[nantes] réunion non-mixte femmes
Catégorie : Local
Thèmes : -ismes en tout genres (anarch-fémin…)
Lieux : Nantes
REUNION NON MIXTE FEMMES
Dimanche 1er avril
14h – au 17 rue paul bellamy
« Parce que je ne peux pas toujours parler librement en réunion »
« Parce que la non-mixité n’est toujours pas reconnue comme un outil politique intéressant »
« Parce que quand tu es trans, tu es souvent invisibilisée »
« Parce qu’il y a encore des moments où on m’appelle la goudou, ou la brouteuse »
« Parce qu’on connaît toutes des violeurs, mais qu’on ne dit pas qui c’est et que ça les protège »
« Parce que je suis obligée de supporter la présence d’agresseurs lorsque les autres ne veulent pas prendre position »
« Parce que l’antisexisme dans les statuts, c’est pas l’antisexisme dans la pratique »
« Parce que je n’ai pas d’humour si je ne ris pas aux blagues sexistes »
« Parce que nous les nanas, quand on se fait agresser, on nous a tellement appris à ne pas réagir qu’on a du mal à se défendre »
Pour toutes ces raisons (et bien d’autres encore), on fait une réunion non-mixte meufs-filles-femmes-nanas-copines-camarades pour parler, discuter, dénoncer nos agresseurs, développer notre solidarité, apprendre à se défendre et s’organiser…
Pour nous, être plus fortes c’est dénoncer tout ces moments, commencer à se révolter, être solidaires ensemble, et dire à nos camarades quand ils nous agressent !
Casser les tabous c’est commencer par les dire.
Pour nous joindre : poissons.sans.bicyclettes@gmail.com
Tant qu’à faire, des brochures féministes, pour celles et ceux qui veulent approfondir ou découvrir: https://infokiosques.net/genres
Pour la présence d’hommes militants au débat
Je tiens à m’excuser d’avance pour mes fautes ou d’éventuelles mauvaises formulations. Loin de moi l’envie que cela ne tourne en pugilat, n’y voyez pas d’attaques personnelles, le sujet me tiens à coeur.
Je trouve le sujet très intéressant d’autant plus qu’il crée des distensions chez les militants Nantais, simplement aborder de la sorte il me fait peur.
Il me fait peur, parce que j’ai l’impression que si je ne suis pas en accord avec tout ce qui est dit dans cet appel (notamment sur « on connait toutes des violeurs », je prends l’exemple le plus frappant pour moi), je n’ai pas ma place à ce débat. J’ai peur de ne pas être jugée par vous (les appelantes au débats) comme une « vraie féministe » ou alors d’être considérée comme une « soumise à mon copain » et de voir mes idées dévaluées. Peut-être est-ce moi qui prête mauvaise intention ?!
Il me fait peur, parce que je crains qu’il n’y ait un véritable débat. Je m’explique.
J’ai l’impression que le discours tenu dans cette publication est latent et récurent auprès de chacune de mes camarades féministes avec qui je milite. SI on ne se retrouve qu’entre nous (les camarades avec qui je milite et moi même et je dit bien « si » ) Je crains que cela ne tourne en « une commision potin », où chacune crache son verbe sur ce « qu’un-tel a fait « et « a dit » à une-tel etc. ATTENTION, je ne dis pas que les débats entre femmes ne peuvent pas être politique,que ça finit toujours potins, je ne remets pas en doute la portée politique de ce débat ni la pertinence et la force politique que sont les réunions non mixte.
Simplement, je propose d’ouvrir ce débat à nos camarades masculins (pas nécessairement à celui de dimanche mais au moins ultérieurement).
Pourquoi inviter nos camarades masculins à ce débat?
Parce qu’il me semble intéressant d’avoir d’autres point vue, le point de vue de l’autre sexe. Pour qu’ils comprennent ce que vivent certaines femmes et le pourquoi de ce débat. Pour que nous puissions éventuellement comprendre les mécanismes sexistes dénoncés dans la publication. Par ce qu’il me semble important de savoir avec qui on milite et avec qui nous sommes prêtent à militer. Afin d’avoir un réseau militant soudé. Afin, pourquoi pas, de travailler avec eux sur certains comportements etc.
sûrement est-ce idéaliste de ma part, mais j’estime être en droit de l’espérer.
je crois que nous sommes capables (et je me propose s’il le faut) de nous organiser afin qu’il y ait, une juste répartition (pour ne pas parler de parité) sur les tours et temps de paroles et afin de garantir un respect mutuel aux participants aux débats.
Mes mots sont maladroits mais l’idée est là.
J’ai axé mon discours de façon interne même si le débat se veut général. je crois que nous sommes un parfait laboratoire pour illustrer le problème du « sexisme dans le militantisme ».
Je suis désolée si l’appel est un peu brutal, mais on voulait faire des phrases qui reflètent des choses qui nous sont déjà arrivées. Cette réunion n’est pas du tout « réservée » aux filles assez féministes, et y aura jamais de nanas « assez » ou « pas assez » féministes pour participer à une réu.
Justement, puisque tu penses que c’est en débat, c’est une bonne occasion de venir pour en causer. Mais je pense que la réunion ne sera sans doute pas tournée autour d’un débat sur la non-mixité, mais on pourra en parler autour (avant, après).
En fait, le principe de la non-mixité, c’est qu’on peut faire les DEUX : à la fois, faire des réunions politiques où on est que des nanas, on crée de la solidarité, et on fait le point sur nos luttes. ET en même temps, on peut faire changer nos camarades mecs, et ça on le fait tout le temps, constamment (du coup, hein, autant faire ça hors de la réunion). Et surtout, on le fait, quand a encore le courage, et là moi, non.
Bon, je suis un garçon, alors je suis pas forcément trop concerné par la réunion, mais j’ai l’impression que faire des événements en non-mixité c’est pas incompatible avec d’autres choses organisés en mixité, voire même que l’un peut nourrir l’autre, approfondir les discussions et fournir des éléments nouveaux. En tout cas, moi, ça me choque pas plus que ça.
Sinon, j’ai l’impression qu’à Nantes, ce sont surtout des groupes de filles qui ont fait des choses autour de la question du sexisme et du genre, alors je serais pessimiste sur la volonté de la plupart des camarades garçons de réellement réfléchir là-dessus.
Et puis la prochaine réu entre noir.es, on invite des blanc.hes – illes ont un point de vue si intéressant.
Et la prochaine grève, on invitera nos patron.es – illes ont tellement à nous apporter.
Et au prochain match de basket, on fera jouer des valides dans l’équipe des handicapé.es – ce sera tellement plus difference friendly.
…
Et puis cette critique « commission potin » ! Non mais c’est super décridibilant et débilisant ! Les meufs ne sont pas capables de se réunir sans potiner et cracher de la bile ? Bon, je sais que c’est un vécu particulier, qui fait référence à des trucs perso vécus, mais bordel, je sais aussi que la personne qui a écrit ce texte en a bien profité, de ces séances « potins », dans le sens où ça lui a apporté beaucoup ! Qu’elle a reçu du soutien, et y a puisé de la force, dans ces réu non mixtes informelles.
Parce que ce qui commence par être des potins, c’est la base du vécu de meufs qu’on partage en non mixité, et pas juste des potins débiles. C’est par ces mots-là qu’on débute, et qu’on se sent écoutées et entourées par des copines et/ou des camarades, et qu’on fini par dire ce qui est important. Et dénoncer des violeurs, pour éviter qu’ils recommencent c’est important. Malgré le fait que ce soit dur à entendre.
C’est d’ailleurs ce genre de réactions qui prouvent que les violences dans le milieu sont super taboues (désolée S., mais je trouve ça vraiment intéressant de relever ce que tu dis pour démontrer des trucs, et c’est pas du tout une attaque personnelle). Si on parle de viol, les gens (et aussi les gentes) sont choqué.es, et indigné.es que ça arrive dans le monde. Mais si on dit que c’est bien plus proche que « le monde », là ça va plus du tout. Pourtant c’est vrai : il faut qu’il y ai des violeurs pour que des meufs se fassent violer. C’est dur, mais c’est comme ça, on en connait toutes (et tous) au moins un, de violeur.
Et parler de ces viols (c’est à ça que servent les potins, parfois, de préambule aux histoires de viols), puis des personnes qui violent, amène à parler de comment on stoppe ces situations. Tout est dit là dedans : il faut commencer par le dire.
Mais je connais peu de meufs qui le diraient devant des gars.
Ben, tout est dans le titre …
Faudrait savoir si on y va unis ou non.
A+, Bernard.
Ben, tout est dans le titre …
Faudrait savoir si on y va unis ou non.
A+, Bernard.
Qu’est-ce que tu veux dire par « si on y va tous unis » ?
Je vois des trucs qui pourraient être contenus dans ces termes, mais je suis pas sûre de pouvoir trancher.
Tu expliciterais ?
La non-mixité c’est un outil (pour les dominé-e-s femmes, gentes et gens de Couleurs, les travailleurs, les sans-pap’ etc …) qui sert pour discuter du vécu, des situations rencontrées, des sentiments de colère, de tristesse, de rage que provoque l’oppression.
Ce n’est pas le »potin » qui compte, ce sont les situations répétées du quotidien et/ou du militantisme qui montrent un problème politique : le sexisme est partout, il ne s’arrête pas aux portes de B17 ni des réunions militantes, si radicales soient-elles !
Et à problème politique, plutôt que la vengeance et les commérages, il doit y avoir une solution politique à trouver ! Et un des outils que l’on propose c’est une réu non-mixte (discussion, débat, autodéfense verbale et physique, solidarité).
Le but n’est pas absolument pas le jugement et la catégorisation des « bonnes » et « mauvaises » féministes (l’appel ne mentionne aucunement ces termes), mais au contraire de se dire j’ai vécu des situations, toi aussi, alors discutons en ensemble pour comprendre et même s’organiser et se défendre !
Si des phrases t’ont marquées, pourquoi ne pas venir en discuter, en débattre ?
Et pour ce qui est d’une réu mixte sur le sujet ; il faut analyser la situation. Ce sont des nanas qui ont mis ce sujet sur le tapis, pas des mecs … Le sexisme les touche plus directement, elles le vivent en temps qu’oppression. Proposer une réu non-mixte est un début de solution.
A priori, si des mecs trouvaient que vraiment le sexisme posait problème (en ce moment, face à certaines situations, parce que certain-e-s font chier etc …) , certainement auraient-ils proposer une réu pour en parler.
Or ce n’est pas le cas et il est difficile de nier un ressenti collectif.
Si des nanas se sentent mal, oppressées, découragées, qu’elles ont du mal à en parler aux mecs et souhaitent d’abord en parler entre nanas, ça doit être pris en compte.
En espérant que ça a pu éclairer un peu sur cette réu … Féminisme vaincra !
Vous vous etonnez de voir des blanc-hes dans les mouvements anti racistes?
Bernard and Co écoutez, on organise une réunion non mixte, bien sûre que des hommes sont anti-sexistes, bien sûre que nous sommes unis – femmes et hommes- autour de cette question.
Mais cette réunion a pour but avant tout de dégager un temps de parole où les femmes pourrait sans tabou parler de leur expériences passées, afin de s’émanciper des nombreux mécanismes de domination qui perdurent encore – au sein même – des espaces militants mixtes. Il s’agit de l’auto-émancipation ( lutte par les opprimés pour les opprimés) comme l’a si bien dit hippo c’est un outil politique – bien pratique – .
N’en déplaise à ceux qui font grise mine cette réunion aura lieu entre femmes.
Sur ce bien bonne journée!
Et yo!
J’m’inscris en grande partie avec ce qu’a écris Sharlen.
Pour commencer, je tiens à signaler que je ne suis pas opposée à l’outil réu non-mixte (parce que ce n’est qu’un outil, pas une fin en soi). Ainsi, quand dans l’appel il est relevé que « Parce que je ne peux pas toujours parler librement en réunion », je ne peux que m’accorder avec le constat. Je pense, en effet, que cela permets de libérer une parole souvent auto-censuré et/ou vraiment censurée.
Hippo le dis d’ailleurs mieux que moi, le ressenti doit être pris en compte.
Maintenant, dans le cas présent, je trouve que l’outil ne vas pas de paire avec le but affiché. En effet, tout dans cet appel me semble fait pour éviter la contradiction.
Ainsi, l’appel est lancé sur la base du « Le sexisme dans le militantisme » et donc notamment de « dire à nos camarades quand ils nous agressent ». On fera comment pour leur dire à nos camarades? On leur envoie un fax?
Pire, il est dénoncé (et à raison!): « Parce que l’antisexisme dans les statuts, c’est pas l’antisexisme dans la pratique ». Or là, c’est l’hôpital qui se fout de la charité. On ne peut pas, à la fois dénoncer cet état de fait, et vouloir le résoudre par une pratique des plus sexiste. Oui, les réus non-mixte peuvent se révéler pertinentes, mais de fait, c’est aussi une pratique sexiste.
Et je parle même pas du fait que les militants peuvent aussi souffrir de sexisme et que des militantes sexistes, ça existe aussi. Juste pour exemple, Hippo, quand tu dis que « A priori, si des mecs trouvaient que vraiment le sexisme posait problème (en ce moment, face à certaines situations, parce que certain-e-s font chier etc …) , certainement auraient-ils proposer une réu pour en parler. » C’est pour moi un raccourcis dangereux. Dans ce cas là, tous les thèmes qu’on aborde pas dans le militantisme on s’en fout? Ainsi, le fait qu’il y est peu d’enfants d’immigrés dans nos rangs est politiquement hyper intéressant et j’aime à croire que je suis pas la seule à m’y intéresser. De là à penser que vous vous en foutez parce qu’il n’y a pas de réus sur le sujet, c’est un pas que je ne franchirais pas.
D’ailleurs, pour moi ton « argument », « Rhaaaaa ! » est super fallacieux: « Et puis la prochaine réu entre noir.es, on invite des blanc.hes – illes ont un point de vue si intéressant. « . Déjà, on peut considérer que les réus communautaire quelles qu’elles soient ne soient pas politiquement pertinentes. C’est pas parce que des noirs l’ont fait (le font?) que c’est en soi un bien. Oui, des blancs peuvent avoir un point de vue super intéressant. C’est le principe même de solidarité. C’est pour ça que le truc sur les patrons, c’est pas du tout sur la même échelle.
On peut aussi trouver qu’essentialiser une partie de sa personne est politiquement dangereux. En tant que noire, je ne milite pas pour les réus qu’entre noirs. Il faut pouvoir entendre la même chose, je pense, quand on aborde la question des réus non-mixte.
Mais bref! Les réserves que j’ai sur cet appel ne concerne à la limite pas les réus non-mixte. C’est un débat à part (à mener en live?).
Non, le fond de mon malaise concerne plus le reste de l’appel qui me semble tendancieux et, pour le moins, maladroit.
Il est tendancieux:
* « Parce qu’on connaît toutes des violeurs, mais qu’on ne dit pas qui c’est et que ça les protège ». Non, déjà on ne connait pas TOUTES des violeurs. La réu est posée pour aborder les problèmes de sexisme dans le militantisme, pas en général. Je me sens insultée car quoi que tu en dises Rhaaaaa !, je ne protège pas de violeurs par mon silence. Tout simplement parce que j’en connais pas. Et oui, je suis persuadée que si par malheur c’était le cas, je ne la fermerais pas. Chui pas choquée par le fait que le sujet du viol soit abordé, là ou je ne suis pas du tout d’accord c’est sur les généralisations crétines de ce types. C’est un procès d’intention qui est fait.
Il est maladroit:
* « Parce que quand tu es trans, tu es souvent invisibilisée » On ne peut que s’accorder sur le constat. En revanche là où ça devient tordu, c’est sur l’incohérence de cette phrase dans cette appel. C’est une réu non-mixte. Les male to female peuvent entrer librement mais pas les female to male? Les deuxièmes ne souffrent pas de discriminations? Elle est où la frontière? De même; les gars homosexuels souffrent aussi de joyeux épithètes sur leurs orientations sexuelles. Là ce n’est pas seulement lié au genre.
Pour finir, je voudrais revenir sur la question de l’humour: « Parce que je n’ai pas d’humour si je ne ris pas aux blagues sexistes ».
Ha ça, on ne peut pas rire de tout avec tout le monde et on a pas toutes et tous le même humour. Le truc c’est qu’il faut être cohérent. Si une blague sexiste indigne, il faut qu’il y est une même indignation pour les blagues sur les feujs, les gros et autres catégories à blague méchante. J’veux bien admettre que les blagues sexistes sont légion dans le militantisme. Par contre, l’indignation sélective ça va. Y’a pas plus de blagues sexistes que de blagues en autres « iste ».
Cette question, qui à mon sens est le fond du problème, je propose qu’on l’aborde en live. Soyons folles et fous! Je propose même qu’on l’ait en réu mixte, le dimanche suivant celle ci (soit le 8).
Coucou,
Dites donc, ca fait beaucoup débat !
Un appel est lancé par des femmes qui estiment que se retrouver entre femmes sur le temps d’une réunion (ou plusieurs) pourrait les aider à nourrir la lutte féministe.
Pas de quoi fouetter un chat, la multiplicité des formes de lutte est et demeure une bonne chose. La coordination entre elles (les formes de lutte) également, donc les hommes qui se sentent interloqués peuvent peut-être demander à être tenus informés des débouchés de ce genre de réunion, et pourquoi pas des moments où une jonction hommes/femmes serait possible.
Autonomie des envies et coordination des luttes en somme !
Un mec de passage.
quand on organise une fête en général ce n’est pas ouvert à n’importe qui. on choisis les gens avec qui on va se sentir bien.
là c’est pareil.
La plus part des discussions sont mixtes. Alors pourquoi ne pas accepter des discussions non mixte?
c’est la pluralité des formes de discussions qui fait la richesse.
Ceux qui on envies d’avoir des discussions mixte sur ce sujet n’ont qu’à en organiser et personne n’ira leur dire « rhalala tu fais une discussion mixte! »
Déjà, c’est pas faire « grise mine » que de dire qu’on ne comprends pas ou qu’on est pas d’accord. C’est de vouloir lutter ensemble. Si l’idée c’est de se voir qu’entre convaincus, et que c’est assumé, quel est l’intérêt de le foutre sur Indy?
J’suis encore plus attérée par la sortie de « xyz »: « quand on organise une fête en général ce n’est pas ouvert à n’importe qui. on choisis les gens avec qui on va se sentir bien. » Pardon, j’croyais qu’on parlais politique.
A Moi, bien sur que non je ne m’étonne pas de voir des blanc.hes dans des mouvements noirs. Sauf que si les noir.es avaient attendu les blanc.hes pour s’organiser, il n’y aurait probablement pas eu de mouvement, ou alors très différent de ceux par lesquels illes ont obtenu des trucs.
Le but de ces 3 exemples, c’était surtout de montrer que la non mixité a déjà été utilisée par le passé, et qu’elle ne choquait pas plus que ça. Il me semble que tout le monde trouve normal que des gens oppressés (oui oui, je n’ai pas féminisé) se réunissent pour lutter ensemble, sans ceux qui les oppressent.
Personne ne s’attend à voir débarquer un patron en réu syndicale, sauf en tant qu’ennemi. Et imaginez un.e blanc.he qui viendrait se plaindre dans un meeting d’angela davis pour dire « à quel point c’est dur pour ille, de se sentir agressé.e comme ça, que les noir.es font des généralités pas sympa, et que c’est vraiment jouer le jeu du racisme que de se réunir entre noir.es »… Eh bien en tant que féministe, c’est ce qu’on nous renvoie en permanence.
A Hippo, je suis on ne peut plus d’accord avec toi : je trouve que les réu non mixtes, quel que soit leur dénominateur commun (garçons, trans, valide, etc… bref, oppresseur.es comme oppressé.es) sont toujours intéressantes. Et j’adorerai au dela de tout que des mecs se mettent à faire des réu non mixtes. Parce que ça montrerai leur intérêt. Ca dirait « regarder, ça nous intrigue, on essaie ». Et ce serait chouette.
Parce que quoique les gen.tes aient l’air de se dire parfois après un appel à réu non mixte, bien sur que ça crée de l’échange, et de la solidarité. Déjà, c’est le but premier des réu non mixtes, la solidarité (avec la force – enfin, je trouve), mais aussi l’exploration de pleins de trucs dont on se sert ensuite quand on retourne avec les autres gen.tes. Quelque chose qui nous bouleverse (ou qui ne nous bouleverse pas alors qu’on en a fait l’expérience), on le partage forcément (en tout cas, pour moi c’est le cas).
Pour l’instant, ce que je retire de tout ça, c’est qu’on a des débats plutôt intéressants, et que je ne regrette pas qu’on ai lancé cet appel. On discute rarement de féminisme sur indy, je trouve que ça change, et pour l’instant (on est quand même au 12e commentaire), personne ne s’est insulté à mort de faf-nazi-néga-sionniste-radical de merde. C’est un bon début, non ?
J’me doute bien de ton intention, sauf que tu compares une réu politique à un événement privé.
Sur le privé, qui serait en droit de commenter? le truc c’est que pour moi ton comm’ est à l’image (c’est le cas de le dire) de l’appel. Là, c’est un appel publique, posté en plus en « une » d’indymédia. C’qui est dit se doit d’être précis.
C’est quand même pas du tout la même chose de dire par exemple « y’a des violeurs » et « on connait toutes des violeurs ».
Et puis la prochaine réu entre noir.es, on invite des blanc.hes – illes ont un point de vue si intéressant.
Et la prochaine grève, on invitera nos patron.es – illes ont tellement à nous apporter.
Et au prochain match de basket, on fera jouer des valides dans l’équipe des handicapé.es – ce sera tellement plus difference friendly.
En tant que mec, blanc, étudiant ( donc potentiellement futur exploitant), non handicapé je vais donc arrêter de militer. Et oui, je suis systématiquement le dominant, et évidemment de par ma condition je suis incapable de remettre ça en cause, et de ne pas le reproduire dans mes pratiques. Après tout c’est vrai, qu’est-ce que j’en ai à foutre des négros? Et des gonzesses qui chialent pour une ou deux réflexions? Je m’en cogne!
Après une discussion que j’ai eu avec deux des « organisatrices », je peux comprendre le besoin ( ce qui n’était pas forcément le cas au début) de se réunir entre fille pour parler plus librement de truc qu’on a plus de mal à dire devant des mecs. Mais alors là, ce que tu dis est stupide, c’est du grand délire. Tous les blancs n’oppriment pas les noirs, et oui ils peuvent potentiellement apporter pas mal de chose à la lutte antiraciste. Quand au patron, mettre ça sur le même plan, ça n’a aucun sens. Et c’est insultant.
Quand au fait de tous et toutes connaître des violeurs, ca fait déjà deux personnes qui te disent qu’elles n’en connaissent pas, pourquoi tu persistes? D’ailleurs, à part moi, des violeurs j’en connais pas non plus. ( C’est une blague hein, ba oui j’ai pas oublié que t’avais pas d’humour, donc je précise.)
Et puis assimiler les femmes et les handicapés c’est pas très sympa. Mais c’est toi qui le dit, c’est pas moi. Allez, celle là je te la dédicasse, je sais que ça te fera plaisir.
J’aimerais vraiment savoir qui tu es, histoire d’être sur de ne jamais manifester à tes cotés, lutter à tes cotés.
Comme dirait l’autre: » Au plaisir de ne jamais te rencontrer ».
Ok, moi je veux faire une observation : quand c’était des commissions potins, c’était pas grave, tout le monde s’en foutait et pourtant on faisait la même chose : on racontait, ce qui nous était arrivé, des moyens de lutte, on se rendait solidaires et plus fortes.
Aujourd’hui, attention! C’est plus pareil! C’est de la Politique, c’est posté sur Indy, et, surtout, ça devient publique. Alors, c’est ça qui va pas? Quand c’est revendiqué, politisé, et pas minimisé et privé, il faut tout de suite biien réfléchir aux conséquences? On se dépolitise toutes seules en somme?
J’ai vu les conséquences des commissions potins, qui malheureusement, ne consistaient pas uniquement à cracher du venin en ricanant, mais aussi à entendre toutes les saloperies qui avaient pu se passer pendant les mouvements (du fait de mecs, j’entends), et contre lesquelles personne n’avait pu se battre parce qu’il n’existait pas de solidarité entre meufs.
Je pense que de telles réunions, où toutes les filles peuvent parler librement, permettent de créer un réseau qui évitera ça par le futur.
J’aimerais beaucoup que toutes celles qui veulent puisse venir pour qu’on cause de tout ce qu’on veut. Et on ne voulait agresser personne avec cette phrase « on connaît toutes des violeurs.. », mais il se trouve que je ne connais presque personne qui n’ai pas été violée… Il faut bien qu’il y ait des violeurs, non?
« Parce que quand tu es trans, tu es souvent invisibilisée »
La bonne blague !
Et comme d’hab, les bio qui se remblaient la correctitude avec nos histoires, tout en nous surinant allègrement par derrière.
Invisibilisées ! Le foutage de g… total, alors que, f-trans, nous sommes précisément pour la plupart « visibles » à cinq cent mètres, physiquement mais aussi politiquement. Et que le marteau du consensus obligatoire en collectif se double pour nous de la suspicion éternelle.
Et que c’est dans la « non-mixité » m-g-t que nous nous faisons le plus souvent et le plus gravement esquinter, « bienveillance » et « confiance » obligent.
Cessez donc de nous « inclure » et de nous « intégrer », les bio. Surtout si c’est, comme d’hab, pour être « à la page ».
Plume f-t, féministe et vaccinée de la « sororité inclusive »
Je m’en doutais que cela tournerais au pugilat.
Outre le fait que cette personne me prète des attentions que je n’ai pas mais en plus, elle n’a pas lu ce que j’ai marqué.
Je n’AI JAMAIS DIT QUE LES RÉU ENTRE NENETTES FINISSAIT TOUJOURS EN POTIN (je croyais avoir été claire et avoir pris toutes les précautions pour ne pas avoir ce genre de remarques désobligeantes), je RECONNAIS L’UTILITÉE ET L’UTILISATION DE RÉU NON MIXTE. Je dit simplement, (certes le débat n’est pas sur la non mixité, mais) que la question est suffisament intéréssante et préocupante dans le milieu pour en parler avec nos camarades masculins UN JOUR. Surtout qu’il y a un malaise et une incompréhension générale en ce moment ( je crois que vous voyez de qui et de quoi je parle). Deplus il est ridicule de croire que les noirs puissent avoir le monopole du racisme tout comme les femmes, le monopole de ce revendiquer féministe. Qu’on ne se sente pas la force d’en discuter avec eux ce dimanche, je comprends, seulement c’est AUSSI une discussion à avoir avec eux. et OUI à NANTES IL EXISTE DES HOMMES FÉMINISTES et/ou intéréssés par ce débat.
Comment on fait quand un camarade nous agresse ? Je trouve dommage d’ironiser en disant qu’on lui envoie un fax.
Oui c’est dur de dire à un camarade quand il nous agresse. Parce que puisque c’est un camarade on ne s’attend pas à ce qu’il le fasse, que c’est plus dur de réagir quand c’est quelqu’un qu’on connait, qu’on n’ose pas lui hurler dessus, qu’on a peur que les autres nous trouvent relou, qu’on a peur que les autres prennent sa défense et qu’on se retrouve seule …
Se réunir pour en parler ca permet de se dire que ce ne sont pas des cas isolés, qu’il existe des solutions pour réagir (par exemple autodéfense féministe verbale) et qu’il y aura de la solidarité.
Non la non-mixité n’est pas un outils sexiste, c’est prendre le problème à l’envers. Le problème c’est l’oppression patriarcale et les comportements sexistes qui en découlent. Et ce sont ces comportements là qui posent problème et poussent à la non-mixité.
Quand on se fait un peu/régulièrement/souvent agresser, les personnes qui sont le plus à même de comprendre ce ras-le-bol, ce sont celles qui subissent les mêmes agressions. Si les comportements sexistes n’existaient pas ou beaucoup moins, sans doute les réunions non-mixte seraient moins nécessaires …
Et quand on se sent opprimé-e-s, se réunir pour en causer, se soutenir, s’organiser et se défendre ça permet beaucoup de choses. pour débloquer des situations.
Bien sur que je pense pas que ce qu’on ne dit pas n’existe pas, c’est bien pour cela que l’invisibilité des trans un problème et qu’on en parle dans l’affiche, je ne comprends pas pourquoi tu dis ca .. Souvent ces questions sont posées par les opprimé-e-s, plus rarement par les oppresseurs;
Ce sont des nanas qui appellent à une réu on-mixte femme, c’est toi qui parle de la question de la place des enfants d’immigrés chez les militants (et pourtant tu sais que j’aimerais beaucoup qu’on parle de ce sujet), les questions des droits des homos sont souvent d’abord mises en place par des personnes concernées (Dures à Queer, Divers Gens …).
Parfois, avant d’aborder la question de manière frontale avec l’oppresseur, encore plus s’il est camarade, le besoin de réunir et de discuter des problèmes est un besoin.
Nous ne militons pas pour l’exclusivité des réus non-mixtes, mais en faire une, une fois dans l’année, semble même être trop peu … D’ailleurs tu le sais, le CRASH est mixte.
Pour ce qui concerne les violeurs, oui on en connait toutes. Mais on ne le sais sans doute pas car en fait il y a une sorte d’omerta là dessus et qu’on ne dit pas qui c’est.
Ce n’est pas une insulte envers de personnes qui garderaient le silence, c’est un constat.
Le violeur n’est pas seulement un type louche qui suit les filles au coin des rues sombres pour les violer.
C’est aussi celui qui est ton pote, ton camarade, que tu vois en soirée, en réu, mais qui attend que tu sois bien ivre pour te ramener et profiter de ton état, c’est celui qui passe une soirée avec toi et qui insiste pour que vous couchiez ensemble, qui insiste tellement qu’à la fin tu dis oui, c’est celui qui a tellement d’emprise sur toi que tu n’oses pas dire non, c’est ton pote/camarade avec qui tu dors en soirée et qui te touches et plus si affinités pendant ton sommeil …
En fait il ne te posera pas vraiment la question de savoir si tu as envie ou s’il te demande il est tellement insistant que dire oui c’est plus facile (pour des milliers de raisons).
Je ne pointe du doigt aucun camarade, c’est un constat que ça arrive même dans le milieu militant.
Le violeur c’est aussi quelqu’un qu’on connait, qui n’est pas un inconnu. C’est dur et ça fait mal de se le dire parce que ça franchit les barrières de notre quotidien et qu’on aimerait ne pas avoir à se le dire.
Le silence, ne pas dénoncer, c’est à cause de la peur. La peur de le dire, du regard, du jugement, du violeur. La peur que les autres ne nous croient pas, qu’ils nous jugent, de voir notre vie étalée aux yeux des autres, qu’on nous critiquent, de se dire qu’on aurait pu mieux faire, qu’on aurait pu dire non, que les autres s’en fichent, de devoir revoir la personne, d’être à nouveau à sa merci.
On ne peut juger quelqu’un qui se tait comme on ne peut juger une personne agressé-e de ne pas porter plainte.
La non-mixité c’est parler de toutes ces choses là librement, sans la présence d’agresseurs (même si des nanas sont aussi sexistes), c’est un besoin. Et ce besoin il est utilisé pour parler et construire un constat politique et apporter des solutions politiques.
Ne me fais pas dire ce que j’ai pas dit Maa.
« quand c’était des commissions potins, c’était pas grave, tout le monde s’en foutait et pourtant on faisait la même chose : on racontait, ce qui nous était arrivé, des moyens de lutte, on se rendait solidaires et plus fortes. »
J’ai jamais prétendu que c’était pas « grave ». C’est pas une question de gravité. Juste oui, j’estime que c’est pas la même portée un verre entre copines et une réunion appellée sur un site comme Indymédia. Tout est politique si je veux aller dans ton sens, juste tu prends pas les mêmes précautions pour les deux.
Du coup, oui, j’suis d’accord avec le début de ça « Aujourd’hui, attention! C’est plus pareil! C’est de la Politique, c’est posté sur Indy, et, surtout, ça devient publique. Alors, c’est ça qui va pas? Quand c’est revendiqué, politisé, et pas minimisé et privé, il faut tout de suite biien réfléchir aux conséquences? On se dépolitise toutes seules en somme? »
J’vois juste pas où est la dépolitisation là dedans. C’est une question de vouloir impliquer ou pas un public qui ne se limite pas à des gentes et des gens qu’on connait. Le but c’est de se faire comprendre par tout le monde.
Ainsi la phrase sur le viol dans l’appel est généralisante, alors que toi quand tu le commentes, je nuance le propos. C’est juste que ça doit être réfléchit avant pour éviter les amalgames.
« J’aimerais beaucoup que toutes celles qui veulent puisse venir pour qu’on cause de tout ce qu’on veut. Et on ne voulait agresser personne avec cette phrase « on connaît toutes des violeurs.. », mais il se trouve que je ne connais presque personne qui n’ai pas été violée… Il faut bien qu’il y ait des violeurs, non? » Oui, il faut bien sûr qu’il y est eu des violeurs. Personne ici ne cherche à nier la réalité du viol, faut arrêter. Mais ton vécu n’est pas le mien, donc plaquer le « toutes » reviens à nier mon ressenti et celui d’autres personnes.
Jusqu’ici, la discussion, même compliquée, est restée sur un terrain politique, alors ce serait bien qu’on commence à pas s’insulter les un-e-s et les autres.
Edouard, je me suis posé la question de supprimer ton commentaire, mais finalement je me suis dit que j’allais plutôt prévenir et dire que les blagues sur le viol (en l’occurrence sur les violeurs), même si t’es blessé et que tu te sens agressé, c’est pas possible ici. Pouvoir avoir un espace de discussion politique, ça veut aussi dire ne pas faire de l’humour de ce style.
Comme ça tout le monde le sait: je supprimerais les prochains commentaires limites de ce genre. Oui, je suis un vilain censeur fasciste sans humour, je sais.
Salut !
Juste une petite parenthèse pour dire que les femmes zapatistes ont aussi créé des réunions non-mixtes, qui leur permettent de parler plus librement et sincèrement. On aurait pourtant pu croire que chez ces rebelles, ce genre de réunion n’aurait pas lieu d’être puisque la parole circule librement lors des assemblées. Mais les femmes y sont très attachées, elles ne sont pas prêtes de lâcher ces assemblées non mixtes…
« Comment on fait quand un camarade nous agresse ? Je trouve dommage d’ironiser en disant qu’on lui envoie un fax. »
Tu comprends ce que tu veux comprendre, mon ironie n’a jamais été sur les agressions. Juste, comme je l’ai dit, je trouve osé de dire dans l’appel qu’on veut « dire à nos camarades », on veut rien leur dire du tout à nos camarades dans cette réu. L’idée est de soutenir les nanas qui vivent ça et leur donner des armes pour se défendre. Mais question dialogue ça reste limite. Et ne me prêtes pas de mauvaises intentions là dessus, je ne dis pas que c’est de la faute des nanas. C’est pour moi, une incohérence notable de cet appel.
« Non la non-mixité n’est pas un outils sexiste, c’est prendre le problème à l’envers. Le problème c’est l’oppression patriarcale et les comportements sexistes qui en découlent. Et ce sont ces comportements là qui posent problème et poussent à la non-mixité. » Qui poussent du coup à une pratique sexiste ^^ C’est pas parce que la non-mixité est une réaction au patriarcat que ça lui donne un gage d’antisexisme, je m’excuse. De fait, il est question ici d’exclure (et physiquement) un genre. Tu me feras jamais dire que ce n’est pas du au patriarcat et tu ne me feras pas dire que ce n’est pas un outil ponctuellement pertinent. En revanche, dire que ce n’est pas sexiste est pour moi un déni assez poussé. On a d’autres arguments beaucoup plus fort pour pousser à la pratique sans plus pouvoir dire les choses comme elles sont. En l’occurence, que c’est une pratique sexiste.
« Ce sont des nanas qui appellent à une réu on-mixte femme, c’est toi qui parle de la question de la place des enfants d’immigrés chez les militants (et pourtant tu sais que j’aimerais beaucoup qu’on parle de ce sujet), les questions des droits des homos sont souvent d’abord mises en place par des personnes concernées (Dures à Queer, Divers Gens …). » J’pense avoir été assez claire sur mon post précédent. Je n’ai pas parlé de cette question pour que chacun puisse lancer sa petite cause perso’ mais pour rebondir sur ce qu’avait dit raaaah. Je dis que c’est pas parce que tu n’es pas directement concerné par une cause, que ton soutien/intérêt/avis doit être repoussé.
« Parfois, avant d’aborder la question de manière frontale avec l’oppresseur, encore plus s’il est camarade, le besoin de réunir et de discuter des problèmes est un besoin.
Nous ne militons pas pour l’exclusivité des réus non-mixtes, mais en faire une, une fois dans l’année, semble même être trop peu … D’ailleurs tu le sais, le CRASH est mixte. » Encore une fois, j’ai déjà mis que je comprenais l’intérêt que pouvait avoir ce genre de réus et jamais je n’ai évoqué le fait que le CRASH soit telle ou telle chose. Relis. Jamais je n’affirme les propos que tu me prêtes.
« Pour ce qui concerne les violeurs, oui on en connait toutes. Mais on ne le sais sans doute pas car en fait il y a une sorte d’omerta là dessus et qu’on ne dit pas qui c’est.
Ce n’est pas une insulte envers de personnes qui garderaient le silence, c’est un constat. » Encore une fois, ce débat n’a pas de sens. Non, je ne connais pas de violeurs. Si tu viens me voir et que tu m’en parles (vu que visiblement tu le sais mieux que moi) ça changera ptét. En attendant, tu peux pas me reprocher un truc que j’ignore et que donc, je ne fais pas. Je refuse cette généralisation. Si c’est votre cas, il faut le dire mais inclure tout le monde comme ça oui, ça m’insulte.
Je passe sur l’explication sur les violeurs, je trouve ça un peu bizarre qu’on vienne m’expliquer ce qu’est un violeur comme si j’étais un peu demeurée mais bref.
J’finirais sur ceci, ne pas être d’accord sur l’opportunité de cette réu ne signifie pas combattre le principe. Ne pas s’inscrire sur cette phrase pourrie sur le viol ne veut pas dire qu’on nie le viol en tant que réalité. Tu t’étonnes que la question de la non-mixité puisse être débattue, je m’étonne que ça t’étonnes.
VOUS VOYEZ BIEN QUE LE DÉBAT NÉCÉSSITE D’ÊTRE OUVERT (^_^ )
J’aimerai bien qu’on cesse de me victimiser. Si les hommes sont de potentiels agresseurs, je le suis aussi, les femmes le sont aussi. Je ne nie pas la réalité des viols mais Non je ne connais pas de violeur ni énormément de femmes qui ce soient fait violer. Vos discours me font peur car ils font de graves généralités en plus de « diaboliser » les hommes. Je crois qu’il est dangereux de réduire un mouvement politique aux vécus de quelque femmes.
je milite pour l’égalité des sexes et je refuse d’assimiler mes déboires personnels avec certains hommes à l’ensemble d’une cause, d’ un débat,qui est tellement plus grand que nous.
Je crois qu’il y a des choses dont nous (militants de b17 etc) devrions parler en privé.
m’enfin, c’est que mon avis
pardon
En fait j’aimerais bien que je dis ne soit pas pris pour une agression et ne soit pas forcément relié à quelqu’un.
Je n’agresse personne dans mes propos et j’essaye au maximum d’écouter et d’être simple dans ce que je dis.
Certes au début je t’ai répondu dans mon post, mais je ne cherche nullement à te prendre pour une débile et à t’expliquer d’un ton maternaliste ce qu’est un violeur. Ce passage s’adressait plutôt à tous et toutes, de façon général, j’aurais du le préciser.
Les réponses formulées font partie du débat, je ne m’étonne pas des questionnements sur le principe de cette réu, mais j’essaye au contraire d’y apporter mon avis et ma contribution, si maigre soit-elle.
Dans ses commentaires, nous ne sommes pas d’accord sur tout mais j’aimerais que ça reste au maximum politique et sans dire que c’est le cas, j’espère que ça ne va pas tomber dans la concours d’adjectifs blessants pour pousser l’autre dans ses retranchements.
Je pense qu’on peut débattre politiquement sans tomber dans ce piège, la discussion n’en sera que plus riche et plus pertinente. Je ne pointe personne, je parle du débat en général.
Kelly, nous ne sommes pas d’accord sur certains points, mais je ne veux ni trasher ni mettre mal.
Sur le CRASH c’était juste un exemple pour expliquer mon propos, rien de plus, loin de moi de vouloir prendre les gens pour des con-e-s.
Je ne dis pas que certain-e-s doivent être repoussé-e-s d’une cause, je disais juste que souvent, ce sont ceux qui sont le plus à même de la connaître et/ou de la vivre qui la mettent sur le tapis.
Bref, mes commentaires n’ont pas pour but d’agresser les gens ou de les casser, juste d’expliquer un point de vue perso.
« Parce que je ne peux pas toujours parler librement en réunion »
Les gens (hommes ou femmes) qui coupent la parole, y en a partout, faut gueuler, qu on soit homme ou femme-les chefaillon-nes, faut qu-ils-elles se calment!
« Parce que la non-mixité n’est toujours pas reconnue comme un outil politique intéressant »
ça depends pour qui!
On dirait que le debat est ouvert!
« Parce que quand tu es trans, tu es souvent invisibilisée »
Bon, ok, la, je sais pas!
Si tu le dis-es tu trans, d’ailleurs?
« Parce qu’il y a encore des moments où on m’appelle la goudou, ou la brouteuse »
Avec des gens homophobes, au taf, etc; sinon, y en a beaucoup dans les réunions antisexistes?
« Parce qu’on connaît toutes des violeurs, mais qu’on ne dit pas qui c’est et que ça les protège »
??? vous connaissez toutes des violeurs?
Qui sont toujours des hommes, bien sur.
On parle pas des violeuses-leviol aussi chez les gays et lesbiennes, mais bizaremment, on ne le dit pas non plus…..
« Parce que je suis obligée de supporter la présence d’agresseurs lorsque les autres ne veulent pas prendre position »
Idem: pas « d’agresseurs » (au masculin, donc) chez les femmes
« Parce que l’antisexisme dans les statuts, c’est pas l’antisexisme dans la pratique »
Hé ben, faut le mettre en pratique!
Propos sexistes-t’es viré du collectif, directos!
« Parce que je n’ai pas d’humour si je ne ris pas aux blagues sexistes »
On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde comme disait l’autre….
« Parce que nous les nanas, quand on se fait agresser, on nous a tellement appris à ne pas réagir qu’on a du mal à se défendre »
Je te crois!!
Mais ou est le rapport?
Pour toutes ces raisons (et bien d’autres encore)
Je ne le connaitrais donc pas , ayant la malchance d etre né avec 2 chromosomes, X et Y!
Vous souhaitant tout de meme une réunion positive, sympa et constructive,
Pour moi, cet évènement est peut-être incompatible avec des buts fixés par la méthode non-mixte, car je dirais que la présence masculine est loin d’être le seul obstacle à l’aisance en réunion…vu l’affichage, l’insistance sur l’aspect politique de cette réunion, le fait qu’elle soit à la une et sujette à de nombreux débats ne va pas aider à mon sens à libérer forcément la parole des nanas qui s’y rendront.
En cela je perçoit moins ce que cette réunion va percer à jour davantage qu’une discussion plus informelle. Il reste alors une autre vision que l’on peut avoir à cette annonce de réunion : la discussion entre convaincues et connaissances. C’est dit un peu brut mais au vu du microcosme que le sujet concerne (le milieu militant), il apparaît naturel pour certaines personnes porteuses de testicules de se sentir « visé » (ou plutôt concerné) par les remarques développées sur l’affiche.
Dès lors, s’il s’agit d’un règlement de compte (pas forcément dans le sens péjoratif du terme), la non-mixité me paraît inappropriée. J’ai bien conscience que la réunion entend brasser des thèmes larges et non-nominatifs, mais si l’on compte procéder par des témoignages personnels (dans un petit milieu je le rappelle), on risque bien de s’éloigner de cet idéal.
Pour la phrase « Pour ce qui concerne les violeurs, oui on en connait toutes » c’est sans doute le seul point où je serais catégorique : non. Tu peux encore le répéter, c’est faux.
Voilà aussi pourquoi certain-e-s ont réagi sur l’affiche.
Le seul cas où cette phrase pourrait se révéler vraie, c’est dans le cas où le « toutes » désignerai un petit groupe constitué et identifié, et n’étant donc pas forcément propre à parler des nanas dans leur diversité et des différentes formes d’oppression qu’elles peuvent subir. Ce qui serait à nouveau contradictoire avec les buts affichés de la réu.
On peut aussi s’interroger à savoir si « blague sexiste » est mis au même niveau que le viol. Je ne pense pas que c’était l’intention. Mais le sujet de l’humour et l’anti-sexisme/le féminisme devrai être (joyeusement) abordé ! Dans une réunion avec plein de nichons et de bites.
Juste pour vous faire part d’une anecdote qui m’avait marqué/blessé il y a trois ans, à Rome…
Alors qu’une étudiante tractait dans ma fac pour appeler à une réunion non-mixte, elle en donne un à ma compagne. Puis je passe à côté d’elle, j’étais un peu en arrière. Je lui en demande un, parce que le sujet m’intéresse, l’argumentaire m’intéresse, le féminisme et de façon générale toutes les formes d’oppression de l’être humain par l’être humain m’intéressent.
Et là, la nana me dis « non, toi t’es un mec, et c’est un réunion non-mixte, alors t’auras pas de tract »…
Je trouve ce genre d’attitude tout simplement lamentable, je peux comprendre l’utilité de réunions non-mixtes dans certains cas (oui, dans certains cas, pas pour tous les rassemblements de lutte féministe) mais je vis ça parfois comme une négation de mon droit d’accès à l’information féministe et à la lutte féministe.
Sans être le féministe exemplaire (je n’y dédicace pas ma vie entière) je tente de l’être au quotidien, difficilement puisque je suis un garçon et ai été éduqué comme tel, que je le veuille ou non. Mais j’essaie, je tente, persiste, j’y travaille, je m’y intéresse, je discute sur ce sujet, je tente de comprendre les enjeux, les rapports de forces, les intérêts de la domination et la façon dont je/on peut la combattre.
C’est ainsi qu’un débat de ce genre-là, avec des arguments de ce genre-là, et bien ça me décourage plus que ça ne me motive pour m’impliquer sur ce sujet, et je trouve ça vraiment très triste, parce que certain-e-s d’entre vous, que je connais, sont des militants sains et ouverts d’esprit, et vous méritez un soutien qui, bien souvent, n’est pas au rendez-vous.
Le 8 avril du coup cette fameuse réu l’Irlandais?
Pour te répondre Hippo, je sais que tu ne cherches pas à agresser par tes propos. En revanche, comprends que d’autres (dont je fais partie) puissent prendre l’affiche en tant que telle ou la justifications sans cesse renouvelée de la phrase sur le viol pour une agression.
Je ne suis pas contre une pointe d’acidité dans nos débats, merde à l’aseptisation dans nos conversations!
Ton point de vue a été entendu, ne te justifie pas!
Ce que je trouve interressant, c’est de constater que pendant qu’on se bouffe le nez a coup de debats ici, puisque c est pas possible dans le monde reel, le sexisme n’a rien a craindre!
T’inquiète, on continue à lutter en parallèle !
T’en fais pas pour ça.
D’ailleurs :
http://nantes.indymedia.org/article/25346 (sur la prochaine projection)
http://nantes.indymedia.org/article/25325 (sur le cycle en cours)
http://nantes.indymedia.org/article/24933 (collectif chouette qui fait pleins de trucs)
http://nantes.indymedia.org/article/25379 (web série ultra bien)
Tous des articles indy, sur des luttes locales féministes.
Le féminisme a de beaux jours devant lui.
« mais je vis ça parfois comme une négation de mon droit d’accès à l’information féministe et à la lutte féministe »
ben écoute :
http://fr.wikipedia.org/wiki/F%C3%A9minisme
http://lmsi.net/La-non-mixite-une-necessite
http://entrailles.fr/
http://www.feministfrequency.com/
http://www.ladominationmasculine.net/videos/115-christi….html
http://delphysyllepse.wordpress.com/
http://www.infokiosques.net/genres
Te voila informé.
Plume,
on es désolées si on a été maladroites.
Quand on a mis cette phrase, c’était parce qu’on voulait inviter toutes les meufs, y compris les meufs trans.
On ne savait pas trop comment le tourner, donc on a choisi cette formulation. Dans nos collectifs, on a remarqué qu’en dehors des réseaux LGBTI, on parlait très peu des trans (d’où « l’invisibilité », qui n’est pas physique mais politique), alors qu’on a l’impression que les trans subissent aussi des agressions sexistes.
Encore une fois, désolées !
On a pas compris ce que tu voulais dire par « m-g-t », on est pas sûre d’avoir bien répondu, du coup…
On espère avoir éclairci notre propos et tu es toujours la bienvenue à la réu, ce sera un plaisir de discuter avec toi.
Les poissons sans bicyclette
Le « on y va tous unis » me pose problème.
Des hommes sont prêts à se déplacer pour que cette réunion se déroule tranquillement.
Certains de ces hommes s’expriment sur Alternantes.
Si cette radio a une position machiste et masculiniste,
il faudrait informer le public de cette orientation.
Aucun homme ne perdra sa virilité si les femmes se réunissent en non mixité,
sauf si vous croyez encore qu’un homme public est celui qui fait de la politique
et qu’une femme publique est une putain.
Le combat féministe est à reprendre sans cesse, c’est ce que vous démontrez.
Le sexisme existe partout y compris en milieu militant.
Si voulez vous en rendre compte, allez lire les affiches installées à B17.
Comme le dit un vieux proverbe russe : « Un visage laid ne doit pas maudire le miroir ».
Philippe
Que de commentaires par rapport à cet évènement …
Les esprits s’échauffent, beaucoup par ignorance – notamment en ce qui concerne la non-mixité, ce qui s’y fait, ce qui s’y dit … de toutes façons c’est comme toutes les réunions, différentes selon les thèmes abordés et les interlocutrices – mais aussi par incompréhension de ce que chacun dit.
Voici donc une vision plutôt objective de cet article :
Il me parait évident que les phrases entre guillemets du début sont ici pour montrer d’où provient cette envie de faire une réunion non-mixte et non pour lancer des thèmes de discussion – bien que certaines prêtent facilement à débattre, nombre de commentaires en faisant la preuve – et que les objectifs sont clairs : « parler, discuter, dénoncer nos agresseurs, développer notre solidarité, apprendre à se défendre et s’organiser … »
Pour défaire un peu le nœud de la question du violeur, n’allez pas croire – comme certain-e-s ont l’air de le penser, de par leurs commentaires – que le milieu militant n’est à l’abri de ce genre d’individu. Un violeur n’est que rarement un agresseur qui vous suit dans la rue, la nuit, pour abuser de vous mais le plus souvent, une personne de votre entourage – famille, amis, camarades militants, collègues de travail – Un viol n’implique pas forcément violence physique. Toutes ses plaisanteries du style « pour avoir ceci ou cela elle a dû passer sous le bureau » où des hommes usent de leur position dominante dans le monde du travail pour coucher avec des femmes ne font-elle pas référence à des viols ? Un homme qui couche avec une femme tellement saoule qu’elle en est à moitié endormie, à deux verres du comas éthylique, ne peut-on pas parler de viol ? Une femme qui fait l’amour avec son amant/mari alors qu’elle n’en a pas envie mais qu’il est trop pressant et insistant, n’est-ce pas un viol ? Bref, ne gardons pas une image stéréotypée du violeur.
A mon sens, cette réunion a été jugée nécessaire par certaines femmes au vu d’évènements plus ou moins récents mais ce n’est qu’une première étape afin de parler de ce qui a été vécu, mettre des mots sur ce qui a été ressenti, apprendre à déceler les comportements sexistes et agressifs – même si ce n’est pas évident de prime abord -, savoir comment les prévenir et le cas échéant comment s’en défendre.
La suite logique de cette réunion, c’est notamment de faire remarquer aux hommes – et aux femmes, car il y a des femmes qui ont un comportement sexiste ou lesbophobe – les moments où leur façon d’être ou leurs propos ne sont pas tolérables.
Je finirai sur un petit jeu de mot : » Ne voyez pas le mâle partout … «
J’voulais me détacher un peu de ce débat vif: déjà parce qu’à être les mêmes à toujours intervenir on finit par tourner (en rond) et aussi parce que finalement, on commence à se répéter.
Mais voilà, j’ai été stupéfaite par les derniers posts. Stupéfaite et en colère aussi. Je trouve que ce qui s’est joué dans ces commentaires ne fait qu’aviver mon malaise face à cette réu. Et ouai, quoi qu’il est été dit dans certains comms, moi ça me fait vraiment mal de pas me sentir en phase avec l’appel à une réu de lutte, surtout avec des camarades que je connais et avec lesquelles je suis vouée à lutter, de fait.
J’mexplique: j’ai l’impression que sur l’ensemble du débat, il y’a une réelle volonté de faire tourner le sujet autours de la réu non-mixte en tant que telle, alors que la plus part des intervenants (on va dire partagés sur l’appel) ne la mette pas en cause. Et du coup, plein de questions (intéressantes) posées par plein de personnes différentes restent en suspens. C’est un effet rhétorique et je trouve ça dangereux.
Idem sur la question de la phrase sur le viol, à part tartiner des pages sur ce qu’est le viol, personne n’est capable d’argumenter sur la question . Pire, on nous dit que forcément on est « choqués » par la question et que c’est ce qui explique notre trouble. Reconnaitre pour le moins que le « tout » est de trop me semble indispensable.
Le dernier post (Artiste N.) en est un exemple parfait: « Pour défaire un peu le nœud de la question du violeur, n’allez pas croire – comme certain-e-s ont l’air de le penser, de par leurs commentaires – que le milieu militant n’est à l’abri de ce genre d’individu » C’est marrant ça, j’te mets au défi de trouver une seule personne qui laisse sous entendre ça dans son commentaire. Encore une fois, c’est de l’effet rhétorique, dangereux et surtout puant.
J’ai été super surprises que la seule réponse faite en groupe par les personnes qui organisent cette réu s’adresse à « Plume ». Non pas pour la réponse en elle même dans le fond, que je comprends, mais parce que « Plume » n’est pas la seule à se sentir mal à l’aise par le texte. Mais bon, visiblement on s’en fout de ça.
Le summum du mépris est atteint, pour moi, par les réponses d’Agripine et Artiste N.
Oui, pour moi c’est méprisant de répondre à quelqu’un qui te parle de ressentit en balançant des liens (wikipédia en tête, nice!). Et non, Benjo, on ne pense pas « toutes » que s’informer c’est ça et je trouve aussi ce genre d’attitude lamentable.
Et non, Artiste N., c’est pas parce que tu le penses que t’as une vision « objective » (sic) et non, nos esprits ne s’échauffent pas forcément par « ignorance » (sic). Mais, ceci dit, j’admire ta confiance en toi!
Bref, je pense maintenant que je ne viendrais pas à cette réunion. (pleurs dans les chaumières). C’est pas une grande perte pour le collectif mais je tiens quand même à dire que si, vous ne démordez pas sur le fait qu’on connait TOUTES des violeurs, j’suis pas sure que vous vouliez que TOUTES les meufs-filles-femmes-nanas-copines-camarades y assistent.
La bise(bille)!
Alors, justement, Kelly Kelly, l’objectif de la réu, ce n’est pas de s’arracher les cheveux sur les phrases de l’appel, pour déterminer leur degré de vérité.
Toutes les filles militantes sont invitées pour parler de ce qui a pu leur arriver, ou ce qui, par bonheur, ne leur est pas arrivé. Si on a partagé des évènements comme ceux décrits dans cet appel, alors on peut causer de la manière de les désamorcer, de comment s’aider les unes les autres, et pleins de trucs.
Si on a pas eu a souffrir de trucs comme ça, est-ce qu’on va vraiment tergiverser pendant des plombes, et finir par ne pas s’entraider, pour être sûre d’avoir eu raison?
Surtout que je pense que ce genre de débat hard-core (« est-il vraiment possible de ne jamais croiser/connaître aucun violeur ? ») n’est pas trop un débat à avoir sur le net, mais plutôt irl, parce que c’est trop dur d’échanger efficacement sur un ordi sans se prendre la tête super-vite.
Oui, et merci, Artiste N., tu dis des choses intéressantes et bien tournées, dommage que ce soit pour nous, les esprits échauffés, pleins d’ignorance et d’incompréhension, merci grand seigneur pour l’huile sur le feu.
… Ben oui. Je dis pas qu’on les identifie comme violeurs, qu’on est au courant, ou encore que ce sont des gens qui comptent parmi nos amis proches. Mais on en connait toutes au moins un. J’affirme pas non plus qu’il existe pas quelques exceptions à cette règle, et j’aurai adoré en faire partie.
La plus grande majorité des personnes connaissent un violeur (dans sa définition non-juridique), je pense juste que la plupart des gens l’ignorent, parce que même si on parle plus souvent, ça reste un des grands sujet tabous.
Entre autres j ‘ai entendu Sharlen et Kelly kelly affirmer qu’elles ne connaissaient pas de violeur, pourtant si, vous connaissez le mien. Je veux pas que ça sonne comme une attaque personnelle. Vous pouviez pas être au courant vu que le nombre de gens à qui j’en ai parlé se comptent sur les doigts de la main d’un manchot, mais c’est entre autre pour cette raison que je pense qu’une réu non-mixte aurait été plus que bienvenue, peut-être que pour une fois on aurai eu l’espace et la confiance pour parler publiquement de tout ce qu’on tait habituellement.
Même si ça ne restera jamais qu’un exemple, pour en avoir souvent parlé avec des femmes, je pense pas que mon cas soit aussi isolé qu’on pourrait croire. On est nombreuses à jamais avoir osé ouvrir notre gueule la dessus.
Quoi qu’il en soit, vu la difficulté de parler de ces questions d’agressions et encore plus d’agressions sexuelles, ça me surprend que des gens puissent affirmer ne connaitre aucun violeur…
J’aime bien ce que tu dis Artist N. , en rappelant que le viol peut prendre des formes différentes (c’est d’ailleurs à ce genre de choses que je fais référence quand je dis que l’on connait toutes des violeurs). Il me semble que beaucoup de femmes m’ont raconté leur viol (et aussi d’autres agressions sexuelles) depuis que je milite, certaines militantes (d’autres pas) agressées par des militants (et encore une fois, d’autres pas). Des fois, c’était des gens que je connaissais, et parfois, non.
Il m’a toujours paru hyper important de rapporter ces histoires, pour prévenir d’autres femmes que ça pouvait arriver, et que je pense que ça les aide à se défendre. Sans accuser ces agresseurs publiquement, prévenir au moins les femmes, j’ai vraiment l’impression que ça fait une différence. Surtout, si je vois un agresseur et/ou violeur tourner autour de l’une d’entre elles.
Kelly, tu dis que la plupart des réponses sont tournés autour de la question de la non mixité, alors que peu de commentaires ne l’abordent. Je pense que c’est parce que les 2 questions sont liées : comme je l’ai dis à Sharlen dans mon premier post, c’est par la non mixité (formelle ou non), qu’on crée un environnement propice aux confidences, à l’écoute (même si je suis d’accord que les femmes peuvent être aussi autoritaires que les hommes dans ce domaines), et aux histoires / vécus. Je ne crois sincèrement pas que les gen.tes aiment se dévoiler, et dévoiler des histoires dures et douloureuses, en mixité, dans le cas où les histoires concernent des personnes agresseures qui pourraient être dans la salle.
Enfin, pour ce qui est de ta peine, de ta colère et de ta frustration par rapport au fait qu’on ne réponde pas à tous les posts en groupe, comme pour Plumme, c’est qu’il y en a trop. Pourtant, on essaye de répondre chacune de notre côté, mais en groupe ça nous prendrai trop de temps (40 coms en 2 jours, c’est trop). Mais on y est sensibles, même si tu n’en n’a pas l’impression : on en discute énormément, ça nous touche et nous bouleverse. Mais on n’est quand même pas toujours d’accord avec ce que tu dis, même si tu éprouves peine, colère et frustration. Alors c’est pas toujours facile de répondre…
Pas du tout pour relancer le débat sur le viol, mais vu le nombre de coms sur cette discussion, ça risque d’attirer beaucoup de gen.tes, alors j’en profite pour donner une piste de compréhension.
Project unbreakable part d’une démarche : photographier les survivantes d’agressions sexuelles, qui tiendrai un panneau sur lequel est écrit une des phrases que leur à dit leur agresseur.e.
Tout est en anglais (et parfois en espagnol), alors je pense que ça serait génial si quelqu’un.e essayait de traduire pour qu’on puisse le partager plus largement. Mais, globalement, ça se comprend bien.
Comme vous vous en doutez, c’est assez dur, alors assurez vous d’avoir le coeur bien accroché si vous décidez d’aller y faire un tour. D’un autre côté, entendre ces femmes, c’est se rendre compte de pleins de trucs (bon, c’est difficile à décrire exactement, mais pour moi, ça m’a ouvert les yeux sur des aspects que j’aurai jamais envisagés).
Enfin, j’ajouterai que je ne suis pas d’accord avec l’initiatrice du projet (notamment en ce qui concerne la prison pour les agresseurs sexuels), ni avec le côté « pathos » très présent dans la vidéo d’explication (elle aussi en anglais, malheureusement). J’espère que personne ne me taxera de faire de la propagande pour ce genre d’idées, parce que ce n’est pas tant elle qui m’ (nous) intéresse, mais elles.
La vidéo de présentation :
http://www.youtube.com/watch?v=5YN_GQStLbM&feature=youtu.be
Le site en lui-même :
http://projectunbreakable.tumblr.com/
Bon beh je fermerais ma gueule la prochaine fois sur les trucs de « c’est mon dernier message »!
Maa on va dire que le consensus approche? Ce débat aurait été plus approprié en live? Toutefois, c’est justement le fait que l’appel soit sur une telle plateforme qui engendre le débat 2.0. Le serpent qui se mord la queue quoi. Pour moi justement, le degré de vérité de nos dires fait notre force.
Bref, je poste surtout pour ABC.
En premier lieu je tiens à te dire ma solidarité, ma peine et mon horreur pour ce qui t’es arrivé. Comme, visiblement, tu sembles me connaître, je pense que tu sais que je le dis très sincéremment. Rien de ce que je pourrais t’écrire ou te dire ne saurais dire à quelle point chui mortifiée que tu puisses être amené à le côtoyer encore.
Maintenant, je suis désolée mais, je le répète ce que tu dis en prélude et la phrase de l’appel c’est la différence pour moi entre la vérité et une généralisation mensongère. « J’affirme pas non plus qu’il existe pas quelques exceptions à cette règle, et j’aurai adoré en faire partie. » En affirmant ceci tu renies le « toutes ».
Loin de moi l’idée de vouloir minimiser le phénomène du viol en général et le viol en particulier que tu as subie, les mots sont trop faibles pour ça quelque part. Malgré tout, refuser de cautionner cette phrase, ce n’est encore une fois pas oblitérer le viol comme réalité. C’est juste dire:
* « toutes » est aussi mensonger qu’ « aucunes ». Depuis quand a t’on l’objectivité d’Artiste N., la science infuse?
* les nanas comme moi qui ne sont honnêtement pas au courant des violeurs qui sévissent dans nos rangs ne peuvent pas être accusées de se taire et donc de les protéger. ça n’a juste pas de sens. Je ne peux pas taire quelque chose que j’ignore, c’est un procès d’intention. Comme je le répète cette phrase n’a pas de sens pour moi.
* l’isolement et la difficulté d’en parler qui sont évidemment tiens ne peuvent pas être prétexte et tampon pour justifier cette phrase. Ainsi, quand tu finis par: « Quoi qu’il en soit, vu la difficulté de parler de ces questions d’agressions et encore plus d’agressions sexuelles, ça me surprend que des gens puissent affirmer ne connaitre aucun violeur… » Le fait que ce soit un sujet éminement tabou ne signifie pas que le monde se divise enter violeurs et violé(e)s.
Je suis désolée si ça peut te sembler trash, je m’excuse d’avance si tu le prends mal et si ça raisonne douloureusement en toi.
« Le fait que ce soit un sujet éminemment tabou ne signifie pas que le monde se divise enter violeurs et violé(e)s »… Et heureusement! Je crois pas que qui que ce soit ai affirmé ça ou plus encore que toutes les filles avaient été violées et que tout les mecs étaient des violeurs.
Pour moi ce « toutes » est important pas forcément sur une idée de vérité ou de justice, mais plus pour rendre ça visible. Je crois que ce qui me fait peur à ne pas le mettre mais plutôt dire « certaines connaissent des violeurs… » c’est que ça donne le sentiment que c’est quelque chose de lointain, ponctuel… Le « oui c’est vrai ça doit arriver à des moments mais pas maintenant, pas ici et surtout pas chez nous »… Je trouve que l’intérêt de ce « toutes » c’est précisément de rappeler que ça arrive, que c’est fréquent et que ça touche aussi nos ami-es, camarades et nos milieux…
« ne peuvent pas être accusées de se taire ». Waow. En fait ça m’a grave fait peur comme phrase. Je suis désolée que tu te sois sentie accusée, sincèrement. Je pense que personne ne veux accuser les nanas qui taisent le nom d’un violeur. Pour tout un tas de raisons assez évidentes (non?) je pense que c’est très dur d’accuser quelqu’un de viol, encore plus quand c’est une personne qu’on connait et que ne pas dénoncer publiquement cette personne ne fait pas de nous des monstres…
Je pense juste que si on pouvait avoir l’espace de raconter nos histoires on pourrait être plus fortes et qui sait, peut-être qu’on ferait changer les choses…
Enfin bref, oui le toutes est peut-être excessif, mais je vois ça plus comme une peur de minimiser la fréquence de ces agressions, plutôt qu’une volonté d’accuser toutes les nanas qui ne dénoncent pas de protéger des agresseurs…
Quoiqu’il en soit il certain que cette discussion serait beaucoup plus facile de vive voix. Tout comme celle sur la non-mixité, alors oui si des gen-tes ont envie de faire cette réu (mixte) je suis partante, mais j’avoue que j’adorerai que le collectif d’organisation soit mixte également cela dit en passant…
« Pour moi ce « toutes » est important pas forcément sur une idée de vérité ou de justice, mais plus pour rendre ça visible. »
Franchement, le coup du mensonge utile, j’ai tendance à me méfier… je comprends bien ce que tu veux dire, mais il n’empêche, ça reste affirmer quelque chose de faux, sachant que c’est faux, mais l’affirmer quand même afin d’appuyer ton point de vue.
ça ressemble à du sophisme non ?
Une étude rapporte qu’en 2009, 75000 femmes ont été violées en France … imaginez sur une dizaine d’année le nombre de violeurs en France même avec récidives … il est extrêmement probable que vous en connaissiez un sans le savoir ou même sans vous rendre compte qu’il ait commis un viol – cf mon commentaire précédent sur le viol de femme saoul en soirée –
Haaaaa d’accord… Non mais si probabilité fait certitude et loi pour toi l’Artiste, je m’incline de grande joie!
En vrai on a juste pas les mêmes définitions des mots.
Mais du coup OK: tu me rappelleras quand probabilité voudra, peu ou prou, dire vraisemblance et connaître, avoir connaissance de.
+1 pour le sophisme Benjo.
Pour revenir sur ce que tu disais Benjo, j’ai cru comprendre que le manque d’accès à l’information, du à la réu non-mixte, te posait problème. Pour apporter une ptite pierre à l’édifice (en espérant que ça t’aide à comprendre), je pense que dans ces réus il y a environ deux temps.
Un premier temps qui n’est pas de l’info mais plutôt un partage des expériences et des ressentis. C’est plus en rapport avec l’émotionnel. Et c’est plus facile souvent, d’en parler entre femmes. On gueule un bon coup pour relacher la pression et on se rend compte qu’on est pas une ou deux mais plusieurs à vivre des situations similaires.
A partir de là on essaye de comprendre, d’analyser et réagir. C’est un deuxième temps.
Du coup ce n’est pas une volonté de garder l’info. C’est pour construire cette info que justement sont faites les réus non-mixtes. Collectivement on construit des choses, on en discute, on fait des comptes rendus, des brochures etc …
Je suis sure qu’après la réu il se construira pleins de choses, même si ca peut prendre du temps.
Et pour que ça soir complémentaire, il faut bien sur des réus mixtes sur le sujet et aussi des réus non-mixtes de mecs !
Pour revenir sur le connaissance du violeur, abc nous l’a dit, son violeur on le connait (je pense que si Kelly Kelly et Sharlen le connaisse, il est fort possible que toi aussi). Personne ne peut la forcer à nous dire qui c’est, mais comme le disait Shaeamus, le microcosme militant fait qu’on connait plus ou moins tout le monde. J’en connais un aussi, que vous connaissez. Ca fait déjà deux …
Mais le dire c’est une étape parfois trop difficile à passer. Parce que dire qui est un violeur, ca revient aussi à dire « je me suis faite violer » ou « je connais quelqu’un qui s’est faite violer ». Et souvent on veut oublier, on ne veut pas mettre ça sur la place publique.
Alors ce n’est pas un sophisme, on en connait toutes, même si parfois le dire c’est trop difficile.
Kelly Kelly, Benjo, Sharlen S je vous connais un minimum pour affirmer que vous connaissez un violeur parmis les militants mais soit vous ne lui mettez cette étiquette parce que vous ne le savez pas, soit vous ne vous rendez pas compte. Pour moi, rien qu’un défaut de consentement c’est un viol – pas sens juridique mais humain double Kelly –
J’espère que vous comprenez mieux.
Oui on connait toutes des violeurs, des agresseurs. Mais ça n’est pas parce qu’on ne le dit qu’on ne les connait pas.
Et il n’y a strictement aucun jugement de valeur de la part de celles qui ont voulu faire cette réu et dans les commentaires, à propos de la fin de la phrase « on ne dit pas qui c’est et ça les protège ». Il n’y a pas écrit c’est bien ou c’est mal, ça fait de toi une bonne ou mauvaise féministe. C’es un constat. On ne jugera jamais une nana qui n’ose pas ou ne veut pas porter plainte / dénoncer son agresseur.
Là c’es vous qui faites un procès d’intention.
Comme je n’imagine pas dans la réu chaque nana se mettre à dénoncer de façon nominative un violeur ou agresseur dans le but de placarder sa photo partout. Mais par ces réus on peut en discuter et créer un climat de confiance si certaines se sentent d’en parler.
Perso je n’ai pas vu cette phrase comme une agression envers les mecs ou celles qui ne disent pas qui sont leurs/les agresseurs. Je me suis dit « putain ces meufs elles mettent les pieds dans le plat, elles osent dire ce qui est tabou et sil y a des nanas qui veulent parler de leurs agressions et autre, au moins elles auront du soutien »
« Kelly Kelly, Benjo, Sharlen S je vous connais un minimum pour affirmer que vous connaissez un violeur parmis les militants mais soit vous ne lui mettez cette étiquette parce que vous ne le savez pas, soit vous ne vous rendez pas compte »
Oui, c’est ça. Du coup on le connait pas, quoi. Donc on peut pas se taire d’un truc qu’on connait pas et donc on le protège pas. Quand j’te dis qu’on n’utilise pas les mots dans la même acception.
« Pour moi, rien qu’un défaut de consentement c’est un viol – pas sens juridique mais humain double Kelly – » Double Kelly n’a jamais évoqué de définition du viol (humain ou juridique) du coup tu loupes ta cible.
Faire dire des choses à des gens qui ne les ont jamais dites et construire un argumentaire (douteux) là dessus, c’est pas une des spécialités des trolls?
Pour de vrai maintenant, pour te répondre Cat.
« J’espère que vous comprenez mieux.
Oui on connait toutes des violeurs, des agresseurs. Mais ça n’est pas parce qu’on ne le dit qu’on ne les connait pas. »
J’pense pas que le problème est de ne pas comprendre ce que vous dites (qui d’ailleurs est sensiblement différent entre Hippo, L- et toi, mais passons) c’est de ne pas y adhérer. Si tu préfères, je vois très bien ce que vous dites et ce dès la première discussion que j’ai pu avoir sur le sujet ac Hippo. En revanche, je ne pourrais jamais être d’accord avec cette phrase (entre autre) et la définition que vous lui donnez. Le sens des mots utilisés est pour moi galvaudé. Du coup après, on peut bien y faire rentrer c’qu’on veut.
« Et il n’y a strictement aucun jugement de valeur de la part de celles qui ont voulu faire cette réu et dans les commentaires, à propos de la fin de la phrase « on ne dit pas qui c’est et ça les protège ». Il n’y a pas écrit c’est bien ou c’est mal, ça fait de toi une bonne ou mauvaise féministe. C’es un constat. On ne jugera jamais une nana qui n’ose pas ou ne veut pas porter plainte / dénoncer son agresseur.
Là c’es vous qui faites un procès d’intention. »
Pardon? Tu retournes le truc là. Malgré ce que vous dite, « toutes » c’est un mot inclusif. Donc ouai, j’me sens concernée par toute la phrase quand elle commence comme ça. Après, jugement de valeur ou pas de la part des camarades qu’on écrit l’appel, c’est une question de point de vue. Jamais je ne dirais qu’elles ont faites ça pour culpabiliser qui que ce soit (et encore moins les minettes victimes de viol), en revanche, lorsqu’on m’inclus dans cette phrase j’ai encore le droit de donner mon avis quand même. Ne serais-ce que parce que des nanas subissent cette horreur et ne se taisent pas. Est-ce un jugement pour les nanas qui ne le font pas? Mais bien sûr que non, qui peut être juge dans une telle situation et vouloir normaliser les réactions? Mais vous pouvez pas présenter la réalité comme étant aussi clivée, c’est pas possible. Comme c’est pas possible de raisonner en terme de bonne ou mauvaise féministe.
Maintenant, je continuerais à ruer dans les brancards chaque fois que vous m’assénerez que je connais quelque chose à l’insu de mon plein gré.
« Perso je n’ai pas vu cette phrase comme une agression envers les mecs ou celles qui ne disent pas qui sont leurs/les agresseurs. » Très bien. Mais justement toutes et tous ne l’ont pas perçu comme ça.
C’est justement mon problème face à cet appel; cf mon premier post.
Salut.
J’ai pratiqué dans la semaine deux activités (pas de lien politique visible) à deux évenements dits « culturels ». J’ai assisté à un match de foot, et j’ai été à un concert de hard core pas plus loin que ce soir… A priori pas de rapport sauf que le gros point commun était que parmis les spectateurs, il n y avait quasi aucune femme (ah si deux au fond de la salle). Donc les arguments (je réponds pas au commentaires j’ai pas tout lu) selon lesquels on interdit au mec de rentrer dans un lieu tel ou untel est une grosse connerie. Les meufs sont interdites d’une multitude de lieu et ça partout au quotidien. Une meuf qui vient causer à un match de foot, dire des trucs « de filles » c’est mal vu quoi. Par contre un mec ouais évidemment il peut aller dans une activité dite féminine (danse, club de tricot…) pour donner son avis. Ca c’est NORMAL!
Courage à vous les filles, n’attendez rien des mecs j’pense bien (même moi qui y ait pourtant réflechie je me fais peur parfois sur la question du sexisme).
« Je suis atterré par le parallèle qui est fait entre les luttes antiraciste et antisexiste de sorte qu’on puisse dire sans que personne ne réagisse (ou presque) que des blancs ne pourraient rien apporter d’intéressant à une réu entre noirs. »
Si des personnes de couleur noire ont envie de faire une réunion uniquement entre eux, c’est qu’elles en ressentent le besoin et que par conséquent les blancs n’ont pas à y participer. Les commentaires plus haut n’ont pas dit que des blancs n’y apporteraient rien d’intéressant. Quand on est en situation d’opprimé, c’est un peu compliquer d’exprimer ce que l’on ressent en toute franchise lorsque des personnes qui font potentiellement partie de tes oppresseurs, sont dans la salle.
Imaginez une militante qui pour apporter des éléments de réflexion à cette réunion non-mixte fait par d’un moment qu’elle a mal vécue car oppressée par des camarades militants – quelque que soit la façon dont cela s’est produit et sans tomber dans la délation – afin de trouver des solutions pour se rendre compte de ce genre de situation, pour s’en prévenir, pour essayer de trouver comment faire comprendre de façon bien claire que ça la blesse ou même carrément se défendre verbalement ou physiquement. Comment pourrait-elle faire part d’un évènement – même sans citer de noms – sans prendre le risque qu’un militant homme présent à ce moment là et sachant pertinemment qui sont les concernés, ne vienne nuancer les propos, apporter un autre son de cloche qui n’est celui ressenti pas la jeune femme ?
J’ose penser également que la plus part des gens sont assez d’accord sur l’utilité de la non-mixité et beaucoup de commentaires l’on déjà dit – quel que soit leur point de vue – c’est un outil et non une fin en soit.
Pour ce qui est de l’association des hommes à la lutte antisexiste et bien je crois savoir qu’il y a un collectif mixte qui combat avec ses moyens le sexisme sur Nantes qui s’appelle le CASC ou le CRASH qu’on a pu voir dans les journaux pour le tonus DSK ou les jouets sexistes à noël par exemple. Je te conseillerai de les contacter si tu as envie de participer à la lutte.
Et puis, je pense que c’est aussi aux hommes de se prendre un peu en main, d’entreprendre la même démarche en non-mixité sur le sexisme – dans les deux sens d’ailleurs – quitte à faire dans un autre temps une réunion/débat qui exposerait ce que les groupes veulent bien transmettre comme problèmes soulevés, réponses à apporter ; sans entrer, évidemment, dans les détails des évènements ou qui a tenu tel propos.
La question de la phrase sur le viol est sans doute plus à débattre lors de cette réunion plutôt que par ordinateurs interposés. En effet c’est un débat stérile puisque tout le monde campe sur ses positions et que l’on parle dans le vide parce que personne n’a réellement parlé de faits qui se sont produit car c’est lors de cette réunion que pourraient ressortir des témoignages d’agressions sexuelles ou de rapports sans consentement. Et j’ai bien précisé « pourraient » parce qu’encore faudrait-il qu’il y ait un climat propice à cela …
La première partie était en effet une réponse mais la suite ne concerne pas ce que tu as dit dans le reste de ton commentaire mais plus pas mal de remarques précédentes … il ne faut pas non plus se sentir visé …
Par ailleurs, je salue ton initiative que nous avons abordé IRL – oui une expression de geek – avec d’autres militants et suis prêt à me joindre à toi pour que cette réunion voit le jour. Mon propos ne faisait qu’illustrer le fait que des femmes ont voulu faire une réunion entre elles en se disant que si les hommes voulaient s’intéresser à cette question, ils étaient assez grand pour le faire également …
Mais je dois bien avouer que je suis pas assez explicite.
J’ai viré deux commentaires qui jouaient avec une limite qui a été clairement posée. Désolé du coup pour le fait que ça rend un peu moins claire la discussion, vu qu’il manque des bouts :/