LA CRITIQUE SITUATIONNISTE OU LA PRAXIS DU DÉPASSEMENT DE L’ART

mis en ligne le 10 mars 2004 sur http://infokiosques.net/article.php3?id_article=120.

Rédigé en 1998 dans le cadre malsain d’un mémoire de maîtrise d’Esthétique pour l’Université de Paris I, ce texte essaie d’éviter le risque d’une éventuelle institutionnalisation de l’I.S. (en ne la reconnaissant pas « officiellement » et ne faisant pas l’impasse sur ses activités les plus subversives et les plus gênantes). Cet ouvrage n’a ni la prétention d’apporter

La

vérité sur l’histoire de l’

Internationale situationniste

ni l’intention de noyer le potentiel révolutionnaire situationniste dans la connaissance universitaire. Toutefois, entre le mystère de la période situationniste (les ex-situationnistes eux-mêmes parlent très peu de l’I.S.) et la récupération de celle-ci dans un but de réussite sociale, il est difficile de divulguer les apports situationnistes sans trahir l’esprit même de l’I.S. L’appel principal qui peut être ici transmis est celui qui pousse à se plonger pleinement dans les lectures situationnistes et à en tirer des enseignements d’ordre théorique et pratique.

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Sommaire :

INTRODUCTION : UNE ESTHETIQUE DE LA SUBVERSION

CHAPITRE I : UNE CRITIQUE DE L’ART INSCRITE DANS LES REALITES SOCIALES
– A1 L’Internationale situationniste, fondation et idées de base
– A2 Les influences de l’Internationale situationniste et la question du « situationnisme »
– B1 L’art comme marchandise
– B2 L’art au service du pouvoir
– B3 L’échec des avant-gardes et la récupération de l’art
– B4 La nécessité d’un bouleversement esthétique total
– C La mort de l’art, amorce de son dépassement

CHAPITRE II : L’EXPERIMENTATION D’UNE PRATIQUE ARTISTIQUE A CONTRE-COURANT
– A1 Abolir la frontière entre l’art et la vie
– A2 Le jeu et l’esthétique ludique de l’Internationale situationniste
– B1 La construction de situations
– B2 La pratique du scandale
– C1 Psychogéographie et urbanisme unitaire
– C2 La dérive ou la poésie de l’instant présent
– D Théorie et pratique du détournement
– E De la révolution de l’art à l’art de la révolution

CHAPITRE III : LA CRITIQUE D’UNE CIVILISATION PROFONDEMENT ANTI-POETIQUE
– A1 La critique de la totalité du vieux-monde
– A2 Société du spectacle et règne de la marchandise
– B Idéologie et aliénation
– C La question de la révolution et la conscience historique
– D La poésie dans la praxis révolutionnaire

CHAPITRE IV : LE DEPASSEMENT DE L’ART DANS LA REVOLUTION
– A1 Vers la « crise » de 1968
– A2 De la théorie à la pratique, développement d’une praxis révolutionnaire
– B L’expression situationniste dans l’explosion de mai 1968
– C Les émeutes et le jeu de la destruction
– D1 L’autogestion généralisée, moyen et fin du dépassement de l’art
– D2 La fin de mai 1968, vers le dépassement de l’Internationale situationniste

CONCLUSION : LA CRITIQUE SITUATIONNISTE, UN DANGER INSAISISSABLE

BIBLIOGRAPHIE