé(e)s, en particulier au moment de la dispersion, ou après le départ des organisateurs si la manifestation, qui n’est alors plus légale et encadrée, se poursuit. Ne partez pas seul(e), vous courrez le risque de vous faire arrêter. Lorsque la police charge, elle cherche à nettoyer la place et à disperser pour procéder à des arrestations : il faut dans ce cas rester compacts au maximum. Si vous êtes arrêté(e) dans ce genre de situation, criez votre nom afin que quelqu’un puisse signaler votre arrestation à l’équipe légale.

Occupations :
En cas d’évacuation, même principe, rester solidaires. Faire éventuellement un cordon pour protéger l’ensemble des occupants si la police pousse. Dans la mesure du possible, discuter collectivement de la stratégie.

En cas d’arrestation :
Si vous êtes emmené(e) au commissariat, cela peut être pour un contrôle (4 heures) ou pour une garde à vue (24 voire 48 heures si elle est prolongée).
– Le plus souvent, lorsqu’il s’agit d’occupations, tout le monde est arrêté ensemble ; c’est la situation qu’il faut rechercher (s’il doit y avoir des arrestations bien sûr !), en évitant toute possibilité de mise à l’écart d’occupants. Le contrôle ne doit pas en principe excéder 4 heures.
– Si vous êtes interpellé(e) seul(e), la seule chose que vous soyez obligé(e) de faire, c’est de décliner votre identité et vos sources de revenus. Ne répondez surtout pas aux questions concernant la manifestation ou l’action. Ne donnez aucune identité. Attention aux ruses : toute conversation, même de couloir, est considérée comme un interrogatoire. Si vous êtes blessé(e), demandez à voir un médecin et à vous faire établir un certificat. Si vous êtes plusieurs, essayez de connaître vos identités et contacts respectifs.
– Vous pouvez appeler un avocat à partir de la 20ème heure de garde à vue. Mais vous pouvez faire prévenir quelqu’un de votre entourage à la 3ème heure.
– Vous pouvez demander de la nourriture (payante) mais vous n’êtes pas sûr(e) de l’obtenir. Dès votre sortie du commissariat, notez tout ce que vous avez pu déclarer, cela sera utile pour organiser votre défense.

La police : apprenez à distinguer les CRS, les gardes mobiles : ceux auxquels vous aurez affaire lors des manifestations et des répressions, ils ont des uniformes impressionnants, des matraques, des casques et des boucliers. S’ils enfilent des masques, c’est probablement qu’ils vont balancer des lacrymogènes, préparez-vous également, éloignez-vous si vous être asthmatique, allergique ou simplement pas protégé(e).

D’autres flics sont présents dans les manifs : flics en civil, déguisés en manifestants (pour reconnaître ceux-là, il faut procéder par élimination et s’assurer toujours d’avoir autour de soi des personnes que l’on connaît), RG (ils communiquent par talkies et n’interviennent généralement pas).

Les agents de sécurité : les lois Sarkozy ont considérablement augmenté la marge de manœuvre de ces employés de compagnies privées de sécurité. Comme pour les policiers et autres CRS et gardes mobiles, évitez les insultes. Ils sont autorisés à vous palper et à vous empêcher de pénétrer dans un lieu ou à vous bloquer un accès ou une issue. En revanche, ils ne peuvent pas vous obliger à décliner votre identité ou à montrer vos papiers.

Pour ce qui concerne Cannes, seules les accréditations sont contrôlées, ou les invitations pour les fêtes. Pour passer le plus simplement du monde, se fondre dans le décor, prendre un air dégagé et porter son smoking avec décontraction est la meilleure manière de ne pas s’y frotter. Il est bon de prévoir une équipe en charge de la discussion avec les vigiles en cas d’occupation. Mieux vaut les dissuader d’intervenir, ou détourner leur attention, que les aborder frontalement.

Mobiliser / informer :

tracts et affiches sont dispos a télécharger pour égayer rue, hall d’immeuble, vitrine, etc. à l’adresse suivante :
http://www.primitivi.org/news2/article.php3?id_article=27
ou [!]le lien spip suivant n’a pas ete importe correctement dans oscailt: www.comitedelutte13.org [!]

sites d’infos : http://cip-idf.ouvaton.org
annuaire thématique sur le site du comité de lutte de Marseille : http://www.comitedelutte13.org/auto/annuaire.mv

Soutenir :

Soutien à la lutte : chèque libellé à « AIP » ;
CIP-IDF 14/16, quai de Charente 75019 Paris. 01 40 34 59 74.

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Photos : Fil(s) de Luttes : expo à partir du 18 mai au Masque.