L’illusion du changement
N’est qu’un changement d’illusion
En 1941, le grand Mufti
Fut reçu, en grande pompe, par le régime nazi
Le Mufti était le glaive de l’islam
Pour éliminer les juifs, il était la lame
Feu ( 1895-1974 ) Mohammed Amin al-Husseini
Fut vraiment, des nazis, le grand ami
Mais l’ennemi de mon ennemi
Fait toujours de faux amis
Tout comme l’âme de mon ami
Peut parfois être mon ennemie
Cela est visible
Dans tous les courants politiques
Cela est risible
Hier, aujourd’hui, demain, c’est maléfique!
Fausses alliances
Et vrais dissentiments
De la fausse conscience
Et de tout ce qui fait les déments!
Il y a fort longtemps
La loi, c’était le plus fort physiquement
De nos jours récents
La loi, c’est celui qui a le plus d’argent
Nous voyons dans toutes nos actions
Eclater entre paroles et actes, nos contradictions
Entre les résolutions prises honnêtement
Entre les buts compréhensibles, les chemins empruntés
Consciemment ou inconsciemment, toujours malmenés
Et l’incompréhensible choix des moyens, qui ment!
Les choses sont toujours les mêmes
Mais habillées de parures nouvelles
Toujours la même pièce
Tout le monde s’aime
Les mêmes actrices et acteurs, changent de rôle
Et c’est de moins en moins drôle!
De toutes les époques
Les gens passent à côté de leur intériorité
Sans jamais se rencontrer
La réalité les moque, les uns des autres
La séparation des religions
La séparation des idéologies
Et toujours des conflits
Et jamais, la vie!
Des temps d’ignominie et d’abomination
Car éternellement, sur la vérité, nous ergotons!
Et au fond
De l’esprit humain et de ses théories
Tout n’est que recension
Et très vulgaire philologie
Sous tous les régimes
C’est la police du crime
Qui torture et brutalise, dans les commissariats
Sous tous les régimes
Les militaires sont toujours là!
Sous tous les régimes
Les rebelles sont calomniés, comme malfrats
Il n’ y a plus aucun respect
Sur tout, chacune et chacun, fait sont pet
Autrefois, feu ( 1879-1954 ) Alexandre Marius Jacob
Fameux anarchiste, cambriolant feu ( 1850-1923 ) Pierre Loti
Et s’apercevant du peu de fortune réelle, de celui-ci
Loti, à ses heures, souvent grimé et aussi travesti
Marius Jacob lui laisse de l’argent et le remercie
De ses écrits et de sa mélancolie
Un tandem de jeu de main, pas jeu de vilain
Tous deux furent des marins
C’est un exemple
Qui n’est pas orphelin
Mais qui devient rare, et de loin en loin
Rien de pire pour la santé
Depuis la rareté du sapotier
Latex pour gomme à mâcher
Falsifié en chewing-gum empoisonné
C’est du pneu, du pétrole, pour nous bluffer!
Du bonbon au saumon fumé
Tout ce qui se mange est industrialisé
L’on ne respecte
Pas les consommateurs
Dont tous les plats sont menteurs
De la bouffe
Pour les bourgeoisies riches
De la bouffe
Pour les bourgeoisies pauvres
Chaque bourgeoisie avec son conformisme
Dans la société spectaculaire marchande
Techno-industrielle, unifiée
Où toute écriture dynamisante est à l’amende!
D’un empoisonnement différemment déguisé
Tant moralement que physiquement
Et bien entendu, aussi intellectuellement
Oser décrire les maladies du monde
C’est être David avec sa fronde
C’est ressusciter feu ( 1818-1865 ) Ignace Philippe Semmelweis
Que personne ne put tenir en laisse
Et qui malgré toutes ses détresses
Fut le vrai père de l’asepsie
Et hélas, fou, cela le rendit!
Car, il était entouré de sacrés idiots
Malgré l’évidence, du chlorure de chaux
A la vérité, aucune institution
Jamais, ne veut se remettre en la question
Et ce, de l’individuel au collectif
Ce qui mérite une vraie gifle!
Tant que nous agirons
Pour notre intérêt
Rien, ne changera jamais
Car c’est toujours une affaire de pognon
Ainsi
Les gens qui pensent comme nous
Sont nos rivaux
Ce qui est sot
Ainsi
Les gens qui ne pensent pas comme nous
Sont nos ennemis
Et le grand chambardement, c’est fini
Le capitalisme n’est jamais humain
Le capitalisme ne peut pas s’aménager
Et même le capitalisme vert amélioré
Et même le capitalisme extrême gauchisé
Ainsi que le capitalisme de la gauche droitisée
Et finalement
La droite du capital
Et finalement
L’extrême droite du capital
C’est plus franc, c’est plus loyal
C’est plus voyant, c’est moins humain
Mais c’est aussi moins malin!
Toutes les fractions du capitalisme
C’est toujours d’une domination l’autre
D’un pouvoir l’autre
Avec plus ou moins de barreaux
Avec plus ou moins de bourreaux
Mais il y a toujours
Des barreaux pour nous emprisonner
Mais il y a toujours
Des bourreaux pour nous dominer
Nous voulons la vie ivre
De la vie, nous voulons être le livre
Comme feu ( 1914-1997 ) William Seward Burroughs, ce maudit
Du capital, nous sommes le junky
Nous voudrions cette drogue, arrêter
Mais nous ne pouvons nous en passer
Elle coule dans nos veines, comme une héroïne
Elle se déguise en femme à jarretelles, coquine
Elle nous injecte sa gauche
Elle nous injecte sa droite
Elle nous injecte son extrême gauche
Elle nous injecte son extrême droite
Et tout ce qui va avec
Et son tout est infect
Pour décrocher, il nous faudrait l’anarchie
Qui ferait fi, de toutes nos singeries
Un clochard peut-être d’une bourgeoisie
Car, c’est surtout, un état de l’esprit
Comme à mes habitudes
Voici encore, mes turpitudes
Et cette nouvelle façon d’écrire
Que personne ne peut encore décrire!

Patrice Faubert ( 2012 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien, Pat dit l’invité sur « hiway.fr »