Fin mars, les élections municipales auront lieu sur fond de nouvelles réformes des collectivités locales.

L’agglomération lyonnaise est plus particulièrement touchée avec la mise en place, dès le 1er janvier 2015, de la « Métropole » qui absorbera les compétences de la Communauté urbaine de Lyon et du Département du Rhône sur le territoire des 58 communes.

Cette nouvelle collectivité est sensée simplifier le paysage institutionnel. En réalité, elle ne simplifiera rien, mais va engendrer une concentration accrue des pouvoirs avec son lot de restructuration des services publics et de suppression de postes.

Elle est sensée renforcer la démocratie locale. En réalité, elle escamotera davantage encore toute possibilité de contrôle citoyen sur les choix publics au profit d’un fonctionnement institutionnel toujours plus oligarchique, si ce n’est autocratique qu’il ne l’est déjà.

Elle est sensée permettre une mise en cohérence de l’ensemble des politiques et des services publics locaux au bénéfice de toute la population et de l’environnement. En réalité, elle va organiser leur réorientation dans une même stratégie de compétition internationale au service principal des entreprises et des ménages solvables.

Dé-démocratisation des choix publics, libéralisme économique et oligarchie politique, la réforme en cours va renforcer un découplage des institutions équivalent à ce que l’on connaît à une autre échelle avec les Etats et l’Union européenne.

On nous demande de voter pour les communes alors que c’est la Métropole qui prendra les décisions. On nous dit que les programmes politiques, qui seront choisis par les électeurs, seront ceux qui seront appliqués, alors que les politiques qui seront mises en œuvre le seront non par les majorités municipales mais par l’oligarchie métropolitaine.

Pour autant, doit-on accepter cette réforme comme une fatalité ? Doit-on attendre le grand soir pour reprendre prise sur les services publics dont nous avons besoin chaque jour et sur les choix publics qui nous touchent au quotidien ? Doit-on, en attendant, s’en désintéresser ou se contenter des dispositifs participatifs qui se démultiplient pour maintenir une apparence de démocratie locale ? Doit-on, avec certains partis de gauche, plutôt défendre l’institution communale, pourtant vestige des anciennes paroisses de l’Ancien régime ?

Le groupe Kronstadt de la Fédération anarchiste vous invite à vous informer et en débattre

Jeudi 13 mars à 19h au local de la CNT 44 rue Burdeau 69001 Lyon