Contre la racialisation
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Catégorie : Global
Thèmes : Quartiers populaires
Sont fêtés ce 8 mai 2015 les 10 ans d’un groupuscules d’universitaires racialistes, le « Parti des Indigènes de la République », à la Bourse du travail de St Denis. Heureusement sans assises militantes et politiques concrètes, ce groupe bénéficie pourtant d’une visibilité assez importante et en tout cas disproportionnée. Pire, il profite d’une complicité larvée dans certains milieux politiques, malgré ses positions racialistes, racistes, homophobes et antisémites Ils sont également partisans du religieux, et défendent l’islam politique.
Cette accointance avec des lambeaux de l’extrême gauche est sans doutes rendue possible du fait d’un certain vide politique, d’une culpabilisation importante à l’endroit de la banlieue et des immigrés ; tout cela prend place dans une période de confusion bien répandue. Au niveau international, générant encore d’autres effets de disproportion de visibilité, ils sont relayés par d’autres universitaires œuvrant dans les « post colonial » et « gender » studies.
En réaction aux positions politiques du PIR on peut voir différents tags sur la Bourse du travail de St Denis et alentours.
PIR dégage.
Ni religion, ni racialisation, vive le communisme.
Ni parti, ni indigène, ni république, vive la révolution.
Nique la race, vive la lutte des classes, red panthers.
Racialisteurs vous êtes des microfascistes
Bouteldja, Soral, Dieudonné, Degagez
Si vous en avez vu d’autres ou si vous avez des photos n’hésitez pas à les publier.
Les anarchistes continuent de confirmer leur islamophobie…
Discours d’Angela Davis au 10ème anniversaire du PIR :
Extraits du discours d’Angela Davis, lors du 10ème anniversaire du Parti des Indigènes de la République, le 8 Mai 2015, à la Bourse du Travail de Saint-Denis
« Je vous rends visite alors que grands événements ont lieu aux Etats-Unis. C’est un moment de renouvellement de la conscience antiraciste. Il y’a aussi une prise de conscience du rôle que joue le racisme anti-musulmans pour façonner la violence raciste.
Et je dois dire que c’est également un moment où même les forces politique conservatrices veulent reconnaître à quel point le Patriot Act a étédommageable. Au moment, où nous sommes en train d’essayer, désespérément, de défaire les dégâts qui ont été causés par le Patriot Act, il est très triste de voir la France adopter la loi sur le renseignement. (…)
Ceux qui ont combattu la violence raciste et l’antisémitisme, et n’ont pas compris à quel point le racisme anti-arabe et l’islamophobie ont transformé le terrain même de notre combat contre le racisme, n’ont rien compris.
Et si nous ne comprenons pas cela, alors nous ne pourrons pas comprendre l’intersectionnalité du combat pour la justice.
Vous ne pouvez pas appeler à la fin du racisme et de l’antisémitisme, sans appeler à la fin de l’occupation de la Palestine et à la liberté pour les prisonniers politiques y compris Georges Ibrahim Abdallah.
J’aimerais parler, un moment, des connections matérielles qui se sont développées entre les différentes luttes contre le racisme, dans le contexte de la soi-disant guerre contre le terrorisme (…)
Aux Etats-Unis, les services de police locaux ont été militarisés même ceux des universités.
Ils portent des tenues militaires, ont des véhicules blindés, un armement militaire, des stratégies militaires, un langage militaire…D’ailleurs, les services de polices locaux ont même été entraînés par l’armée israélienne.
Avant, nous pensions qu’il y‘avait une différence entre la police et l’armée.
Les services de police à travers les Etats-Unis ont toujours le fameux slogan « protéger et servir »
Et quand bien même ils ne protégeaient ni ne servaient, au moins ils prétendaient le faire…
L’Armée est entraînée à tirer pour tuer…
Alors qu’est-ce que cela signifie quand les services de police se transforment ouvertement en militaires ?
Cela veut dire que nous avons beaucoup à apprendre des populations qui résistent à l’occupation en Palestine, en Cisjordanie et à Gaza. »
Extraits du discours d’Angela Davis, lors du 10ème anniversaire du Parti des Indigènes de la République, le 8 Mai 2015, à la Bourse du Travail de Saint-Denis
http://la-feuille-de-chou.fr/archives/80291
Les antiracistes/antifascistes/antisionistes ont avec eux ceux qui manifestent contre le racisme, le fascisme, le sionisme. Voir la liste ici :
http://www.ujfp.org/spip.php?article3907
Les petits fachos islamophobes ont avec eux Manuel Vals, Caroline Fourest, Charlie Hebdo, Yves Coleman…
On n’a pas de mal à choisir notre camp !
« Les anarchistes continuent de confirmer leur islamophobie… » avez-vous dit. Pouvez-vous préciser le rapport que vous établissez entre votre assertion et le texte qui précède? Le texte ne fait que, semble-t-il, synthétiser rapidement ce que c’est que ce « Parti des Indigènes de la République » et dans quels dynamique et contexte il se déploie et s’ensuit la mention d’un certain nombre d’inscriptions murales.
Par ailleurs il pourrait sembler assez rassurant à qui a quelques notions sur ce courant de pensée issu du mouvement révolutionnaires des siècles précédents que « les anarchistes » soient contre la religion et les religions, y compris l’islam. Est-ce que c’est ça être « islamophobe »? Si oui, il serait utile de le préciser, et éventuellement d’apporter quelques arguments. En effet des désaccords ne peuvent pas être simplement gérés par quelques termes magiques dont, en en accusant les autres, on entend déployer le pouvoir de coercition auquel ils sont associés, convoquant leur capacité d’accusations et de menaces, un peu comme l’inquisition pouvait le faire avec celui « d’hérésie ». Pour le procès de sorcellerie, il faudrait, au minimum avant de s’occuper de fantasmer des bûchers s’assurer un peu du dogme.
Une fois cela précisé. Proposez-vous d’être « islamophile » pour s’opposer à « l’islamophobie », « islamo-fan », pour prouver sa bonne foi, « islamolâtre » parce que, bon dieu, la radicalité n’est pas l’apanage des « anarchistes », ou simplement « islamo-compatible », parce que les radicaux c’est toujours les autres, bons ou mauvais, qu’on est compagnon de route, et qu’on se contente somme toute, avec une certaine hargne mais pas encore le zèle des nouveaux convertis, d’accompagner ce qui se travaille comme le normal et le majoritaire (toujours en tension avec d’autres processus de normalisation, même plus forte, comme les processus d’État par exemple, ou plus majoritaire comme d’autres religions sous nos latitudes)?
Pourrez-vous, pour terminer, nous donner quelques éléments sur l’endroit où que vous situez la lutte des classes, où est-elle passée dans cette nouvelle cosmogonie? Est-ce que la racialisation est un problème ou pas ? Est-ce que l’assignation, de part et d’autres, à une religion est pour les prolétaires immigrés ou issus de l’immigration un bon accueil dans les représentations, qu’est-ce qu’il implique, qu’est-ce qu’il permet, induit, ou ne permet pas? Qu’est-ce que serait une politique de l’émancipation à portée subversive? Si tant est que ces questions puissent exister, ce ne peut être le cas que si tout ne se résume pas à « islamophobe or not ».
Merci d’avance d’éclairer notre lanterne en ces temps obscurs on a bien besoin des lumières des clairvoyants.
Il est devenu du dernier chic chez les fachos qui veulent empêcher les antiracistes de s’exprimer de se proclamer « anarchistes » ou « antifas ». A cela les anarchistes et les antifascistes ont déjà répondu :
http://www.bboykonsian.com/Libertaires-et-sans-concessions-contre-l-islamophobie-_a2635.html
https://quartierslibres.wordpress.com/2014/07/25/pas-dislamophobie-au-nom-des-idees-libertaires/
https://www.facebook.com/lautrement93/posts/243922645756302
https://nantes.indymedia.org/articles/30916
https://nantes.indymedia.org/articles/31214
Angela Davis est venue, les petits fachos ont fait des graffitis, c’est ce qui distingue les antiracistes des racistes.
Voir aussi :
Résolution finale des 5e rencontres des Luttes des Immigrations et des Quartiers Populaires
https://nantes.indymedia.org/articles/31489
Cher spammeur « xxxx »,
En propos liminaire permettez que l’on félicite la célérité et le zèle qui est le vôtre : il n’y a pas une contribution critique contre les racialisateurs du PIR qui ne se voit farcie de commentaires du même type que celui que vous avez posté là, s’accompagnant toujours de force citations et références. Pour ce qui est de la touche personnelle que vous mettez à vos contributions, hormis le copier coller assommant, on ne trouve que quelques insultes classiques et minables, guère plus. Les « gentils virus » d’Etienne Chouard auraient-ils ouvert une école? Est-ce une mesure concertée ou alors êtes-vous un autodidacte (ou en freelance) pour ces commentaires?
Venons en un peu au contenu, pour le peu qu’on puisse en trouver. C’est l’art de l’étalage. On ne rencontre là nulle densité conceptuelle ou argumentative. Mais encore le même procédé: ceux qui critiquent le PIR, leur politique et ce sur quoi elle repose, sont des « petits fachos », « islamophobes » bien sûr, et ceux qui racialisent à tour de bras sont les antiracistes. Là – d’où l’analogie précédente – , on retrouve les même procédés discursifs que le triste Chouard et ses petites mains (pour rappel il avait déclaré devant le fait que certains s’étaient scandalisés de ses rapprochements avec Soral que les antifascistes étaient en fait des fascistes et que Soral et d’autres personnages du même acabit étaient les « vrais antifascistes »).
Cet usage du langage est courant dans les procédés d’embrigadement, ce qui communément veut dire quelque chose, est vidé de sens, pour lui faire signifier autre chose, (ici précisément l’inverse : sont « antiracistes » ceux qui racialisent les questions sociales, sont « racistes » ceux qui refusent la racialisation), ainsi il n’y a plus de langage commun possible. On se parle entre soit en s’auto-persuadant les autres sont des ennemis, par exemples des « petits fachos islamophobes ».
Ce n’est pas forcément le lieu d’un démontage précis, mais le discours du PIR qui à la notion de racisme (dont certaines luttes et certains courant ont parfois critiqués ce qu’elle proposait comme cibles et comme pratique, mais c’est là une autre affaire) substitue « les racismes », qui deviennent autant de « races » à laquelle on accole « phobe » ; « islamophobe » étant sans doutes utilisé pour les « arabes » puisque qu’il n’y a pas d’autres termes dans la liste et que pour les « noirs » il y a « négrophobe ». Comme chacun sait tous les « arabes » sont musulmans, et mieux, chacun incarne l’islam (et les noirs non). En construisant un discours de ce type, on racialise même la question de l’antiracisme, posée là dans des termes assez pathétiques. En somme, à chaque race (puisque c’est bien de ça dont il s’agit) son racisme, chaque race doit alors se constituer en tant que telle (et c’est là le projet, qui se sert du racisme et de l’antiracisme construit ainsi comme alibi). C’est abject.
Que soit mis dans une même liste, « Manuel Vals (sic), Caroline Fourest, Charlie Hebdo, Yves Coleman », en dit bien long sur les catégories intellectuelles et le fonctionnement mental du contributeur, pas de commentaires supplémentaires sur ce fourre-tout. Il finit par terminer, après avoir proposé un lien où figure vraisemblablement la liste de ceux qui sont sans doutes homologués pour être les bonnes personnes « contre le racisme, le fascisme, le sionisme », en assurant que « On n’a pas de mal à choisir notre camp ! », on veut bien le croire sur parole.
Les extraits du discours d’Angela Davis pour les « 10 ans du PIR », aussitôt dit, aussitôt transcrit (quelle prophétie messianique se prépare là?), nous renseignent seulement sur le fait qu’elle soutient, à priori en connaissance de cause, et plus qu’elle aussi propose, que l’antiracisme soit repris dans un paradigme racialiste. Dans ce discours sans arguments, contenant quelques faits vagues et généraux, sans que soit raconté grand-chose de se qui se passe aux etats-unis, peut être que parce que les questions sociales se posent autrement qu’en terme de « islamophobie » ou « islamophilie », Angela Davis nous somme de nous intéresser « au racisme anti-musulman » (musulman serait-il une race? Il n’y a que les essentialistes éhonté pour affirmer des choses pareilles) et non plus à « l’antisémitisme ». Sans doutes à cause du « philo-sémitisme d’état » heureusement pointé du doigt par l’inénarrable Bouteldja. Les chantages pour post-universitaires blancs culpabilisés (à chacun ses croquemitaines) auquel se livre le PIR (accompagnez nous, nous les racialisateurs intellectuels, ou sinon des hordes de sauvages de banlieues vont vous faire la peau à vous et à votre descendance) dans l’interview avec Delphy par exemple, sont repris sur un autre mode ici:
« Vous ne pouvez pas appeler à la fin du racisme et de l’antisémitisme, sans appeler à la fin de l’occupation de la Palestine et à la liberté pour les prisonniers politiques y compris Georges Ibrahim Abdallah. » Pauvre palestiniens, pauvre Georges Ibrahim Abdallah, même si on a n’a que peu de sympathie pour l’anti-impérialisme on se demande : pourquoi les mettre dans cette galère?
On apprendra que ce qui se mène c’est une : « soi-disant guerre contre le terrorisme », le complotisme n’est jamais loin. C’est en tout cas très fin en terme d’analyse de ce que le « terrorisme » est, comment il est construit et rempli, par quoi et par qui… On ne peut pas en attendre moins d’une professeur d’université américaine.
Et en forme de conclusion:
« Cela veut dire que nous avons beaucoup à apprendre des populations qui résistent à l’occupation en Palestine, en Cisjordanie et à Gaza. »
Les « populations » comme le Hamas et le Hezbollah, que Bouteldja admire et fait encenser lors de manifestations pro palestinienne auquel le PIR a participé? Joyeuses perspectives.
Il y a une mention, mais si courte, qu’elle serait presque illustration dans un dispositif rhétorique, de la loi sur le renseignement, c’est vrai que ce n’est pas la peine de s’étendre concrètement et de penser plus avant contre les dispositifs de surveillance généralisée. Pour ce qui est de la militarisation de la police et de la société, je crains que nous n’ayons, vu le niveau des leçons, pas grand chose à apprendre d’Angela Davis, et les habitants des zones quadrillés par la police non plus.
Pour terminer, cher « xxxx » il n’y a pas eu tellement d’aboiements pour l’instant, et surtout les « antiracistes » dont vous faites la promotion ne sont pas encore passés, – et on espère que « no pasaran » – il faudra tout de même faire attention, si vous vous approchez trop de ceux que vous prenez pour des chiens, il peut se trouver des panthères qui ne préviennent pas forcément avant de mordre ou de griffer, en tout cas pas par les aboiements que vous avez l’air d’attendre.
A bientôt sans doutes.
Ps : ce commentaire était une réponse au commentaire du 10 mai, celui posté depuis est du même acabit, cette réponse fonctionne, malheureusement, très bien pour le nouveau commentaire signé « azerty » également.
C’est un véritable festival anti-PIR sur Indymedia, à croire qu’on a enfin trouvé l’ennemi commun capable de fédérer de l’extrême droite à l’extrême gauche au moment où l’union sacrée autour des valeurs de la République et de Charlie commençait à s’essouffler.
Rien n’est négligé, depuis le petit facho de service (« Bouteldja, Soral, Dieudonné, Degagez », bonjour l’amalgame !) jusqu’à l’intello de 17:36 censé donner des arguments un peu plus élaborés mais toujours aussi cons. Bien que n’étant pas au PIR et ne partageant pas forcément leurs points de vue, il ne m’est pas possible de laisser sans réagir de futurs petits Goebbels imposer leur loi sur les médias alter. On connaît vos amis, et on sait aussi reconnaître les « antifascistes » aux méthodes de fascistes, idiots utiles du pouvoir dont les seuls ennemis sont exactement ceux du pouvoir.
Même avec Valls, Fourest ou Coleman, vous ne nous faites pas peur :
De l’usage réactionnaire de la notion d’« antiracisme de classe » par Yves Coleman
« Antiracisme de classe » ou lutte de classes des racialisés ? identitaires ou identifiés ?
Décidément, Yves Coleman est bien pratique, avec ses gros sabots : « Acquérir une vision claire des différentes formes de racisme et de leurs rôles. Et réfléchir à ce que pourrait être un antiracisme de classe »
Bien pratique pour des considérations dépassant sa personne et son militantisme spécialisé dans la dénonciation, non de l’Etat et du capital, mais des militants d’extrême-gauche.
Tout l’article est construit avec l’idée que le racisme est… une idée. Il s’agirait de s’en faire la bonne pour élaborer le bon «antiracisme», de préférence de gauche ou d’extrême gauche, en prenant en compte des « analyses de sociologues, historiens et spécialistes de sciences sociales, universitaires, économistes… ». Notons au passage que pour Yves Coleman, F. Fanon, Malcolm X, Stockely Carmichael, Huey Newton, Angela Davis sont des « identitaires », un qualificatif qui trouverait grâce à lui une valeur rétro-active pour tous ceux qui ont mené depuis des siècles leurs luttes contre leur esclavage, leur colonisation ou leur ségrégation institutionnelle en France… Le Noir sur-exploité qui se bat le fait parce qu’il est exploité, pas parce qu’il est noir, mais s’il est plus sur-exploitable, c’est parce qu’il est noir.
Il ne vient pas à l’idée d’Yves Coleman que les premiers concernés par le racisme sont les « victimes » du racisme, et qu’eux ne se définissent pas comme « antiracistes ». L’antiracisme vient d’une extériorité compassionnelle au problème de classe et de race. À l’inverse, c’est toujours partant de leur situation concrète, de leur situation sociale, économique ou de leur confrontation à la répression policière, que ces populations racialisées entrent en luttes, des luttes qui ne se caractérisent pas par des revendications «identitaires», mais plutôt à visée dés-identitaires. Au fond, ils ne demandent pas un soutien « antiraciste de classe » à leur luttes. Une telle posture finalement morale n’est bonne qu’à soulager la conscience militante blanche… ou assimilée […]
« Penser l’histoire et le présent des identités dans leurs rapport aux classes sociales et à leurs antagonismes »
Vouloir définir un « antiracisme de classe », c’est vouloir donner des leçons de classe aux racialisés. C’est oublier que le racisme réel est un rapport social, et comme tout rapport social dans le capitalisme, une rapport de classe en lui-même de par son intérêt pour le capital, non par une quelconque prise de conscience apportée par une posture militante qui ne mange pas de pain… noir. D’autant quand on passe son temps, comme Yves Coleman, à flinguer tous ceux qui justement sont pris dans la tourmente et les tourments d’être, non pas «identitaires», mais identifiés par leurs couleurs de peau.
http://patlotch.com/text/488b2cdb(Patlotch2013)-608.html
Bonjours,
Puisque qsdf a eu l’amabilité de donner un lien vers mon site, je me permets quelques précisions. Je ne suis pas un intello universitaire, et agir en communiste contre le racisme, cela me concerne depuis 45 ans
J’ai écrit un premier texte, avec dossier, début 2014, suite à une critique interne/externe du « Courant communisateur »
la communisation comme abolition du racialisme + hic salta ou franchir le pas, TC théorie blanche occidentale
http://patlotch.com/text/488b2cdb(Patlotch2013)-517.html
concernant « la question indigène », qui ne se limite pas au PIR (heureusement), une rubrique :
‘la question indigène’ et la ‘communisation’ : vous avez dit ‘rouges bruns’ ? bizarre, bizarre…
http://patlotch.com/text/488b2cdb(Patlotch2013)-504.html
et pour prendre les choses de façon plus approfondie, mais ouverte à la discussion, j’ai créé un forum
COMMUNISATION et DÉCOLONIALITÉ
http://communisation.forumactif.org/
la question des luttes dites « décoloniales » n’en ai qu’une partie mais quoi qu’il en soit, ne saurait être abordée pour moi hors d’une perspective communiste, féministe, anarchiste, écologiste… d’abolition du capital
Merci de votre intérêt, de votre visite éventuelle, et de votre participation si le cœur vous en dit, mais pas pour des échanges superficiels et finalement assez « confus » comme on les voit se multiplier
bon courage dans les luttes
Patlotch
Mise en débat.
Un énième article pour qui « la lutte des classes, la seule et l’unique et pour le racisme on verra plus tard ». C’est pas en venant proclamer « nique la race » qu’on s’attèle aux questions de racisme – et certainement pas dans la sphère militante.
Et dire que les groupes non-mixtes qui luttent et s’organisent entre elleux contre les oppressions, sont racialistes, c’est rien de plus qu’un vieux discours de dominant pas content de ne pas avoir sa place de fait dans chaque espace de lutte. J’en profite pour rappeler que le racialisme est crée et développé par des pseudo-scientifiques racistes pour justifier l’esclavage, la colonisation l’exploitation et l’impérialisme.
À la question « Peut-on parler d’un racisme post-colonial ? », nous répondons par une autre question : Comment peut-on ne pas en parler ? Comment peut-on parler des formes contemporaines du racisme sans évoquer deux de ses principales généalogies : les systèmes esclavagiste et colonial ? Comment peut-on nier qu’existe aujourd’hui un profond racisme qui trouve son fondement dans des institutions, des pratiques, des discours et des représentations qui se sont élaborées dans le cadre de l’empire colonial français ? [1]
Comment peut-on le nier, par exemple, alors que les enquêtes d’opinion mettent en évidence une forme de mépris ou de rejet spécifique, plus fort et plus durable, à l’encontre des immigrés originaires de pays colonisés ? De ces enquêtes [2], il ressort en effet que, depuis plusieurs décennies, deux phénomènes sont observables : d’une part, les vagues d’immigration les plus récentes sont toujours les plus dépréciées, les plus craintes ou les plus méprisées, tandis que le temps dissipe peu à peu cette crainte et ce mépris ; d’autre part, les immigrés issus de pays anciennement colonisés, notamment d’Afrique, font exception à cette première règle.
En d’autres termes, il convient de distinguer le stigmate xénophobe, qui n’existe sous une forme exacerbée que pour les nouveaux arrivants, et le stigmate raciste, qui cristallise des représentations beaucoup plus profondément enracinées, et qui par conséquent ne perd pas – ou très peu – de sa force avec le renouvellement des générations et leur enracinement en France. Si les immigrants italiens, polonais, arméniens ou portugais ont pu être, à leur arrivée en France, l’objet de discours infâmants et de mesures discriminatoires d’une grande brutalité, souvent comparables par leur forme et par leur violence à ce que subissent aujourd’hui les immigrants post-coloniaux [3], il n’en est pas allé de même pour leurs enfants, et moins encore pour leurs petits-enfants. On ne peut pas en dire autant des enfants d’immigrés maghrébins ou noirs-Africains, seuls condamnés à l’appellation absurde – mais éloquente politiquement – d’« immigrés de la deuxième ou troisième génération », et aux discriminations qui l’accompagnent.
http://lmsi.net/Un-racisme-post-colonial
» il profite d’une complicité larvée dans certains milieux politiques, malgré ses positions racialistes, racistes, homophobes et antisémites Ils sont également partisans du religieux, et défendent l’islam politique »
en plaçant ceci en catégorie débat :
*Constatons qu’au moins un-e modo prenne cause pour un groupuscule de la Gôche qui est raciste, homophobe, racialiste, antisémite et partisan de l’islamisme politique
*Constatons qu’au moins un-e modo se positionne contre une action directe contre un groupe opposé à des valeurs de la charte indymedia-nantes ( que ce modo relise la charte )
*La raison que les « dominé-e-s qui s’organisent en non mixité » ont toujours raison face aux pouvoirs des dominant-e-s qui râlent est une essentialisation des opposant-e-s (et des racialistes universitaires proches du p.s du P.I.R). Les modos choisissent illes qui sont les gentil-le-s dominé-e-s digne de lancer leur discours racistes, homophobes sur la scène publique et les méchant-e-s dominé-e-s qui luttent pour l’égalité sociale et contre les dominations (toutes les dominations ) ?
*L’argument sur l’origine du racialisme semble court pour invalider cet article qui, rappelons le, est contre ce que nous nommons des racialistes – existe t il des racistes et des racialistes parmi les populations/groupes diverses de l’humanité ?
Sinon courage et bisous pour le travail fourni. Boum !
L’article est en débat.
Une question simple : il nous semblait que l’activité de modérateur impliquait de publier les articles qui ne sont pas en opposition flagrante avec la charte. Est-ce qu’en fait il s’agit de ne publier que ce avec quoi un modérateur, ou un autre, est, à titre personnel, d’accord en terme de contenu politique ?
Et si cela ne lui agréé pas précisément de le mettre dans la catégorie en débat ou refusés?
On nous parle de modération, mais les propos du modérateur ne sont pas très pondéré, qui modèrera la modération pour que le débat puisse avoir lieu?
Il est amusant de voir les petits nervis qui veulent empêcher les antiracistes de s’exprimer se plaindre d’être censurés ! ! !
Les radicalises, c’est eux ! Et ils ne nous empêcheront pas de nous exprimer.
Contre les politiques de racialisation, reprenons l’initiative !
« Fruit d’un travail collectif, cet appel condamne les politiques de racialisation et appelle à une reprise collective de l’initiative, pour mener une campagne nationale contre la banalisation des pratiques discriminatoires touchant les Rroms comme les populations héritières de l’immigration postcoloniale ou de religion musulmane… »
http://lmsi.net/Contre-les-politiques-de
Déconstructions et résistances musulmanes
« Si la réalité postcoloniale a été contestée et dénoncée dès les origines par celles et ceux qui en étaient les victimes, les années 2000 marquent un tournant dans cette contestation avec l’entrée dans la troisième phase de la construction d’un islam imaginaire en France [1]. Alors que se multiplient après le 11 septembre les attaques contre l’islam et les musulmans, qu’est imposé un débat sur la laïcité qui aboutit en 2004 à la loi contre le voile à l’école, les prises de paroles pour dénoncer l’ « islamophobie » se multiplient et s’organisent…
http://lmsi.net/Deconstructions-et-resistances
Les articles sur l’antiracisme sont les bienvenus sur Indymedia Nantes.
Cela dit, étant donné que les « débats » sur cette question sont rendus impossibles ces derniers temps, le collectif a décidé de refuser tout article qui se baserait sur les mots « racialisme » ou « anti-racialisme ».
Comme nous l’avons déjà exprimé lors d’un autre commentaire collectif, nous ne pouvons cautionner l’usage de ces mots, d’origine raciste et utilisés actuellement à contre-sens.
De même, les articles à propos de ou par Houria Bouteldja ou le PIR sont refusés. Le collectif souhaite que cette question importante du racisme et du vécu des personnes racisées puisse être visibilisée sans polariser autour de deux positions dans lesquelles il ne se reconnait pas, cette
polarisation ne permettant pas un débat sur le fond.
Il y a bien d’autres positions que celles-ci, et le collectif souhaiterait qu’elles puissent s’exprimer.