Ce 1er MAI, à l’appel de plusieurs collectifs de précaires, intermittent-e-s, étudiant-e-s… nous nous sommes mis à table pour exiger notre part du Gattaz, ainsi que le démantèlement de sa bande organisée issue des ghettos dorés de Neuilly qui squatte sans être inquiétée les halls d’immeuble de la Défense et l’agenda gouvernemental.

Derrière une banderole appelant à la « dissolution du MEDEF », nous avons imposé notre présence dans un cortège officiel moins rachitique que d’ordinaire à Rennes.

A reculons et au cri de « qui a signé le 22mai ? C’est FO !!»(dont la direction signait il y a peu l’accord UNEDIC avec le MEDEF et les directions syndicales jaunes CFDT, CFTC), les précaires et intermittents furieux de cette trahison ont conspué la centrale syndicale et exhorté les syndicalistes à réagir contre leur direction nationale.

Mais après un défilé traditionnel aussi lourdingue qu’inoffensif, nous voulions aller plus loin et nous ouvrir à des manifestants et syndicalistes dont certains semblaient tout aussi blasés : nous nous sommes donc offert un deuxième tour plus « actif » sous la forme d’une petite « visite guidée et participative » des succursales locales du MEDEF.
Concrètement , il s’agissait pour nous de marquer, à l’aide de collages et de peintures pour ce coup d’essai, les entreprises du centre ville dont les dirigeants siègent actuellement au conseil exécutif de l’organisation patronale :

C’est donc la société privée de soutien scolaire Acadomia qui fut la première assaisonnée d’affiches et de projectiles colorés. Sur les placards on pouvait lire « WANTED, LA BANDE À GATTAZ : Maxime Aiach, conseil exécutif du MEDEF, daron de Acadomia et Shiva ».

Nous avons ensuite poursuivi notre route pour aller copieusement recouvrir l’enseigne « Generali », compagnie d’assurance dont la présidence française est occupé par Claude Tendil, autre grand bourgeois siégeant au conseil exécutif.

Complètement désorganisés dans un premier temps, les deux flics chargés de gérer notre cortège ont été progressivement rejoints par des cow-boys de la BAC, et afin d’éviter des arrestations inutiles, nous avons choisi de clôturer ce premier repérage collectif pour rejoindre le centre-ville et nous disperser en pleine fête de la paresse. Il n’y a à ce jour aucune interpellation à signaler.

Ce 1er mai, nous avons démontré que lorsqu’il s’agit de s’attaquer au MEDEF les interventions sont possibles partout, et pas seulement dans ses espaces de représentation institutionnelle.
A l’instar de Vinci pour l’aéroport de Notre-Dame des Landes, chaque membre du conseil exécutif a sa sa grosse entreprise, ses intérêts et donc ses talons d’Achille…
Par ailleurs, ces cibles constituent une alternative complémentaire à des interventions devenant quelque peu systématiques dans les espaces culturels ou les administrations, et dont le blocage nous met parfois en porte-à-faux avec d’autres précaires, intermittents, chômeurs…

En représailles au traitement des précaires, chômeurs et intermittents, nous appelons donc à infliger partout où cela sera possible – et avec toute la créativité nécessaire – des jours de carence aux entreprises dirigées par les patrons des patrons.

http://www.medef.com/fileadmin/www.medef.fr/documents/Instances_statutaires/Conseil_
Executif_17_03_2014_sans_coordonnees.pdf

CONTRE LE MEDEF : MANIFESTATIONS… OCCUPATIONS… BLOCAGE !