Le 17 février, le gouvernement a imposé, via l’article 49.3, sa nouvelle offrande au patronat, la loi « Croissance, activité et égalité des chances économiques » dite loi Macron. Après le pacte de responsabilité et ses milliards d’euros d’exonérations de cotisations patronales, le gouvernement et le MEDEF s’accordent une fois de plus sur la politique à mener. Les principaux objectifs de la loi Macron visent à casser le droit du travail, par la suppression de la représentation salariale dans les entreprises et aux prud’hommes, la simplification des procédures de licenciement, et l’extension du travail du dimanche et de nuit. Il ne faut pas se leurrer, ces politiques libérales, présentées comme inévitables et soi-disant nécessaires au « sauvetage de l’économie », ne sont en fait que des mesures servant les intérêts d’un patronat toujours plus avide de compétitivité et de profit et activement soutenus par un gouvernement « socialiste » qui ne fait qu’appliquer les mêmes politiques libérales et antisociales menées dans toute l’europe par les gouvernements de gauche comme de droite. Les nombreuses insultes de Macron, ancien banquier d’affaire, envers les classes populaires, ouvriers « illettrés », chômeurs qui « attendent tout de l’autre », ne sont que le reflet de la politique menée en France comme dans le reste de l’Europe en crise. Une politique pour les riches, menée par les riches au nom du « bon sens » mais avec pour seul objectif d’accroître les privilèges de leur classe.

Dans ce contexte nauséabond le FN trouve largement sa place et, sous couvert d’une fausse posture antilibérale et populaire, participe activement à l’ordre républicain et son soutien à l’économie de marché. Quel différence existe- t-il d’ailleurs entre le racisme du FN dans les médias et le racisme du PS au pouvoir qui se sert de la laïcité et des pseudos valeurs républicaines pour discriminer et diviser ? Est-ce le FN qui fait expulser des dizaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants chaque année ? Est-ce sous les ordres de Marine le Pen que la police humilie, blesse ou tue dans les quartiers, sur les piquets de grève ou dans les manifestations ?

Il n’y a aujourd’hui aucune solution politiques à espérer d’un front républicain composé d’organisations et de partis de tous bords qui ont largement contribué, par leur soumission ou leur soutien au capitalisme de crise, à intensifier la dégradation des conditions de travail et d’existence des salariés, des chômeurs et des précaires.
C’est probablement ce même Front républicain qui accueillera sans doute bientôt le FN tant décrié, après avoir très largement accepté et intégré ses idées racistes et sécuritaires.

L’heure n’est ni à la résignation ni au fatalisme, il n’est jamais trop tard ! Nous invitons tous ceux qui refusent l’ordre capitaliste, raciste et sécuritaire et qui ne font plus confiance aux bureaucraties parti- sanes et syndicales empétrées dans leur apathie, leur manque criant d’idées et leur inaction.

Rejoignez-nous lors de la manifestation du 9 avril dans un bloc anticapitaliste au sein du cortège !

Collectif Antifasciste Rennais & Collectif  Chômeurs, Précaires, Étudiants en Lutte