A Nantes, une grosse centaine de personnes répondent à l’appel pour une déambulation dans le centre ville.

Malgré le désormais habituel déploiement policier massif, le petit cortège sème rythmes de percussions, chants et slogans dans les artères commerciales de la métropole verte, notamment dans le passage Pommeraye. Arrivée devant la préfecture, la manifestation se disperse gentiment…

« Flics, gendarmes, Patrick Rimbert, qu’est ce qu’on f’rait pas, pour un salaire »

Deuxième acte : une rumeur de rendez-vous avait couru dans le cortège. Quelques poignées de minutes plus tard, à quelques kilomètres du centre, une cinquantaine de personnes réquisitionnent la mairie de Chantenay, installent des matelas, des banderoles, le tout au son de l’accordéon.

Cette mairie, en plus d’être un lieu symbolique du pouvoir socialiste, est située dans un quartier riche d’une histoire militante, bastion ouvrier et syndicaliste au siècle dernier (avec la Navale notamment) aujourd’hui aseptisé et en voie d’embourgeoisement.

Les passants s’arrêtent, discutent, des personnes de tous âge viennent soutenir l’action, dire leur haine des flics ou même nous suggérer de nouveaux lieux d’occupation en échangeant des regards complice.

Mais la mairie socialiste, une nouvelle fois, décide d’envoyer un dispositif policier hallucinant alors que dans le même temps, on promet aux occupant-e-s une entrevue/négociation avec un-e élu-e de la mairie d’Abbassia Hakem (MairE de Chantenay). Les socialistes ne sont plus à un mensonge près, leur discussion ne viendra jamais. En guise de dialogue : plus de 12 cars de CRS et autres casqués de la sinistre Compagnie Départementale d’Intervention qui chargent en rangs serrés.

Des collabos de la mairie avaient donné les différentes voies d’accès au flics pour nous prendre en étau par l’intérieur et par l’extérieur du bâtiment : des rangées de bouclier avancent rapidement en arrivant du haut de l’escalier, des deux côtés, et de l’extérieur de la mairie. La charge est violente. Sans sommation, les coups pleuvent, un mouvement de panique commence, les gens sont écrasés entre les différentes vagues policières. Un tas de personnes tombe dans l’entrée, car ils nous chargent de toutes part : presque aucun moyen de sortir pour les dernier-e-s. Les porcs rient en poussant les dernier-e-s occupant-e-s sur les copains-ines à terre. Une copine avec une cane est bousculé et secouée gratuitement par un flic.

Beaucoup ont la rage, une petite résistance est tentée avec les matelas en guise de protection, mais elle est dérisoire face au déferlement policier. On ne peut guère faire plus que gueuler notre colère.

Une nouvelle démonstration du terrorisme d’État du pouvoir socialiste, et tout un symbole : une bande de flics surarmés chassant le peuple d’une petite mairie de quartier socialiste.

Le groupe repart en cortège sur le boulevard de l’Égalité, toujours suivi par des fourgons de CRS qui nous narguent en rigolant.

« Pourris-Salauds, à bas le Parti Socialo ! »

On n’oublie rien, on le lâche rien.
La lutte continue.

N’hésitez pas à compléter/corriger