Mon frère Edip Yikilmaz séjourne en France depuis juin 2002. Actuellement détenu à la prison de Fleury Mérogis en vue d’être expulsé du territoire français. Mon frère a été arrête à la préfecture de la seine St. Denis qui lui donnait régulièrement des convocations, 11 convocations, ou il s’est toujours rendu, depuis juin 2002 (convention de Dublin) pour traitement de sa situation. on ne lui a jamais remis de dossier de demandeur d’asile politique malgré ses demandes répétées, toute notre famille étant réfugiée ici en France certains depuis 20 ans. Il a était convoqué le 20 mai 2003 et fut arrêté dans la préfecture au moment de son rendez vous. Dès le lendemain il était présenté à l’embarquement à l’aéroport de Roissy en vue d’être expulsé. Il a refusé de monter dans l’avion et a été jugé le 22 mai et condamné à 2 mois de prison et 3 ans d’interdiction du territoire. Nous avons fait appel de cette décision afin de faire réexaminer sa situation et empêcher son expulsion. Mon frère en temps que Kurde est en grand danger en cas de retour forcé en turquie. En effet il est membre du HADEP principale formation pro kurde de Turquie qui a été formellement interdite par la cour constitutionnelle turque. Les militants et sympathisants sont poursuivi arrêté torturé et parfois disparaissent du fait de leur appartenance a ce groupe. 8 députés Kurde dont Leyla Zana sont encore en prison.
Mon frère par son travail (distributeur de boisson) avait la possibilité de voyager et ainsi faisait circuler l’information entre les groupes du HADEP dans les villages et villes de la région. Il finançait également le loyer des locaux du HADEP le tirage des affiches et trouvait des lieux afin d’organiser des meeting dans la clandestinité. En 1997 quand il était à Yalova il a été arrêté et brutalisé parce que le gouvernement turc le savait proche du HADEP.
(Les Kurdes n’ont toujours pas le droit de parler leur langue et de célébrer leur fêtes comme Newroz par exemple. Ceci malgré les lois votée par le parlement turque en vue de leur adhésion a l’Europe).
Le 21 mars 2003 la célébration de Newroz à Bingol, (le nouvel an kurde) a été violemment réprimé. Plusieurs arrestations ont eu lieu, les gens sont d’ailleurs toujours emprisonné à l’heure actuelle. j’étais présente avec une équipe de canal+ pour filmer la situation dans laquelle les autorités turques laissent Bingol et sa region. (Aujourd’hui encore malgré le tremblement de terre à Bingol, la population n’a toujours pas reçu d’aide des autorités turques, les seuls aides étant du fait de la population des autres villes Kurdes. En effet 3 tentes de secours traitant chacune 1500 personnes par jour ont maintenant été interdites et priés de partir, ce que les volontaires n’ont toujours pas fait.). Nous nous étions également fait interpeller et nous avions été placé en garde a vu durent 5 heures lors de la fête de Newroz jusqu’à l’intervention de l’ambassade de France qui a demandé notre relaxe. Ce qui fut fait, néanmoins les autorités nous ont confisqué les images que nous avions tournée. Voir reportage diffusé sur Canal+ le 5 mai. Cette situation est parfaitement connue des autorités françaises et Européennes.
Cela n’a pas empêché l’expulsion vers la Turquie de 4 kurdes au début du mois d’avril ils ont tous été incarcérés a leur arrivée, ou comme Izedine Arpaci et Ibrahim Colak tous deux expulsés de Bordeaux le 10 avril et dont la famille et les amis n’ont plus reçu les moindres nouvelles depuis leur arrivée a Istanbul.
Pourtant la convention européenne des Droits de l’Homme stipule qu’il est interdit d’expulser des individus dans leur pays lorsque leur retour dans leur pays constitue un danger.
M. Sarkozy a récemment admis que les Kurdes n’étaient pas expulsables.

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