De qui parle-t-on ?

Chaque année des jeunes migrants entre 15 et 18 ans arrivent en France sans leurs familles. Français ou étrangers, l’État a l’obligation de protéger les mineurs isolés. Pourtant beaucoup de ces jeunes migrants rencontrent d’énormes difficultés à accéder aux droits fondamentaux tels que celui d’avoir un toit, d’avoir de quoi se nourrir, ou celui d’aller à l’école. Comme l’ensemble des personnes migrantes arrivant en Europe, les politiques de l’immigration gèrent ces jeunes avant tout avec suspicion et sécuritarisme.

Octobre : des situations toujours aussi précaires et des inscriptions au lycée bloquées.

Depuis la rentrée scolaire 2014, une 15ène de jeunes et les adultes* qui les accompagnent ont constaté qu’aucune solution de scolarisation ne leur a été proposé par l’académie de Nantes, bien que les tests de niveaux nécessaires aient été effectués il y a parfois plus d’un an ! La motivation de ces jeunes pour être scolarisés ou en formation reste très grande, elle est parfois à l’origine de leur voyage jusqu’ici.
Pour protester, le 1er octobre un rassemblement avait lieu devant l’Inspection d’Académie, aboutissant à une rencontre avec ses représentants n’aboutissant à… aucune solution !

Pour que ces jeunes ne restent pas sans rien toute l’année, la stratégie adoptée a été de se tourner vers l’enseignement privé et agricole et a pu permettre à une 10ène de jeunes de trouver une formation scolaire appropriée. Bien entendu les jeunes n’ont aucune ressource permettant de payer les factures de ces inscriptions. Nous sommes en lien avec plusieurs associations caritatives pour qu’elles participent à ces frais mais elles ne couvriront peut être pas tous les besoins, financiers ou matériels.

Pourquoi cette démarche ?

C’est pourquoi il a été décidé de lancer cet appel aux dons. Il vise à ne pas laisser ces jeunes seuls et démunis face aux logiques comptables et sécuritaires qui leur sont réservées. Par ailleurs, c’est un moyen pour nous de faire parler de la situation de ces jeunes « Mineurs Isolés Étrangers », préoccupante à plusieurs égards en France ces dernières années, et à lutter contre la détérioration des considérations politiques les concernant.

*en lien avec le Réseau Éducation Sans Frontières, d’autres associations de solidarité avec les migrant-e-s ou des individu-e-s indépendant-e-s des asso.

Les besoins:

– matériels scolaires

– dons financiers pour les frais d’inscription

– soutien scolaire, ponctuel pendant ces vacances de la Toussaint (urgence pour rattraper les cours non suivis en septembre) ou toute l’année.