Alors qu’une conférence de presse eut lieu le 12 mars au centre des droits de l’Homme Fray Bartolomé de Las Casas, pour dénoncer les mensonges du gouvernement quant au transfert du prisonnier politique le plus symbolique du Chiapas, et pour annoncer la décision d’un juge avec autorité en la matière, exigeant le retour du Professeur dans les prisons du Chiapas, il semblerait que le gouvernement fédéral, estatal et les autorités judiciaires n’ont nullement répondu à cet appel!

Le journal « El Debate », de Sinaloa, s’interroge et à effectuer une investigation pour essayer de comprendre pourquoi il y eut cette lettre mort de la part des autorités de l’état, alors qu’un communiqué exigeant le respect de cette décision judiciaire, fut signé par plus d’une centaine de collectif internationaux (Dont Espoir Chiapas et Icra, en France).

Ainsi cet article nous apprend « A 3 semaines de cette décision de justice, pourquoi le retour du prisonnier tzotzil dans la prison de ses terres ne s’est toujours pas faite? la réponse est: « la notification a été envoyé par courrier, ainsi nous ne pouvons savoir combien de jour cela va tarder ». A l’air des nouvelles technologies, cette réponse pourrait nous laisser sourire, si le cas n’était pas si grave.

Le 22 mars, des compagnons de San Cristobal de Las Casas ont pu recevoir un appel du professeur, (ils sont rares car il n’a le droit de passer uniquement un appel de 10 minutes tous les 15 jours). Ces commentaires furent durs car son état de santé ne s’améliore pas, et les autorités de la prison de haute sécurité refuse de lui promulguer des soins tant que la clinique de son ancienne prison ne lui aura pas envoyé son dossier médical.

Le professeur Patishtan est en prison depuis près de 12 ans, accusé d’avoir préparer une embuscade contre des forces de police, où 7 éléments perdirent la vie! Cependant différents témoins prouvent que le professeur n’était pas présent sur les lieux lors de l’attaque. Alberto Patishtan était un leader indigène, organisant le peuple du Municipio del Bosque. En prison, il n’a pas cessé de chercher à organiser les prisonniers, pour exiger de meilleures conditions d’emprisonnement et fut ainsi fondateur de la voz del amate. Fin 2011, à 21 jours d’une gréve de la faim, le gouvernement du Chiapas ordonna son extradiction vers la prison de haute sécurité de Sinaloa, à 4000 kilomètres de ses proches, alors que son état de santé s’aggravait.

[*Signez la pétition->http://espoirchiapas.blogspot.mx/2012/01/liberation-de-….html]
[*Ecouter l’appel du professeur (es)->http://espoirchiapas.blogspot.mx/2012/03/alberto-patish….html]