On ne fera pas ici la liste interminable des mesures anti sociales portées par les institutions libérales (= liberticides pour la majorité de la population), qu’elles soient pilotées par la droite ou par la gauche, des collectivités locales aux États et leur parlement jusqu’aux instances supranationales dites Troïka (FMI, BCE, Commission européenne) : on les subit toutes et tous !

De fait, ces institutions sont formatées pour servir les grands groupes capitalistes et augmenter leurs marges de profits, par une croissance de… l’exploitation et de la misère ici, comme ailleurs ! Et autant la gauche de gauche que l’extrême-droite nous racontent des bobards quand elles prétendent les réformer. Les systèmes hiérarchiques des États capitalistes, entrelacés dans des réseaux puissants, sont forgés pour assurer l’exploitation et la domination capitaliste, à la fois par le conditionnement et la répression… peu importe qui est aux commandes… auxquelles ces partis ne parviennent d’ailleurs qu’exceptionnellement, tant le monde des affaires sait s’assurer, via ses médias et un appui financier, une stabilité et éviter l’arrivée « d’aventuriers » réformateurs. Et lorsque cela arrive, le programme est vidé de son contenu « radical », comme en Grèce.

Droite et gauche et leurs extrêmes (fascisme et stalinisme) ont toujours échoué pour faire vivre une réelle démocratie… car tel n’était pas leur réel but. La majeure partie du monde syndical, trop souvent lié aux partis politiques, s’est inscrite dans l’aménagement de la société de classes et non dans son renversement…

Et si le problème de nos sociétés était celui du Pouvoir et de l’accumulation de richesses qui lui est associée ?

La démocratie dite improprement « représentative » a échoué à assurer la justice sociale.

Poser les problèmes en termes de rapports sociaux de Pouvoir à remettre en cause, c’est se tourner vers l’anarchisme, le projet libertaire.

Voici ce que nous soumettons à la réflexion, au débat pour dépasser le carcan social, politique et syndical, qui nous fige.

Courant international du socialisme, mais opposé au centralisme et à la bureaucratie des États et leurs relais, l’idée libertaire vise à assurer l’émancipation des individus via l’autogestion généralisée de la société.

Ce sont les travailleurs qui produisent richesses et services, c’est à eux de décider en autogestion ce qu’il faut produire et comment produire le plus écologiquement possible avec la peine la plus légère possible. Ce n’est pas aux patrons, ni aux actionnaires, ni au gouvernement, ni aux religieux, de le faire. Au contraire, ils sont amenés à disparaître en tant que rapport social d’exploitation, de domination et d’oppression. Ainsi les entreprises seraient socialisées et reconverties ou démantelées pour celles qui sont nuisibles : industries de l’armement, du nucléaire, de l’agriculture chimique, de transports énergivores…

Riches d’une Histoire de 150 ans, d’idées et de pratiques, dont les périodes révolutionnaires, les libertaires proposent, pour la coordination nécessaire entre les groupes humains, un garde-fou face au risque de prise de pouvoir : le mandat impératif et révocable, l’égalité des rémunérations, qu’elle que soit son activité, en attendant l’abolition de l’argent.

Il ne s’agit pas de se limiter à l’Europe mais au contraire de supprimer les frontières dans le monde entier, de ne pas avoir d’esclaves qui travaillent en sous main pour nous dans le tiers monde. Une direction : l’autonomie et l’émancipation ! Du Mexique (Chiapas zapatiste) au Rojava (Kurdes de Syrie), en passant par les Zad, partout dans le monde, des individus et collectifs luttent pour vivre mieux, sans dieu ni maîtres.

Pour gagner face au capitalisme et à ses États, la grève devrait s’orienter vers la grève générale, réappropriatrice des moyens de production et autogestionnaire.

Rejoignez les anarchistes ! Ou créez votre groupe libertaire ! Tout pour tous ! Révolution et autogestion !

Groupe libertaire R. Lochu

http://anars56.over-blog.org/