Courant Alternatif n° 220, mai 2012, contient certains articles, notamment un suivi sur la lutte contre l’aéroport de NDDL.

Edito

La révolution plutôt que l’élection.

On ne peut pas bouder notre plaisir de voir Sarkozy et sa clique se prendre une (petite) claque électorale. Les dégâts qu’ils ont fait depuis cinq ans, nous les avons combattus. Travailler plus pour que nos patrons gagnent plus, ce n’est pas notre credo. Bosser jusqu’à un âge toujours plus avancé en laissant des millions de chômeurs-ses et de précaires dans la panade, nous n’en voulons pas. Réduire les services publics pour favoriser la marchandisation généralisée, très peu pour nous. Détruire la terre et les conditions d’une vie relativement saine pour des intérêts mercantiles, ça nous hérisse. Combattre l’immigration et stigmatiser des groupes de personnes en fonction de leur origine, ça nous révulse. Guerroyer de ci de là pour défendre certains dictateurs, en virer d’autres, et toujours en fonction des intérêts capitalistes, ça nous met en colère. Renforcer les moyens de répression et développer un flicage généralisé, ça nous révolte. Pour toutes ces raisons, voir Sarkozy à 26 % au premier tour, soit 5% de moins qu’il y a 5 ans et pouvoir envisager sa défaite le 6 mai pourrait sembler satisfaisant.

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Mouvement d’opposition
contre l’enfouissement
de la Gare à Stuttgart

Depuis plus de 30 ans on n’avait pas vu cela… autant de personnes déterminées qui régulièrement descendent par dizaines de milliers dans la rue en s’opposant à la politique économique de «l’état social libéral» allemand ; Etat tant vanté par les économistes à travers le monde. Ce mouvement commencé en 2009, n’a pas -jusqu’à aujourd’hui- désarmé.

Aujourd’hui, après plusieurs décennies d’un calme assez profond et de cogestion des syndicats reconnue par la majorité des prolétaires, il y a une remise en question de la cohésion sociale. Beaucoup commencent à exprimer leur ras le bol des sacrifices qui se sont accentués depuis plus de 10 ans et à rejeter certains hommes politiques, voir même certaines dynamiques politico-économiques. A Stuttgart contre le projet S21 (1), contre la politique nucléaire, contre la destruction des dits «acquis sociaux» et même contre le report de l’âge de la retrait, donc d’une certaine manière contre le travail ; valeur difficilement critiquable de front dans un pays ou le luthéranisme l’a érigé en valeur morale universelle.

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Et toujours sur les « grands travaux » : dans CA 210 avril 2012
20 ans de lutte anti-TGV au Pays Basque sud
Une interview d’un membre du mouvement « Mugitu » (se bouger)

Voici une interview de Mikel, membre du mouvement Mugitu (Se bouger), sur les 20 ans de luttes anti-TGV au Pays Basque sud. Cette interview se termine par l’action symbolique – entartage d’une personnalité de Navarre – qui a eu lieu à Toulouse le 27 octobre 2011 et la répression qui s’en est suivie. Depuis la réalisation de cette interview (12 décembre 2011) beaucoup d’actions contre ce projet de TGV ont eu lieu (voir CA de février) avec l’objectif de faire converger les luttes contre les grands chantiers de Guipuzcoa. Par contre la répression se poursuit .Une 4ème personne, Mikel, a été accusée et est comparue devant l’Audiencia Nacional dans le cadre du procès ouvert contre les entarteurs anti-TGV. Il a été laissé en liberté sans contrôle judiciaire en attente de jugement sous l’accusation d’atteinte à l’autorité, punissable de peines de 4 à 6 ans de prison. Les actions de solidarité se poursuivent.

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Stratégie judiciaire

Face à la répression,
il n’est pas défendu de se défendre

L’histoire récente, celle des luttes anticolonialistes des années 1950-1960, puis celle des luttes du quotidien ou des prisons des années 1970 ont montré à quel point le droit en général et les procédures judiciaires en particulier étaient des espaces de lutte qu’il était nécessaire d’investir à un moment donné. Pourtant à entendre certains discours, on a l’impression que cette mémoire là s’est évanoui et n’a pas été transmise. Cet article propose quelques pistes à ce propos…

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A propos du caminar indignado

Le mouvement dit des « indignés », particulièrement dans l’Etat espagnol, continue de susciter des réflexions de toutes sortes ; sur ce qu’il peut signifier comme mouvement singulier au regard des expériences précédentes, sur ce qu’il dit de la période dans son sens le plus large et ses capacités à peser dessus, à modifier l’état de choses existant, sur, comme l’on dit généralement, ses potentialités (ce qu’il ouvre, débloque…) et ses limites, ses contradictions internes et ce qui les fait tenir ensemble…
Le texte qui suit est une contribution supplémentaire à une réflexion qui doit demeurer ouverte et permanente, particulièrement à cause de la période instable que nous vivons, en Europe notamment. Réflexions, discussions sur les conditions de possibilité de (re)formuler des propositions, essentiellement pratiques, cherchant à articuler les résistances sociales multiformes au commandement capitaliste (à ses injonctions disciplinaires et sa logique destructrice, nihiliste et mortifère) et des expériences de lutte, créatives et créatrices, en tous cas émancipatrices, indiquant que la sortie du capitalisme est non seulement nécessaire mais également tout aussi désirable que possible.

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