Trop de gens dorment dehors, chez un ami, un membre de la famille ou vivent dans des appartements dégueulasses et/ou trop petits et de toute manière beaucoup trop chers. Certains voudraient croire que la mairie ou la préfecture, comme ils en ont le droit, réquisitionneront des logements vides et fourniront des solutions à ceux qui ne peuvent pas se payer un toit. Il peuvent attendre longtemps ils seront morts de froid ou de faim avant que les parasites et les flics qui ont le pouvoir ne lèvent le petit doigt.

L’état et ses sbires ne sont là que pour maintenir l’ordre et protéger la propriété privée, il est donc hautement improbable qu’il s’attaque à cette dernière en réquisitionnant des bâtiments vides. En plus il n’est pas question d’attendre quoi que ce soit de ceux que nous considérons comme nos ennemis. Nous n’aurons que ce que nous prendrons, et nous ne ferons pas d compromis. De toute façon la propriété c’est toujours celle des bourges et jamais la notre, nous n’avons que peu à perdre et tout à prendre ;pourquoi attendre ?

Parce qu’il y des bâtiments laissés vides, et qu’à coté de ça il y a parmi nous ceux qui ont besoin d’un toit pour se loger, ceux qui ont besoin d’un local pour se rencontrer, s’organiser, et faire vivre leurs rêves.
Parce que nous refusons le choix biaisé entre l’argent, la marchandise et la rue ou la prison ; entre les papiers, la soumission et la déportation ou la pendaison.
Parce que ouvrir un bâtiment c’est l’arracher l’accaparation d’une personne pour le remettre à disposition de tout ceux qui en ont un usage. Que certains au nom d’une illusion –qui serait grotesque si personne n’avait besoin d’un toit– que l’on nomme propriété privée puisse priver tout les autres d’une chose dont ils n’ont pas l’usage nous le refusons, comme nous refusons de se soumettre aux lois iniques qui la défendent.
Pour ces raisons et pour toutes celles qui nous sont propres, nous ouvrons des squat !

Nous sommes les voleur-euses de poules, les pouilleu-se-x, les gueules cassées, les désillusionné-e-s, les envahisseur-euses et toutes celles et ceux qui n’entrent pas dans les catégories morbides que vous utilisez.
Nous ferons tomber les portes et sauter les serrures pour que fleurissent les squats comme des fleurs sur le fumier du vieux monde.
Notre rage consumera la capitalisme, et des flammes du brasier de notre révolte naîtra l’anarchie.