Pour la 3ème fois, Rody, militant opposé au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, passe en procès pour refus de prélèvement ADN.

Actuellement, 30 000 personnes par mois sont inscrites au fichier des empreintes génétiques (Fnaeg), plus de deux millions de personnes ont fait l’objet d’un prélèvement ADN lors de leur garde à vue ou de leur détention. Un nombre toujours croissant de personnes disent non à cette logique de contrôle.

Dans le cadre de la lutte contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, Rody été arrêté suite à des actions collectives. Áceux et celles qui lui réclamaient son ADN, il a toujours répondu « mes gènes m’appartiennent ». Malgré la menace d’être condamné à un an de prison ferme et 15 000 euros d’amende, il s’est opposé avec détermination à ce chantage organisé par l’État.

Pourquoi tant de gènes ?

En effet, le législateur a prévu que se soustraire au prélèvement biologique est un délit continu, un délit perpétuel. Rien, à part une relax ou une grâce ne peut nous extraire de ce cercle vicieux. Condamné déjà à des peines de prison avec sursis allant de un à deux mois, il vient de dire non au procureur pour la troisième fois pour la même affaire. Il est donc convoqué ce mercredi 10 juin 2015 pour nouveau procès… ou il risque de la prison ferme. L’État fait de lui un multirécidiviste et cherche à le faire craquer et à épuiser tout mouvement de soutien. Face à cet appareil judiciaire bien huilé, on ne peut espérer enrayer la machine que par des refus massifs et généralisés.

Face au harcèlement de la justice, il ne pliera pas. Il nous invite à venir le soutenir à son procès et par la même à dire notre refus du fichage ADN. Rendez-vous le 10 juin à 13h devant le Tribunal de Grande Instance de Nantes. Contre l’aéroport et son monde, ensemble, continuons la lutte sur tous les fronts !