Dans le dernier article de cette série, nous verrons que le sport concentre l’idéologie nationaliste et qu’il est un instrument au service de l’impérialisme. Il exprime toute la monstruosité du capitalisme décadent.

La « neutralité politique » du sport est un mythe ! Avec les médias, il ne cesse de cultiver l’identification chauvine, le nationalisme. Le sport est même un véhicule privilégié pour distiller ce poison nocif. Après le traumatisme de la Première Guerre mondiale, « le fossé entre le monde privé et public fut (…) comblé par le sport. Entre les deux guerres, le sport en tant que spectacle de masse fut transformé en une interminable succession de combats de gladiateurs entre des personnes et des équipes symbolisant des États-nations ».1

Le sport : un concentré du nationalisme

Le nationalisme a donc été entretenu en permanence contre les exploités par le rituel et les symboles qui encadraient ces rencontres. La mise en scène sportive à des fins de propagande, contrairement à ce que laisse entendre l’histoire officielle, n’est pas une particularité du nazisme ou du stalinisme, mais une pratique généralisée à tous les pays. Il suffit de se rappeler les protocoles et les fastes d’ouverture des jeux olympiques de Pékin en 2008 ou de Londres en 2012, ou encore de l’entrée des équipes nationales de football au moment des grandes rencontres, pour s’en convaincre. Les grands shows sportifs permettent de provoquer de fortes émotions collectives guidant facilement les esprits vers un univers de codes et de symboles nationaux : « Ce qui donna au sport une efficacité aussi unique comme moyen d’inculquer un sentiment national (…) c’est la facilité avec laquelle les individus (…) peuvent s’identifier avec la nation symbolisée. »2Souvent accompagnées de musiques militaires, les compétitions internationales sont systématiquement précédées ou clôturées par les hymnes : « Ces rapports sont ceux de confrontations de toutes sortes où le prestige national est en jeu ; le rituel sportif est donc à ce niveau un rituel de la confrontation entre nations.»3 Dans ces brefs moments d’unions sacrées, les classes sociales sont « fondues », niées, les spectateurs ouvertement appelés à se lever et à chanter les yeux fixés sur le drapeau national ou sur l’équipe qui l’incarne par ses couleurs…

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