Détenteur d’une carte de résidant depuis 10 ans, cet homme tente en effet de la faire renouveler depuis plusieurs mois. Il se heurte à des refus et à des complications à chaque rendez-vous. Ceci explique sa tentative d’immolation devant la préfecture de Beauregard. La police est intervenue et, invoquant l’habituelle « légitime défense », lui a tiré dans la jambe.

Cet acte désespéré est loin d’être un cas isolé et fait écho à d’autres situations semblables dans l’État français. Ceci intervient dans un contexte de montée de la xénophobie et du racisme favorisé par les pouvoirs publics et le gouvernement Valls.

Nous constatons un acharnement croissant exercé par les autorités à l’encontre des migrants, qui se traduit par un blocage administratif et une répression sécuritaire des institutions. Notons qu’ils sont tous confrontés à ces complications administratives qui visent à les décourager à poursuivre leur demande de droit de séjour auprès de l’État français. Ils doivent désormais, à titre d’exemple, fournir une photocopie de toutes les pages tamponnées de leur passeport.

Flicage ou volonté d’usure ?

Le syndicat SLB – Syndicat des Travailleurs de Bretagne condamne fermement ce racisme d’État et attire l’attention sur la gravité de la situation qui, sans une lutte quotidienne et à long terme, ne pourra qu’empirer.

Nous vous appelons donc à vous joindre au rassemblement prévu ce soir à 18h devant la préfecture Beauregard de Rennes.