Le jour dit, dès 10h du matin, plusieurs milliers d’antifascistes se sont rassemblés pour rejoindre trois principaux points de blocage, dans la rue et sur la voie ferrée. Sous le mot d’ordre « Frankfurt Nazi Frei », l’action visait à empêcher les nazis à rejoindre leur point de rassemblement. De suite, les antifascistes ont été confrontés à un important contingent de police. Les différentes unités des « force de l’ordre » ont déployé un dispositif destiné, sans succès, à les impressionner (flics à cheval, canons à eau, bulldozers…).

À plusieurs reprises, sur certains points de rassemblement, les flics ont usé de gaz poivré, occasionnant des blessures aux yeux de nombreux manifestants. Les affrontements les plus durs se sont produits sur les voies ferrées où il y a eu des arrestations et de nombreux blessés parmi les antifascistes, dont quatre ont été hospitalisés.
 Les blocages ont été très efficaces. Malgré les efforts de la police pour accompagner un par un les néonazis, très peu d’entre eux ont pu atteindre leur lieu de rassemblement. Au début de l’après-midi le responsable du groupe néonazi a retiré officiellement la demande de manifestation déposée. A cet instant, le blocage antifasciste est de fait un succès : les nazis ne se rassembleront pas le premier mai à Francfort : « Frankfurt Nazi Frei » !

A la suite de cette annonce, les différents groupes de blocage se sont retrouvés à la gare de l’Est de Francfort pour une manifestation des antifascistes et pour exiger la libération des militants retenus par la police. Il faudra attendre 21H30 pour que les derniers antifascistes soient relâchés.

Le 6/5/2013 – Des internationalistes