Mohamed merah, houria bouteldja et la compassion à deux vitesses
Catégorie : Global
Il faut malheureusement citer cette prose car elle est emblématique de tout un courant de pensée réactionnaire qui dépasse les maigres effectifs du PIR (Parti des Indigènes de la République) :
« Mohamed Merah c’est moi. Quel âge avait-il le 11 septembre ? 12 ans. Un enfant en construction. Depuis, comme moi, il a subi l’incroyable campagne mediatico-politique islamophobe qui a suivi les attentats contre les deux tours. Parce que Mohamed Merah, 12 ans, c’était déjà Ben Laden. Et vice et versa. Sûrement, à l’école, on lui a imposé une minute de si-lence pour les victimes du 11 septembre. « Comme moi, l’école ne l’a jamais invité à se recueillir pour les Rwan-dais, les Afghans ou les Palestiniens. Comme moi, il a subi la destruction du foyer historique de la Mésopotamie et assisté au massacre des Irakiens en direct live. Comme moi, il a assisté à la pendaison de Saddam Hussein, en direct live, le jour de l’Aïd. « Tous les deux, lui et moi, moi et lui, nous avons subi impuissants la deuxième affaire du voile, l’exclusion et l’humiliation de nos sœurs à l’école. On a vu comment le pouvoir, toute honte bue, avait transformé un principe fondamental de la république, la laïcité, en arme de combat con-tre nous. « On a vécu les bombardements de Gaza, et les révoltes populaires de 2005, suite à la mort de Zied et Bouna. Comme moi, il sait que des Juifs, je dis bien DES Juifs, jeunes comme lui, français comme lui, peuvent prendre l’avion pour Tel Aviv, enfiler l’uniforme israélien, participer à des exactions de l’armée la plus morale du monde selon les mots de BHL et revenir en France tranquilles, peinards. Comme moi, il sait qu’il sera traité d’antisémite s’il soutient les Palestiniens colonisés, d’intégriste s’il soutient le droit de porter le foulard. « Mohamed Merah c’est moi, et moi je suis lui. Nous sommes de la même origine mais surtout de la même condition. Nous sommes des sujets postcoloniaux. Nous sommes des indigènes de la république. »
Si l’on comprend bien ce raisonnement tortueux mais hélas assez répandu, les véritables victimes de la tuerie de Toulouse, ce seraient Mohamed Merah et tous les « sujets postcoloniaux » ? Verrons-nous bientôt le PIR manifester aux cris de « Nous sommes tous des Mo-hamed Merah » ?
Mais Houria Bouteldja ne s’arrête pas là et s’enfonce un peu plus dans les eaux troubles de la compassion unilatérale. En effet, si elle compatit avec la douleur de la mère de Mohamed Merah, elle n’a pas un mot pour la mère de Jonathan Sandler, ni pour celle de Gabriel (4 ans) et Arieh (5 ans), ni pour la mère de Myriam Monsonego (7 ans) tués par un « sujet post-colonial » le 19 mars 2012 à Toulouse. Pas un mot non plus pour la mère d’Aaron Bryan Bijaoui, gravement blessé par Merah…. Mais il faut dire que ces mères-là ne bénéficiaient du label « indigènes de la République » (2).
C’est sans doute ce que le PIR et les antisionistes appellent le « deux poids deux mesures » ?
Y.C., Ni patrie ni frontières, 14 avril 2012
1. indigenes-republique.fr/article.php3?id_article=1637..
2. Un lecteur m’ayant fait remarquer que mon compte rendu était malhonnête, je reproduis donc le passage de Bouteldja concernant les mères : « Au nom de Printemps des quartiers, je voudrais ici exprimer notre profonde tristesse aux familles, aux pères et aux mères des victimes, adultes et enfants de l’effroyable tuerie de Toulouse et Montauban et réitérer nos condoléances. « Au nom de Printemps des quartiers, je voudrais également que nous ayons tous ici ce soir une pensée solidaire pour Madame Zoulikha Aziri, mère de Mohamed Merah qui traverse aujourd’hui une épreuve insoutenable. »
Autant le nom, la religion, les origines de la mère de Merah sont explicitement mentionnées et présentées comme significatives et dignes d’explications « politiques » à la sauce postcoloniale, autant les mères des enfants et de l’adulte juifs assassinés par Merah sont maintenues par Bouteldja dans l’anonymat le plus total. Leur identité juive est niée, la motivation antisémite évidente de Merah est dissimulée. C’est bien cette négation grossière de l’antisémitisme qui pose problème.
Bouteldja n’est sans doute pas antisémite, elle nie « seulement » l’antisémitisme de Merah comme celui du Hamas et de sa charte. Elle nie l’existence de l’antisémitisme en France. Elle nie la dimension antisémite des actes de Merah. Quelqu’un qui ne trouve pas antisémite une organisation qui reprend les saloperies des Protocoles des sages de Sion dans sa Charte (le Hamas), quelqu’un qui ne voit pas la dimension symbolique séculaire du meurtre d’enfants juifs, quelqu’un qui essaie d’expliquer ces meurtres d’enfants juifs par le « contexte », et quelqu’un qui s’identifie quelque part à Mohamed Merah au nom d’une religion et d’origines communes, comment le/la qualifier ? Irresponsable ? Sans doute. Ignorante ? Non. Cynique et calculatrice ? Oui.
Elle fait avec Mohamed Merah la même chose que certains ultragauches firent avec Faurisson. Récupérer un salaud pour se faire de la pub, tout cela au nom de la mélasse identitaire à la mode. Que ce soit les Identitaires d’extrême droite (Riposte laïque, Bloc Identitaire, FN, etc.) ou les Identi-taires de gauche (Mélenchon, les théoriciens du post-colonialisme ou le PIR) on a affaire aux mêmes raisonnements sur la primauté des « racines » ethniques et religieuses sur la position de classe.
Quant à mettre sur le même plan les meurtres d’enfants et les meurtres de soldats, là aussi cela me pose un problème surtout pour une antisioniste professionnelle. Quand il s’agit du petit Mohammed al Dourah, tué dans un échange de tirs en Palestine, les « sionistes » (traduire les Juifs ou les Israéliens) sont des meurtriers d’enfants palestiniens. Quand il s’agit du meurtre délibéré d’enfants juifs à Toulouse, en dehors de toute guerre civile ou processus de colonisation, un meurtrier d’enfants juifs bénéficie de multiples et subtiles explications.
Quand Coleman s’inspire de la langue de bois de ses condisciples d’hapoel pour justifier son racisme sélectif.
« Autant le nom, la religion, les origines de la mère de Merah sont explicitement mentionnées et présentées comme significatives et dignes d’explications « politiques » à la sauce postcoloniale, autant les mères des enfants et de l’adulte juifs assassinés par Merah sont maintenues par Bouteldja dans l’anonymat le plus total. Leur identité juive est niée, la motivation antisémite évidente de Merah est dissimulée. C’est bien cette négation grossière de l’antisémitisme qui pose problème. »
Que je sache, ce ne sont pas les juifs qui sont stigmatisés en permanence par les médias et la classe politique, « anticonspis » compris, mais bien les musulmans. La propagande sioniste, Coleman compris (qui ne parle même pas des meurtres de Montauban, une broutille !), a récupéré d’une manière obscène les origines de CERTAINES des victimes, mais ce n’est pas assez, les colemaniaques trouvent qu’il ne faudrait même pas parler des autres. Car un crime n’est pas un vrai crime si ce n’est pas un crime antisémite. A ce racisme bon enfant et bien dans l’air de la pensée dominante il faudrait faire lire quelques vérités sur la « compassion à deux vitesses » :
« Des questions à l’Islam », par Sébastien Fontenelle
http://nantes.indymedia.org/article/25457
Il faut le dire clairement : l’antiracisme sélectif n’est qu’une autre forme du racisme !
On avait déjà eu droit au même exercice de style des communautaristes d’hapoel à propos de deux meurtres considérés comme racistes ou non selon l’origine des protagonistes.
Fofana : un antisémite tellement français
http://www.hapoel.fr/positions-de-hapoel-haantifashisti…cais/
L’analyse d’hapoel, centrée totalement sur l’origine de la victime et celle du meurtrier, se termine par une conclusion sans appel :
« Nous ne nous aventurerons pas à commenter une décision de « justice ». Mais toute personne — juive ou pas — qui exige une justice véritable, une justice populaire, comprendra totalement Staline quand il explique que :
« En URSS, la loi punit avec la plus grande sévérité l’antisémitisme comme phénomène opposé au régime soviétique. Selon les lois de l’URSS, les antisémites actifs sont condamnés à la peine de mort. »
http://www.hapoel.fr/positions-de-hapoel-haantifashisti…limi/
« D’autre part pour appliquer la justice populaire contre les antisémites – et là, pas besoin de faire un dessin…
Cette justice populaire n’a strictement rien à voir avec la justice bourgeoise : elle ne vise pas les ennemis des capitalistes, mais les ennemis du peuple ; et elle n’en a rien à faire de la « paix sociale », car elle est au service de la révolution.
Cette justice est populaire car elle sert le peuple, et est appliquée par le peuple lui-même. Et comme le rappelle Staline, elle comprend la peine capitale. »
http://www.hapoel.fr/positions-de-hapoel-haantifashisti…ites/
Par contre, pour le crime de Bobigny, l’origine de la victime est niée. C’est un « prolétaire ». Et comme en plus l’assassin est un juif, il faut centrer la totalité de l’article sur la récupération du meurtre par les « antisémites » (UJFP comprise).
Un PROLÉTAIRE mort à Bobigny : sa mémoire déjà bafouée par les ANTISÉMITES
http://www.hapoel.fr/2010/04/affaire-bobigny/
Chacun appréciera l’analyse :
« Que voit-on ? Que faut-il comprendre dans cette tragédie ?
Que c’est la crise, et que le sentiment général est à la crispation. C’est limite si n’importe quel regard de travers peut dégénérer, et prendre des proportions dramatiques…
C’est sur ce côté sombre et négatif que comptent bien surfer les antisémites…
Car d’ailleurs, quel rapport entre la Palestine et le QUASI MEURTRE de Bobigny ? Aucun, naturellement, à part pour les antisémites qui veulent fantasmer tout en rejetant la révolution arabe. »
On peut très bien résumer les analyses Hapoel-Coleman : selon l’origine des victimes et des tueurs on a affaire à un crime raciste ou à un fait divers. Dans un cas on manifeste contre les crimes antisémites, dans l’autre on dénonce les antisémites qui récupèrent un fait divers. On est gagnant dans les deux cas, quelle que soit la victime, on a trouvé les coupables : les antisémites (et comme antisioniste=antisémite…) ; soit ils tuent, soit ils récupèrent !
Coleman «raciste »? Tu te relis des fois ou tu le fais exprès ? Ce genre de diffamation ça se paye…. Pas la peine de venir chialer ensuite.
Et que penses-tu de ceux qui passent leur temps à traiter tout le monde d’antisémite et de négationniste ? C’est pas de la diffamation ? Coleman et ceux qui le publient aiment bien chialer après avoir donné des bâtons pour se faire battre. Personne ne lui a demandé de reprendre les thèses des médias du pouvoir et de la classe politique pour satisfaire ses délires conspirationnistes. Ni de s’aligner systématiquement sur les « analyses » d’hapoel, même s’il est cité en bonne place sur la liste des militants non suspects d’antisémitisme qui « se comptent sur les doigts de la main » qu’ils nous ont présentée :
« Hapoel et l’Action Antifasciste évidemment, les marxistes-léninistes-maoïstes du PCMLM, les anarcho-syndicalistes de la CNT-AIT, la revue Ni Patries Ni Frontières, le blog Luftmenschen, et la revue Non Fides qui n’existe plus. Mais aussi l’association Mémorial 98 (qui n’est malheureusement pas d’extrême-gauche), et des individus par ci par là, souvent des anarchistes. »
http://www.hapoel.fr/2010/05/extreme-gauche-et-resistan…edia/
L’homme-orchestre de Ni patrie ni frontières s’y trouve en bonne place et il n’est pas étonnant de le voir étaler ses thèses islamophobes avec la même énergie qu’il avait manifestée dans ses célèbres thèses sur les « limites de l’antisionisme » :
http://www.zionism-israel.com/limites_de_l‘antisionisme_1.htm
http://www.zionism-israel.com/limites_de_l‘antisionisme_2.htm
http://www.zionism-israel.com/limites_de_l‘antisionisme_3.htm
http://www.zionism-israel.com/limites_de_l‘antisionisme_4.htm
où l’on voit que les limites de l’antisionisme pour Coleman sont tout simplement… le sionisme. Bien qu’il nous assène régulièrement que l’antisionisme n’est pas l’antisémitisme, il ne nous a jamais donné le moindre exemple d’antisionistes qui ne seraient pas antisémites. En fait, pour lui, les seuls antisionistes fréquentables sont… des sionistes de gauche, voire des anarcho-sionistes. Bel exemple de langue de bois.
On y découvre la liste de ceux qui ont franchi la « limite » qui les séparait de l’antisémitisme, et on a la surprise (ou pas !) d’y trouver entre autres José Bové, Danièle Sallenave, Edgar Morin et Sami Naïr, Saramago, Norman Finkelstein, Gilles Perrault, Quadruppani, Uri Avnery, Arafat, la CNT, Lutte Ouvrière (qui a calomnié BHL !), « Le Prolétariat universel », « Le Combat syndicaliste »…
Mais ce qu’on peut constater à propos de son soutien objectif du sionisme est également vrai pour ses délires sur l’anti-américanisme, l’anti-impérialisme, l’antiracisme, l’anticolonialisme…
http://mondialisme.org/spip.php?article1699
http://mondialisme.org/spip.php?article1704
http://mondialisme.org/spip.php?article1706
Il suffit d’ouvrir le premier lien pour être édifié sur la suite :
« Anti-américanisme : l’extrême gauche (spécialement en France) a toujours été hostile aux Etats-Unis. Elle a systématiquement dénoncé :
– les interventions militaires américaines à l’étranger (tout en étant beaucoup moins bavarde et active sur les interventions militaires françaises en Afrique) ;
– les coups d’Etat exécutés avec l’aide de la CIA ;
– les missiles placés en Europe contre l’URSS ;
– l’usage de l’arme atomique à Nagasaki et Hiroshima ;
– l’influence néfaste des romans, des séries télé et des films policiers américains ;
– « l’invasion » du Coca Cola, des Mc Donald’s, des jeans, des ordinateurs IBM, des logiciels Microsoft, des fast-foods, de la « mal-bouffe », etc.
Elle rejoignait et rejoint ainsi les calculs politiques de certaines fractions de la bourgeoisie nationale qui préfèrent que les prolétaires dirigent leur colère contre des capitalistes étrangers que contre elle-même. »
Etc., etc.
Pour compléter le tableau, il nous manquait l’incontournable référence au « petit Mohammed al Dourah, tué dans un ÉCHANGE DE TIRS en Palestine », thème favori de l’extrême droite sioniste, dont Coleman reprend sans complexes l’utilisation crapuleuse par le CRIF ou BHL :
http://www.crif.org/leditorialdupresident/un-portrait-d…30066
http://www.crif.org/actualites/Philippe-Karsenty-Al-Dur…21712
http://www.pourlapalestine.be/dico/detail.php?r=16
Mais sans jamais la moindre « compassion » pour les centaines d’enfants palestiniens assassinés par l’armée la plus morale du monde.
http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=5908
Sur le massacre de Toulouse (Montauban, ça ne l’intéresse pas), Yves Coleman rejoint tout simplement la horde de ceux qui l’instrumentalisent dans un but de propagande sioniste et communautariste.
http://www.crif.org/tribune/tuerie-de-toulouse-l’autorité-palestinienne-dans-le-rôle-de-pompier-pyromane/30430
http://www.sosantisemitisme.org/communique.asp?ID=643
Je pense que tu ne sais pas lire ou plutôt que tu fais semblant. Coleman écrit :
” Bouteldja n’est sans doute pas antisémite, elle nie « seulement » l’antisémitisme de Merah »
Il n’écrit pas qu’elle est antisémite ou même négationniste (au sens de faurissonienne) comme tu le prétends.
Mais bon on peut pas t’empêcher d’aggraver ton cas, alors continu. Rira bien qui rira le dernier …
PS : personne n’oublie que t’as essayé de nous vendre des soutiens de Faurisson (Blanrue et Bricmont en tête de gondole). Et pour ça aussi faudra payer !
Coleman est un fin dialecticien de la novlangue. Il ne dit jamais directement que les gens sont antisémites, il se contente de donner les limites entre l’antisionisme et l’antisémitisme et de dénoncer ceux qui les ont franchies. Il a dû faire l’école des Jésuites.
Comme ici :
PHILOPROFITS
« Connaissez-vous l’écrivain-philosophe Bernard Henri-Lévy ? Vous devriez, car on le voit beaucoup à la télé. « Bien malin qui pourrait dire ce qu’il a écrit en tant qu’écrivain (1). Mais en tant que philosophe, nous, nous savons qu’il a écrit sur (contre) le marxisme et sur (contre) le trotskysme. Il s’est illustré, au moment des Européennes, en essayant de présenter une liste « pour Sarajevo », pour qu’on fasse la guerre aux Serbes. C’était, bien sûr, par souci d’humanité. « Mais il a aussi un violon d’Ingres : depuis dix ans, en effet, pour préparer la succession de son papa, décédé récemment d’ailleurs, il est vice-président et suit de très près les affaires du groupe BECOB, numéro 2 du négoce du bois. Avec sa famille, il détient 65 % des capitaux du groupe. À noter que le chiffre d’affaires de ce groupe a presque doublé dans les deux dernières années. Il est en effet passé de 1,7 à 3 milliards de francs entre 1993 et 1995. On voit que ce n’est pas la crise pour tout le monde, et que les philosophes sont loin d’être tous dans la misère. (…) »
Et cela continue comme sur le même registre pendant encore une quinzaine de lignes. Difficile d’aligner en si peu de mots autant de clichés contre une personne dont le nom est indiscutablement juif et qui ne cache pas ses sympathies pour l’État d’Israël : fauteur de guerre, intellectuel obscur, fils de bourgeois, exploiteur sans scrupules, tels sont les clichés qui viennent spontanément à l’esprit du lecteur en lisant ce portrait au vitriol. LUTTE OUVRIÈRE N’EST BIEN SÛR PAS ANTISÉMITE, ce n’est pas la question. Mais « simplement » ce groupe est tellement convaincu d’avoir raison, d’être infaillible sur tout, qu’il ne mesure pas la portée de ces dénonciations, aussi justes soient-elles quant aux faits énoncés. Ce supplément distribué gratuitement dans les boîtes aux lettres des quartiers ouvriers abordait de façon vivante et humoristique de nombreuses questions importantes. Mais prendre un intellectuel juif, sioniste et gros actionnaire pour tête de Turc (si j’ose dire), était-ce vraiment malin, si l’on ne veut pas faire la courte échelle à Le Pen ? »
1. Cet anti-intellectualisme démagogique et populiste rappelle de sinistres souvenirs : ce n’est pas parce que le rédacteur de cet écho n’a jamais lu ou vu un livre de BHL qu’il doit juger ses lecteurs aussi ignorants que lui (quoi qu’on pense de leur contenu, les romans et essais dudit BHL se trouvent en livre de poche et dans les kiosques des gares et supermarchés… ce qui n’est pas le cas des livres d’Arlette). »
http://www.zionism-israel.com/limites_de_l‘antisionisme_4.htm
Dénoncer des crapules comme BHL, c’est faire la courte échelle à Le Pen ! ! ! On a déjà entendu cet argument dans la bouche de l’extrême droite sioniste, comme « l’importation de la résistance palestinienne » qui fait le jeu de l’antisémitisme, mais c’est un comble chez des individus se revendiquant de l’ultragauche ! On voit que Coleman a choisi son camp, et ceux qui le défendent ont bonne mine à nous parler de LEURS « têtes de Turcs » sans jamais aborder la moindre critique de BHL, Finkielkraut, Val, Taguieff, Fourest…
Qu’on peut évidemment trouver « en livre de poche et dans les kiosques des gares et supermarchés »… le rêve de Coleman.
Et si tu t’occupais de soigner tes lubbies au lieu de t’ocuper des rêves des autres et de leur scolarité
Ca y est osez critiquer les communautaristes de la bande du Pir et revoila l’autre rouge brun Elisée Georgev qui redébarque manque plus que son « alter » ego lillois du PRCF-comité Valmy Bardet et on aura la totale.
Dans la semaine qui vient de s’écouler, Mohamed Merah qui se revendiquait d’Al Qaida, a commis plusieurs assassinats à Montauban et Toulouse, blessant gravement un soldat martiniquais actuellement dans le coma, et tuant trois militaires maghrébins et quatre personnes juives dont trois enfants. Quelles que soient ses justifications, s’agissant particulièrement des enfants, nous condamnons cet acte de la façon la plus ferme et tenons à exprimer aux familles maghrébines, juives et antillaises qui pleurent leurs proches, qu’auprès d’elles, nous sommes en deuil.
Nous ressentons également de la colère et de l’amertume contre l’acte de ce jeune homme qui prétendait agir pour les causes palestinienne et afghane. Par son acte il dénature la finalité de ces justes causes, en brouille le message et renforce le camp qu’il prétend combattre. À un mois de la présidentielle, sa folie meurtrière d’une part redynamise la campagne de Nicolas Sarkozy et celle de Marine Le Pen et dans le même mouvement fragilise les efforts du mouvement anti-raciste et anti-impérialiste dans sa lutte acharnée pour la justice et la liberté.
Lire la suite, cliquer …
Cependant, il serait inconséquent de croire que les délires vengeurs de Mohamed Merah viennent du néant. La terrible violence qu’il vient de manifester s’est nourrie depuis des années de la raison froide des guerres meurtrières menées par les grandes puissances en Afghanistan, en Irak et ailleurs, avec le soutien de l’Etat d’Israël. Comment pouvait-on ne pas prévoir qu’un jour tout cela mènerait à des actions violentes dont les Français juifs, constamment identifiés par la propagande israélienne au sionisme, seraient la cible ? C’est pourtant ce lien qu’il faut briser pour empêcher les amalgames entre Juifs et Israël. Et c’est là que réside l’honneur du mouvement antisioniste : œuvrer pour la libération des Palestiniens mais aussi des Juifs.
Comment pouvait-on ignorer que l’islamophobie croissante qui s’exprime ad nauseam, jusqu’à devenir cette année un argument électoral majeur, finirait par inciter certains partisans de groupuscules violents à passer à l’acte ? Cet arrière-plan idéologico-politique ne pouvait être ignoré. Déjà on cherche à instrumentaliser ce crime, déjà reprennent les amalgames comme le fait de manière scandaleuse le Crif qui, depuis qu’a été révélée l’identité du meurtrier, renonce à la marche qui devait être organisée avec des organisations musulmanes. On ne manifeste pas avec des coupables ! C’est là une attitude honteuse vis-à-vis des victimes, irresponsable et dangereuse. La juste émotion soulevée par cette tragédie ne doit en aucun cas devenir l’otage d’intérêts politiciens ou lobbyistes. Ce doit être au contraire l’occasion pour la société française de méditer collectivement les ravages de choix politiques nationaux et internationaux contraires au bien commun. Anders Behring Breivik et Mohamed Merah ne sont pas des accidents en terre d’Europe. Ils sont l’expression de l’incroyable désordre généré par le système impérialiste et raciste. Ils en sont à la fois des conséquences et des symptômes. En ce sens, Breivik et Merah sont bien des produits de l’Europe.
Le PIR
Hello Mister Bardet. Des nouvelles de messieurs Blanrue et Bricmont ?
Pas de panique ! Il nous reste le flic fêlé ! Ça marche comme ça dans les milieux infiltrés par les flics :
« Ce pourrait être une rencontre banale. Une discussion dans un hall d’hôtel de Lyon. Sauf que les deux protagonistes font partie de mondes qui sont sensés s’opposer. D’un coté, un activiste, militant antifasciste de premier plan. De l’autre un agent de la DCRI. C’est lui qui a convenu du rendez-vous. Il n’y a pas de cadre légal, c’est juste une discussion. Ça parle de l’actualité lyonnaise fafs/antifas, des questions sont posées sur les derniers squats publics ouverts, entres autres…
Comment procèdent les flics ?
Avec ce qui leur tombe sous la main (au gré d’un contrôle [3] ou d’une arrestation [4], au moment d’un procès…) mais toujours aussi avec une certaine idée du « bon client » c’est à dire sur la base d’un ciblage d’individus vulnérables et/ou se mettant souvent en avant. Même si les rencontres peuvent sembler informelles, et bien qu’elles s’inscrivent bien souvent hors de tout cadre légal [5] (on se croise dans la rue, on invite la cible à venir discuter tranquillement au resto), la police va viser des personnes sur lesquelles elle a déjà un moyen de pression. […] »
Il règne parfois d’étranges idées dans les milieux militants. Il y a par exemple celle qui consiste à croire que les policiers pourraient être en certaines situations des alliés, comme si on revendiquait en creux la mise en place d’une bonne police, ou que l’on attendait de la part des pouvoirs publics qu’ils jouent leur rôle d’arbitre légitime, notamment face aux agressions fascistes (voir les nombreux comptes-rendus de manifs où les flics sont accusés d’être du côté des fafs et pas du « nôtre », etc.). C’est sur le fond de cette erreur politique fondamentale que des militants, sans doute bien intentionnés, ont régulièrement joué le rôle d’interlocuteurs [1] pour la police. Et les flics ont beau jeu alors de distiller quelques informations du côté des fafs ou en direction des antifas, pour contrôler leur affrontement et au passage racler quelques renseignements utiles concernant plus largement les mouvements contestataires ou « radicaux ».
https://rebellyon.info/Concernant-les-recentes-tentativ….html
Ah, flic, quel métier grisant !
En fait, si on veut savoir qui est Coleman, il suffit tout simplement d’aller chez les conspis-anticonspis, qui ont cru faire une bonne affaire en l’intégrant dans leur confrérie.
Apparemment tout le monde n’est pas d’accord avec leur choix, même chez eux. Dans les commentaires, avec les précautions d’usage pour ne pas être censuré :
« chers camarades de Conspis, permettez à un anonyme partisan de votre combat contre le confusionnisme et qui relaye partout l’adresse de votre blog, de dire que vous n’êtes pas loin de vous tirer la fameuse balle dans le pied en relayant un article d’Yves Coleman. En effet, ce brave garçon a la particularité de dire plein de choses intéressantes, de développer nombre d’analyses pertinentes mais de sombrer, tout à fait curieusement, dans la sottise et la mauvaise foi la plus invraisemblable dès qu’il s’agit de l’Etat d’Israël et du sionisme.
Là, tout sens critique semble aboli. De même que toute honnêteté intellectuelle. Car le bonhomme sait bien à qui il s’adresse, il sait que son lectorat, dans sa quasi totalité, vomit le colonialisme et n’a aucune sympathie ni pour les colons ni pour les armées en général. Alors, tout en défendant le sionisme bec et ongles, il jure ses grands dieux qu’il n’est pas sioniste.
Hélas, pour lui il ne fait aucun doute que l’antisionisme et l’antisémitisme c’est du pareil au même. Il veut bien concéder que quelques naïfs sincères peuvent être antisionistes sans être vraiment antisémites, mais c’est pure gentillesse de sa part.
Sur cette question, Mister Coleman fonctionne de façon binaire : l’Etat d’Israël est un Etat juif, donc ceux qui s’y opposent ne peuvent être qu’antisémites. D’ailleurs, fait-il finement remarquer, tous les Etats sont mauvais (c’est la seule chose qu’il veuille garder de l’anarchisme, réduit à une pure formule incantatoire) donc il n’y a aucune raison de s’en prendre à un Etat particulier, l’Etat d’israël. Si vous le faites, c’est que vous êtes…. (remplir suivant les pointillés.)
Malheureusement pour Yves Coleman, il ne fait aucun doute que l’Etat d’Israël n’est pas tout à fait “un Etat comme un autre.” Tout simplement parce que c’est le dernier Etat colonial de la planète. Anachronisme historique né en 1948, au lendemain de la plus vaste décolonisation de l’Histoire, celle de l’Inde, et à la veille d’un vaste mouvement de décolonisation qui allait culminer avec l’indépendance de l’Algérie, de la Rhodésie et la fin de l’apartheid en Afrique du Sud. L’Etat d’Israël est bel et bien un Etat colonial né du nettoyage ethnique du peuple palestinien, puisque deux tiers de la population arabe palestinienne ont été chassés de leurs terres.
Ainsi, il ne faudrait pas que pour l’excellente raison de dénoncer les antisémites qui se drapent dans l’antisionisme et les crétins bornés qui ont l’anti impérialisme pour seul horizon et en viennent, au mépris de toute vision de classe, à soutenir les pires dictatures, vous en veniez à tordre le bâton dans l’autre sens et à justifier, par un regrettable effet de miroir, la vision paranoïaque d’un Yves Coleman qui se fait le chantre du colonialisme sioniste. Vos analyses et votre remarquable travail de décorticage n’ont pas besoin de s’appuyer sur les divagations de M. Coleman. »
« […] Je parle évidemment du site d’Yves Coleman, Sans patrie ni frontières, sur Mondialisme.org. Il n’y a pas que l’article limites de l’antisionisme (où il semble déjà faire quelque peu machine arrière) mais de l’ensemble des textes où il traite de la question. Leur lecture prend évidemment un peu de temps, mais on se rend compte assez rapidement du parti qui est le sien : la défense du sionisme et de l’Etat d’Israël, la prise à partie systématique du mouvement de résistance palestinien, accusé de tous les maux parce que lié au nationalisme arabe puis actuellement à la réaction religieuse, une “position de classe” qui peut au premier abord sembler cohérente mais qui se révèle très vite un simple prétexte pour défendre l’indéfendable. […]
Anti-impérialisme
http://conspishorsdenosvies.noblogs.org/post/2011/11/20…isme/
On ne saurait mieux dire !
Quand on veut diffuser ses obsessions, il faut bien prendre garde à le faire dans des sites où tout droit de réponse est interdit, comme Indy Paris. Sinon, c’est totalement contre-productif et une excellente tribune pour démonter vos thèses islamophobes et vos méthodes autoritaires et staliniennes. C’est pas dur, il suffit de vous citer, et avec Coleman c’est une vraie mine d’or !
« Cherchez l’intrus dans cette énumération : flotille de Gaza… casse des retraites…apéro saucisson-pinard…
Cet inventaire à la Prévert devrait à priori faire éclater de rire n’importe quel militant ou sympathisant d’extrême gauche ou de gauche. Qu’y a-t-il de commun entre l’intervention meurtrière des soldats israéliens contre un des bateaux de la flotille « humanitaire » pour Gaza le 31 mai 2010, les nouvelles mesures prises par le gouvernement Sarkozy/Fillon contre les retraites le 16 juin 2010 et l’organisation d’un apéro « saucisson pinard» à la Goutte d’Or, le 18 juin 2010 par un quarteron de gaullistes, de libéraux, d’identitaires, de militants d’extrême droite et de l’UMP, et de républicains de gauche, tous unis dans la xénophobie ? »
Vous remarquerez les parenthèses à flottille « humanitaire » pour Gaza, ce qui en soi en dit déjà long sur les intentions. Mais voyons la réponse de Ni patrie ni frontières :
« Apparemment rien.
Mais c’est que, chers lectrices et lecteurs, vous n’aviez (heureusement ! ) pas pensé du tout au « complot sioniste » , thèse fantaisiste et criminelle qui permet depuis quelques années d’expliquer tout et n’importe quoi. »
http://mondialisme.org/spip.php?article1511
Par contre pour tes obsessions à toi il semble bien qu’indymedia Nantes soit un très bon choix. Puisque tout y passe. Y compris à une certaine époque ton Blanrue, ton bricmont, on Collon. Bon maintennat il te reste le PIR et quelques autres, mais pour combien de temps.
Encore un article prétexte à la gueguerre de la bande de mômes. Si vous voulez vous écharpez, faites le donc sur le site d’origine. Quand au fond de cet article… Autant de mauvaise foi, ca fait flipper…