Lundi un détenu de la maison d’arrêt d’Angers s’est suicidé dans sa cellule. 3 jours après un jugement qui le condamnait à 6 ans de prison. C’est le 32ième « suicides ou morts suspectes » en détention cette année, le 7ième à Angers en un peu moins de 5 ans.

Des chiffres qui ne font que remplir des tableaux de l’administration pénitentiaire, des chiffres qui se rajouteront aux chiffres des numéros d’écrou qui gonflent de plus en plus vite.

Pour nous ce n’est pas un chiffre de plus, derrière ces morts en détention il y a la taule, la justice, l’Etat… Et toutes ces choses qui tiennent la forteresse. On répétera jamais assez : il n’y a pas de suicide en prison, que des personnes qui se
font suicidés. Il est important de rompre le silence des morts en détention.

Dans la nuit de mardi à mercredi, le chuintement de nos sprays n’ont pas troublé le sommeil des matons, mais on
laissait en gros sur les murs de l’entrée de la prison « solidarité avec les proches » et en face de la taule « la prison tue ».
Ils n’ont pas pu être tous effacés avant les parloirs du lendemain.

« la prison tue, alors crève la taule »