Ce lieu « géré » par la société Epiwest, est situé dans l’enceinte de l’OFII et composé de quatre modules (algéco) reliés entre eux et d’un bloc sanitaire. Il a une capacité de 27 places, et les personnes peuvent se reposer sur des transats… de minuit à 5h. Depuis décembre, faute de solutions décentes, il a de nombreuses personnes, notamment migrantes, y compris des familles, des femmes enceintes, des enfants, une jeune fille trisomique avec ses parents…

Lors d’une rencontre le 13 février 2014, les professionnels de l’urgence s’inquiétaient des conditions d’accueil de ce lieu : « Il paraît peu adapté de mettre les gens dehors à 5h, alors que le métro ne circule pas. Les écoutants du 115 formulent leurs réticences à orienter les familles et les femmes compte tenu de la fermeture du lieu. La question de sécurité des personnes est ainsi abordée. Les personnes sont en effet livrées à elles-mêmes à 5h dans un lieu peu passager et éloigné du centre-ville. »

Pourtant, les horaires sont restés inchangés, et ce week-end ce lieu sera démonté, laissant la place à… rien !

Comme chaque année, « Un toît c’est un droit » dénonce la gestion au thermomètre de l’hébergement d’urgence et demande :
*La réquisition de bâtiments vides, plus adaptée et moins onéreuses que les nuitées d’hôtel (l’abri de nuit est situé près de l’ex Agence Régionale de Santé, bâtiment appartenant à l’Etat vacant depuis des mois)
*L’ouverture permanente des 26 places disponibles à l’Hôtel Dieu,
*Le maintien de l’Abri de Nuit dans de meilleures conditions matérielles et des horaires étendus (21h/7h).

Le secrétaire général de la préfecture est arrivé sur place à 6h30, et comme à son habitude, a multiplié les provocations. La police est arrivée vers 7h30 et a évacué les occupants, alors que les personnes sans-abri encore présentes attendaient une proposition d’hébergement. Un militant qui prenait en photo les forces de l’ordre, a été embarqué par la police pour un contrôle d’identité.

A 11h, il était toujours au commissariat.