L’UFC-Que Choisir ne décolère pas : les trois opérateurs de téléphonie
mobile n’ont pas voulu entendre l’avertissement des consommateurs lancé en
novembre 2003, ni le voeu du Premier Ministre de voir enfin baisser le
prix du SMS ! Ils pratiquent toujours des prix exorbitants qui leur
permettent d’engranger une marge de 80% sur chaque SMS envoyé. Jeune ou
adulte, le consommateur continue de le payer, en moyenne, 13 centimes
d’euros (chiffre officiel prenant en compte toutes les offres par
forfait), situation inchangée depuis 1999.

Les résultats de 2003 sont édifiants : avec 11 milliards de SMS échangés
en France, les opérateurs ont généré un chiffre d’affaire de 1,4 milliard
d’euros dont 1,1 milliard d’euros de marge. A l’échelle européenne,
l’étude comparative sur les marges réalisées par les opérateurs dans 7
pays, rendue publique ce jour par l’UFC-Que Choisir, confirme l’absence de
régulation du marché du SMS, partout en Europe.

Naturellement, les jeunes consommateurs de France et d’Europe, de moins de
24 ans, grands amateurs de SMS, sont les premières victimes de la
politique anti-concurrentielle des opérateurs. Organisés en véritable
cartel, Orange, SFR et Bouygues Télécom refusent d’abandonner leur
politique d’entente et donc de baisser le prix du SMS à son niveau normal
de 4 ou 5 centimes à l’unité.

Le temps de l’expertise et de l’attente est maintenant révolu. Face à
l’attitude des opérateurs et à l’inaction de l’Autorité de Régulation des
Télécommunications (ART), les consommateurs vont se mobiliser et agir pour
obtenir un prix plus juste.

Le 9 mai 2004 sera la journée de boycott national des SMS !

Source : http://www.quechoisir.org
Fil d’info : http://infos.samizdat.net/blog/page.php?p=722