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> Les autorités suisses et françaises ont bien appris leur leçon
> d’italien. Elles vont vraisemblablement obtenir leur examen de fin
> d’année.
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> La campagne de déstabilisation menée auprès de la population
> helvétique a fonctionné. Ce qui se passe à Genève (comme à Annemasse
> et à Evian) n’est pas sans rappeler les méthodes mises en oeuvre par
> il Cavaliere et ses sbires lors du Forum Social Européen de Florence
> en novembre dernier. Le but avéré : éviter tout contact de la
> population locale avec les envahisseurs mais aussi et surtout que les
> revendications desdits envahisseurs ne soient entendues.
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> Comment cela se traduit-il dans les faits ? D’abord les médias n’ont
> eu de cesse, depuis quelques semaines, d’expliquer aux locaux comment
> éviter le contre-G8 en prenant soin d’à peine esquisser les
> revendications des altermondialistes. Ensuite, Genève est une ville
> empaquetée pour ne pas dire emmurée derrière des planches de
> contre-plaqué jaune*. De celle du magasin d’optique à celles des
> banques internationales, les vitrines ont été ainsi protégées contre
> l’agresseur (ndlr : l’agresseur c’est nous). « It is not a method, it
> is provocation » pour s’approprier les propos de celui qui sera l’hôte
> du G8 « officiel » à partir de dimanche. Et cette provocation a conduit
> de joyeux drilles à inscrire, entre autres choses, à la bombe noire
> (sur fond jaune donc) : « Le bois ça brûle ! ». Au moins cela permet de
> mettre nos zygomatiques en émoi et d’oublier un instant les barbelés
> que les forces de l’ordre françaises sont en train d’installer autour
> de la salle Martin Luther King d’Annemasse, la transformant petit à
> petit en camp retranché (à se demander s’il n’y a pas un concours
> entre les autorités helvétiques et le minis tère de l’Intérieur
> français).
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> Pendant ce temps-là, les tentes fleurissent à Annemmasse, la musique
> commence à vrombir et les premiers ateliers et séminaires se déroulent
> sans souci et sous le soleil. Comme le disait Maman Bonaparte à son
> fiston « Pourvou qué ça doure ».
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> Nous devrions à ce propos conseiller à Christo d’attaquer les
> autorités genevoises en justice pour plagia – même si pour lui
> l’emballage faisait sens.