L’humanité est témoin d’une industrialisation de la prostitution, de la traite des femmes et des enfants, de la pornographie et du tourisme sexuel. Florissants, les différents secteurs de l’industrie sexuelle sont organisés et gérés par des réseaux proxénètes et mafieux avec la complicité des pouvoirs financiers et politiques établis. Des multinationales du sexe sont devenues des forces économiques autonomes, cotées à la bourse.

Comme pour tout marché, des marchandises sont fabriquées et commercialisées en fonction des capacités de paiement des clients: de la prostitution de rue aux « call-girls « de luxe, tout le spectre du marché est couvert. Mais pour devenir une marchandise la prostituée doit être dépouillée de son humanité, être transformée en chose, en objet. On peut alors l’étaler dans des vitrines, sur les trottoirs, dans des lupanars sordides, dans des hypermarchés du sexe, car les clients doivent pouvoir jauger la marchandise avant de se la procurer. La machine prostitutionnelle ne fonctionne pas pour le bénéfice des prostituées, mais pour celui de leurs possesseurs, proxénètes et clients.

Le premier article de la série:

1. « L’essor du système proxénète grâce à la mondialisation »

Les chiffres sont époustouflants: des millions de femmes et d’enfants sont enrôlés, souvent contre leur gré, dans une industrie aux cents visages contrôlée par le crime organisé. On a légalisé la prostitution dans plusieurs pays soi-disant pour mieux contrôler les mafias et protéger les prostituées. Échec sur toute la ligne, constate le sociologue, notamment aux Pays-Bas et en Australie. Loin de résoudre les problèmes, la légalisation en a entraîné de nouveaux. «Entre autres, depuis la légalisation, la prostitution des enfants a connu une croissance dramatique ». Et ça n’a rien à voir avec la libération sexuelle.
Lire l’article intégral

Le second article de la série:

2. « Le crime organisé contrôle la prostitution et organise le trafic des êtres humains ».

Toutes les études soulignent le fait que le crime organisé joue un rôle capital dans l’économie mondiale depuis la libéralisation et la financiarisation des marchés. Grâce à la mondialisation néolibérale, l’essor de la criminalité économique est, en quelque sorte, devenue intrinsèque à la financiarisation du monde. Selon le Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD), le produit criminel brut mondial atteint 1 200 milliards de dollars par an et constitue 15 % du commerce mondial. L’explosion dans le nombre et dans la gamme d’organisations et de filières criminelles dans le monde entier est spectaculaire : « Les réseaux internationaux les mieux dotés (aptes à gérer l’ensemble du processus du début à la fin) se chiffreraient à une cinquantaine dans le monde ». Comment en est-on arrivé là?
Lire l’article intégral

Chaque article comporte un lien à la bibliographie générale.

La suite de cette série d’articles prochainement.

Sisyphe

Plan du site

Lire les plus récents titres