Explication :

L’association « Projet 244 » s’est créée en 1999 sur le site d’une ancienne usine de charpente métallique au 244 rue Auguste Chevalier à Tours. Le site acheté alors par la SEMIVIT est loué par la Mairie de Tours qui accepte, après quelques tractations, de signer une convention d’occupation à titre précaire avec le collectif. Une quinzaine de compagnies y développent alors un projet culturel alternatif, basé sur la mutualisation des moyens et des savoirs-faire. Un lieu de création qui s’inscrit dans l’histoire de la ville avec le carnaval de Tours, la guinguette de Tours sur Loire, des animations en milieu carcéral ou scolaire mais qui rayonne également par des tournées en France et à l’étranger, l’organisation de festivals, des projets de coopération culturelle …

S’y développent une création pluridisciplinaire alliant le théâtre, la musique, le cirque, la danse, la marionnette… et un large réseau de plasticiens, soudeurs, sculpteurs….

Un « turn-over » d’artistes comprenant installations permanentes et résidences ponctuelles.

Les membres du Projet 244 ne comprennent pas l’attitude et les accusations calomnieuses des 4 squatteurs qui se sont installés en 2010 au milieu de la friche culturelle, dans une maison qui n’est pas intégrée à la convention d’occupation qu’a signée le Projet 244 avec la Ville et qui abritait jusque-là des précaires. Prenant possession d’un lieu qui ne leur appartient pas, ils en bloquent l’accès aux plus démunis. La Croix Rouge qui passait jusque-là, ne passe plus….

Si l’on peut comprendre la théorie du squat comme outil politique contre le capital, on comprend beaucoup moins en quoi le fait de ponctionner et d’insulter un collectif d’artistes plutôt désargentés, mettrait à mal le capital et le pouvoir qui lui est associé…

Surtout qu’en parlant de capital, la facture pour les membres du Projet 244 est lourde !

En effet, en plus de payer les consommations d’eau et d’électricité liées à l’occupation du squat, les dommages collatéraux commencent sérieusement à mettre à mal l’outil de travail des artistes et compagnies s’activant sur le lieu au quotidien.

C’est d’ailleurs au moment où le collectif demande à ces individus de faire installer leur propre compteur électrique et de régler leur facture que les relations s’enveniment…

Concerts et projections sauvages, intrusions dans les espaces de travail, menaces, la situation n’est plus acceptable et des mains courantes ont été déposées pour prémunir le Projet 244 de débordements.

Contraints d’annuler certaines manifestations pour ne pas créer d’amalgame malheureux, le Projet 244 est victime d’une véritable propagande : campagnes d’affichage en ville, textes et tracts diffusés par des médias alternatifs, listes de diffusion, profils facebook…

Que penser des associations ou lieux de convivialité qui soutiennent ou relaient ces informations sans même savoir qui nous sommes, sans vérifier une seule seconde la véracité des faits, sans se poser un instant la question de leur responsabilité dans cette affaire ?

Tout cela est en train de ternir l’image d´une association alternative qu’un collectif d’artistes a mis plus de 10 ans à construire et qui représente une vraie dynamique culturelle pour notre territoire.

Certes fin 2013, le Projet 244 devra quitter les lieux et l’association sera dissoute.

Une partie des compagnies fondatrices ira rejoindre d’autres compagnies à Mettray sur le site des grandes brosses où se construit le 37ème parallèle, future fabrique des arts de la rue. D’autres artistes se constituent en collectif pour tenter de poursuivre l’aventure d’une friche culturelle partagée ailleurs, notamment en milieu rural.

Malheureusement la crédibilité de ces artistes et compagnies est entachée par les allégations mensongères des squatteurs et les compagnies non–relogées ont de plus en plus de mal à obtenir des rendez-vous institutionnels.

C’est donc pour mettre fin à ce conflit que la présidence collégiale du Projet 244 vient d’adopter à l’unanimité la décision de porter plainte pour harcèlement contre les occupants de la maison connus sous le nom de « Thank for the futur » et diffamation envers les relais et soutiens.

Parallèlement nous remercions les personnes et médias qui comprenant la situation, n’ont pas donné corps à cette manipulation.

Renseignements, rendez-vous et dossier de presse au : projet244@hotmail.fr

http://demainlegrandsoir.org/spip.php?article1053