Le permis de construire déposé par AGO/Vinci en avril 2013 montre à l’évidence que la Direction Générale de l’Aviation Civile a fait une bien curieuse étude sur le réaménagement de Nantes-Atlantique, en surestimant les surfaces nécessaires alors qu’elle a accepté pour Notre-Dame-des-Landes une qualité de service à l’usager inférieure : halls départ et arrivée, comptoirs d’enregistrement, postes de contrôle, aires de stationnement des avions, rien ne ressemble à ce que l’on prétend nécessaire pour Nantes-Atlantique. Cela montre aussi que la « concertation  » mise en place à la demande de la commission du dialogue n’a été qu’un simulacre. Les élus du CéDpa avaient demandé une comparaison entre Notre-Dame-des-Landes et le projet proposé pour Bouguenais. En vain. On comprend pourquoi…  

En tout état de cause la contre étude faite par des architectes pour le CéDpa sur le réaménagement de Nantes Atlantique se trouve de fait confortée par ce qui est révélé aujourd’hui. On peut rénover à moindre frais et avec une bonne qualité de service l’aéroport actuel. Notre Dame des Landes, « l’aéroport du Grand Ouest » présenté comme le top du top serait un aéroport plutôt low cost, où seules les surfaces commerciales sont prioritaires. Et c’est pour cela qu’on exproprie, qu’on veut sacrifier une zone humide remarquable et dépenser de l’argent public ?

Il est plus que temps pour les ministres concernés de prendre la mesure de la gravité des nombreuses manipulations sur lesquelles ce dossier est bâti, d’entendre enfin les opposants et d’étudier sérieusement le réaménagement immédiat de Nantes-Atlantique. AGO saura assurément le mener, et pour pas cher !  

Pour notre part nous allons tenter de creuser les révélations du Canard Enchaîné et en informer largement la population.  

Le CéDpa et l’ACIPA