Après une prise de parole et une distribution de tracts au marché des Lices, les manifestants se sont dirigés vers les locaux de « Havas Digital Factory », une des filiales de l’empire Bolloré. Ils y ont affiché le tract expliquant la situation politique et économique du Cameroun : un président (Paul Biya) au pouvoir depuis 1982, un pays gangréné par la corruption, des opposants qui encourent la peine de mort, une liberté de manifester à peu près inexistante, des richesses naturelles et des infrastructures aux mains des multinationales, des ouvriers sous-payés, des paysans chassés des terres qu’ils cultivaient…

Ce qui permet à Bolloré de réaliser des profits faramineux dans les secteurs portuaires, ferroviaires, les exploitations minières, la production d’huile de palme ou de cahoutchouc…

Et pendant ce temps, les Camerounais qui se réfugient en France sont confrontés à des politiques d’asile et d’immigration indignes, qui leur font risquer l’expulsion et les maintiennent dans la précarité. Une double peine appliquée par un Etat français qui soutient le régime en place, et accompagne la politique agressive de « nos » multinationales.

C’est pourquoi cette action alliait les deux mots d’ordres :

STOP à la Françafrique ! Des papiers pour tou-te-s !

D’autres actions sont à venir, concernant d’autres pays dont sont originaires des personnes migrantes membres de ce collectif. N’hésitez pas à participer à ses assemblées générales pour en discuter : elles ont lieu chaque mardi à 18h45 à la Maison Internationale de Rennes (près de République).