Quelques prises de paroles place d’Armes, un cortège par les grandes rues de Calais, samba en tête, un autre arrêt devant la mairie. Plus loin, la manifestation quitte le boulevard Gambetta pour s’engager dans des rues plus petites.

Puis bifurque dans l’impasse des Salines. Au bout, l’entrée d’une ancienne usine désaffectée, Galloo Littoral. Le lieu est occupé depuis plus de 48h, sans effraction (la police viendra le constater). Le lieu s’ouvre samedi 12 juillet aux personnes sans domicile de Calais, quelque soit leur nationalité ou leur pays d’origine.

On s’installe dans la cour, on visite les locaux, des soutiens s’installent devant l’entrée. Un repas se prépare à partir des dons apportés à la manifestation. À dix-huit heures, un groupe vient jouer. À vingt heure, assemblée générale, principalement pour présenter le lieu, le contexte, les risques d’intervention policière, déterminer les premières notions de vie collective sur le lieu.

Puis une sono : musique. Des gens dansent, improvisent du rap, la fête occupe l’espace. Des gens, parfois connus, parfois inconnus, viennent là, apportent parfois e la nourriture ou des couvertures. La solidarité et la rencontre tissent une soirée qui prend les couleurs de l’espoir.

Espoir qui sera peut-être dès demain barré par l’intervention de la police, l’expulsion, la rafle.

Mais espoir que nous emporterons chevillé au corps, dans l’errance ou dans le énième recommencement, et que nul ne saura nous prendre.

https://passeursdhospitalites.wordpress.com/2014/07/13/occupation-galou-j-1/