Extrait des principes de «compagnonnage» :

Entre autres offensives, une des propositions pour enrayer le modèle dévastateur d’agriculture industrielle pourrait impliquer des échanges locaux et régionaux, basés sur des modes de productions agroécologiques adaptés aux besoins alimentaires décidés par les habitant?e?s d’un territoire. Dans une logique globale des luttes pour renverser l’actuelle tendance, il devient urgent de reprendre les champs et de s’y installer sur la base d’une terre travaillée, partagée et habitée.

Le modèle de formation agricole institutionnel n’est pas adapté pour satisfaire l’exigence de nombreuses installations. C’est un modèle qui vise surtout à formater de futurs « chefs d’entreprises agricoles », qui défend l’idée que le seul atout de l’agriculture réside dans l’insersion sur le marché, le productivisme et la rentabilité.

Nous pensons qu’il existe un grand déficit de partage de connaissances et de pratiques émancipatrices. Favoriser les processus d’installation paysanne implique d’interroger et sûrement de re-valoriser les modes de vie et les savoir-faire paysans, notamment dans tout ce qu’ils comportent de conscience politique et de pratiques de luttes, de solidarités et de résistances collectives au système capitaliste.

Nous avons besoin que des fermes ou lieux existants aient envie de partager leur savoir-faire, les techniques de base de production, mais également partager leurs expériences et leurs imaginaires politiques.

Le réseau de compagnonnage veut participer à la réappropriation de ces savoirs et pratiques nécessaires à l’installation de nouveaux paysan?n?e?s. Il se veut être un outil de réflexion, d’échanges et d’actions autour des questions d’accès à la terre, des pratiques agricoles, des modes d’organisation de la production, de l’utilisation et l’échange de semences libres, de la possibilité de se constituer en fermes collectives.
S’investir dans ce réseau, c’est donner une place aux initiatives d’installations hors normes en agriculture (ce qui comprend bien sûr les projets vivriers). C’est aussi soutenir la création d’un outil d’émancipation collective et de nouvelles fermes de résistances.

Fourche et champ libre : c’est quoi ? Comment ca marche ?

– Ce réseau s’adresse à toute personne désirant se former à l’agriculture d’une manière alternative, qu’elle ait de l’expérience ou non.
C’est un réseau de lieux expérimentant des modes de vie émancipateurs, basés sur l’agriculture paysanne.

– Apprendre au travers de ce réseau c’est avant tout une rencontre et un échange avec des personnes résistant de par leurs modes de vie et leurs pratiques de lutte au modèle agro-industriel et au système capitaliste.

– Si la rencontre est fructueuse, la forme et la durée du compagnonnage sont à définir entre les habitant?e?s d’un lieu et le?la compagnon?ne en fonction des attentes de chacun?e.

– C’est un outil de réflexions et d’actions pour permettre et encourager l’installation paysanne (collectifs, associations de paysan?ne?s).

INFOS / CONTACT :

fourcheetchamplibre***AT**reclaimthefields.org

www.reclaimthefields.org/fourcheetchamplibre