Depuis 40 ans un ubuesque projet d’aéroport menace le bocage de Notre Dame des Landes près de Nantes. Mis au rencart suite à la crise pétrolière des années 70, les décideurs locaux, PS, UMP et entrepreneurs à l’unisson, l’ont ressorti des cartons il y a quelques années, assorti de l’inévitable label « écologique » !
Depuis 40 ans la population locale s’oppose à la destruction de ses maisons et de son agriculture, forte des traditions de luttes paysannes et antinucléaires. Suite au camp action climat de l’été 2009, des personnes
de toutes l’Europe sont venues lui prêter main forte et occupent sur la zone les terres et bâtiments laissés à l’abandon.

Aujourd’hui, Notre Dame des Landes est devenu un symbole des luttes contre l’aménagement du territoire capitaliste, qui croit pouvoir disposer à sa guise des espaces considérés comme « non-productifs » pour y implanter ses centrales énergétiques ou ses méga-axes de circulation pour humains et marchandises.
Un symbole, et un cri de ralliement, comme ont pu l’être Plogoff ou le Larzac en leur temps.
Un symbole, parce que partout opère cette logique de fric, de vitesse et de destruction des territoires – eux appellent ça « le développement ». Du TGV Lyon-Turin à l’éco-quartier des Maraîchers à Dijon, les pouvoirs publics tentent de l’imposer à coup de pseudo-concertation et de marketing « vert ». Souvent ça passe, et ils parviennent à nous faire gober qu’il n’y a pas d’alternative. Parfois, la réaction des habitants les tient en échec.

Le 24 mars à Nantes, c’est ce renversement qui se joue : la métropole nantaise veut annexer Notre Dame des Landes ? Eh bien ce sont toutes les oppositions à ce projet, et à tous les projets similaires, qui vont venir dire à la métropole qu’elles ne veulent pas de son développement !
3 cortèges de vélos et de tracteurs prendront le ville en tenaille, pour finalement se rejoindre et occuper une place dans l’hyper-centre. Cette occupation, écho aux mouvements espagnols, grecs, américains, mais aussi tunisiens ou égyptiens, se veut une matérialisation de la détermination des opposants à ne pas laisser tranquille les décideurs tant que le projet n’est pas retiré, et un carrefour des luttes européennes.
Parce que ces luttes ne sont pas des luttes strictement locales.
Parce qu’une victoire là-bas est la condition de victoires ailleurs.
Parce qu’il est possible de gagner.

{{{Tous et toutes à Nantes le 24 mars !}}}

Suite à la réunion publique du 27 février, un départ collectif s’organise
depuis Dijon, en covoiturage, mini-bus ou autocar, suivant le nombre de
participant.e.s.
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