La photo prise sur le vif (photo 1) montre bien la dangerosité de cette foule en délire…

Ce qui s’est réellement passé : un déploiement hallucinant de centaines de CRS et CDI (une trentaine de fourgons de CRS dénombrés) autour de minuit à la croisée des trams. L’incompréhension règne, les passants s’interrogent, plaisantent, se prennent en photo devant le dispositif policier. Un véritable étau est mis en place sans raison apparente : les rangées de flics anti-émeutes sont à chaque coin de rues. Les CRS paradent flashball en main. Tout est fait pour tendre la situation.
Alors qu’ils faisaient semblant de se replier dans une ambiance calme malgré l’affluence, les CRS chargent par « surprise » sans sommation en gazant la foule et tabassant et arrêtant un jeune (noir) qui ne courait pas assez vite (photo 2). Les flics sont tellement nerveux qu’ils se gazent eux même en courant dans leurs propres émanations. Ils sont surexcités, ils ont envie d’en découdre.

Leur chef est présent, il participe à la charge : c’est le commissaire Pizoird, coutumier des répressions contre les manifestants. C’est lui qui donne l’ordre de charger une foule hétérogène en milieu de soirée alors que la fête de la musique bat son plein.

Les policiers jouent clairement la carte de la provocation, ils cherchent à déclencher un affrontement. Malgré les légitimes cris de colères face à la situation, et quelques projectiles, la majorité de la foule des fêtards ne répond pas. Il est encore relativement tôt et la foule est familiale.

Une heure plus tard, même endroit, à la croisée des trams, alors qu’un groupe passe en courant, des flics casqués et armés surgissent de leurs voitures et gazent copieusement le visage d’un des jeunes. La zone est quadrillée de BACeux.

Dans la métropole socialiste, les chiens étaient lâchés, survoltés, armés, dangereux.

Quel est le but de la police nantaise ?

Les journalistes locaux qui évidemment n’étaient pas sur place relaient aujourd’hui le communiqué de la préfecture. Une nouvelle fois : honte à eux.

Refusons la banalisation du terrorisme d’État dans nos rues, nos fêtes, nos manifestations.