Nous étions ce jeudi une soixantaine de personnes réunies à 11 heures sur la route menant à la ferme des Baumes (Larzac) où était attendu Monsieur Le Foll, ministre de l’agriculture, pour prolonger le bail de la SCTL (société civile qui gère les terres rachetées par l’État à l’époque du projet d’extension du camp militaire).

Une fois les luxueuses berlines ministérielles passées, nous avons construit une cabane au milieu de la route pour manifester notre soutien à la lutte contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

Pour atteindre cette route, nous avons dû faire refluer les gendarmes – peu commodes – qui prétendaient nous barrer l’accès.

Sur notre barricade, nous avons affiché nos revendications : nous bloquerons le Ministre tant que celui-ci ne se sera pas prononcé contre le projet d’aéroport. Car, en effet, si Monsieur Le Foll est favorable à une gestion collective des terres sur le Larzac, comment accepterait-il que 2000 hectares de terres agricoles soient bétonnés en Loire-Atlantique ?

Il s’agissait pour nous de mettre face à ses contradictions ce ministre en mal de publicité. Après quelques vains conciliabules des gendarmes et autre élus locaux pour nous demander de lever notre barrage, Monsieur Le Foll a finalement préféré s’enfuir par la petite porte, en l’occurrence, un chemin forestier.

Il est d’ailleurs notable que Julien Durand, porte-parole de l’ACIPA (Association Citoyenne Intercommunale des Populations concernées par le projet d’Aéroport de Notre-Dame-des-Landes), était invité à s’entretenir aujourd’hui avec le Ministre, mais que ce dernier n’a pas daigné lui laisser la parole.

Nous continuerons à affirmer notre soutien indéfectible aux ZAD de Notre-Dame-des-Landes et d’ailleurs. Le Larzac restera une terre de résistance à jamais solidaire des autres territoires en lutte !

Pour les comités de soutien à la lutte de Notre-Dame-des-Landes du Larzac, de Millau, de Saint-Affrique et de Rodez.