– Dans la nuit de lundi à mardi, les locaux de Vinci à Royan (40 km de la ZAD) ont été attaqués à coups de pierre et bombes de peintures.

– Dans la journée de mardi, les zadistes ont installés des chicanes pour ralentir les camions de Véolia, en représailles après le vol de banderoles de la part du directeur et des employés de l’incinérateur actuel. Les flics ont été reçus à coups d’œufs de peinture et de divers projectiles.

– Jeudi soir, une cinquantaine de personnes se sont rassemblées en hommage à Rémi Fraisse et en soutien aux expulsé-e-s de la ZAD de Sivens. Un cortège s’est élancé vers le Palais des Congrès où une réunion s’est tenue devant 200 soutiens de la ZAD. En parallèle, centre mètres plus loin, une opération policière raciste, qui aurait pu dégénérer en rafle a été avortée par l’intervention d’une trentaine de personnes, présentes sur la réunion.

– Samedi après-midi, plusieurs centaines (au moins 300) se sont rassemblées place Colbert pour la première manifestation à l’appel des zadistes. Les récupérateurs électoraux étaient de la partie ; Front de Gauche, EELV, PS et même le Front National. Encerclés par une vingtaine de manifestant-e-s, les quelques fachos présents ont été obligés de s’enfuir sous les insultes, et ce malgré l’intervention en leur faveur de beaucoup de braves militant-e-s de gauche. Le cortège s’est ensuite ébranlé en criant « Ni incinérateur, ni récupérateurs, ZAD partout ! » ce qui a fait fuir les derniers vautours étiquetés. Les flics présents en surnombre, ont tenté d’imposer un parcours mais ils ont rapidement compris qu’il n’y arriveraient pas. Le cortège a quitté la place en criant « Du sang sur les mains, Flics, Porcs, Assassins ! ». Assez vite, plusieurs groupes masqués, commencent à peinturlurer murs et routes. Des « ZAD Partout », des « Vinci Dégage ! » et des « Rémi RIP » fleurissent dans Rochefort qui n’a jamais vu ça. Des topinanbourgs (qui ont la particularité de pousser très facilement partout) sont plantés dans les pelouses et les jardinières de la ville. Des craies et des bombes de peintures sont distribués aux manifestant-e-s surpris-e-s mais globalement content-e-s. Les panneaux électoraux ne survivront pas au passage de la manifestation et un peu de mobilier urbain mineur (poteaux, panneaux) a été détérioré. La manif se disperse vers 17 heures, sans aucune arrestations. Les flics sont dégoûtés.

Tout ça pour vous dire qu’il y a une lutte intéressante sur place. Ça tatonne, ça se cherche, mais ça commence à se trouver. Et pourtant, ce n’est pas facile. Les zadistes sont trop peu nombreux/ses sur place, les soutiens trop peu présent-e-s ou trop frileux/ses. Les tentatives d’infiltration par divers mouvements politiques plus ou moins douteux sont fréquentes et le seul moyen de communication (fesse de bouc) est entre les mains d’une personne assez douteuse qui n’est pas présente sur le site. Cette personne n’hésite pas à condamner publiquement l’attaque des locaux de Vinci ainsi que l’expulsion du FN de la manif de samedi. Pire, on trouve maintenant des appels au vote (UDI) sur la page estampillée Zad Echillais. Le meilleur moyen (pour ne pas dire le seul) pour joindre les zadistes reste encore de passer les voir directement sur place ou de participer aux prochains RDV (que je tâcherai de poster sur l’agenda d’Indy).

En attendant, voici un petit tract, lu sur place, qui je pense vaut la peine d’être diffusé.