– Selon des militants défenseurs des droits humain de Qom, la prison centrale de Qom connue comme la prison Langeroud qui est située à 10 kilomètres de l’ancienne route de Qom-Kashan Road, accumule de très mauvaises conditions de détention, en raison du nombre important de prisonniers, qui y survivent avec des moyens limités ; le traitement des prisonniers y est atroce et ceux ci se font quotidiennement insulter et tabasser par les gardiens de cette prison.

Selon ce rapport, plus de 4.000 prisonniers sont emprisonnés ici, ce qui est trois fois plus que la capacité réelle de cette tôle. Cette question a conduit à des conditions de vie dégradantes et insalubres. La qualité des aliments y est faible en outre l’existence d’épidémies récurrentes de poux et de tiques dans les cellules et les dortoirs collectifs a rendu les conditions de détention très dure. Les prisonniers infectés par le VIH et l’hépatite sont isolés dans un endroit séparé d’avec les autres prisonniers et ils ne reçoivent aucune sorte d’attention médicale. Il existe aussi certains trafics de drogue et de médicaments et des cas de prostitution organisés par de véritables « proxénètes de prison » qui sont couverts par les gardiens et la direction et qui se seraient transformé en une source de revenus pour certains de ces prisonniers qui combinent avec celle ci, ce qui augmente ainsi les problèmes et des tensions entre détenus. Cette situation a pu être observée aussi dans les blocs « cellulaires de la jeunesse » où les prisonniers mineurs de moins de 18 sont détenus.

Cette attitude des responsables administratifs de cette prison, qui couvrent certains gangs de prison avec qui ils travaillent en sous main, fait que cela a multiplié l’arbitraire et les actes illégaux et des violences graves commis contre des prisonniers. Il a été signalé par exemple que dans certains cas, des gardiens de prison liée a ces gangs de prison, avaient attachés des détenus à de poteaux d’éclairage dans la cour de la prison , et qu’il les maintenaient attachés des heures entières l’hiver par temps de froid glacial après les avoir éclaboussés d’eau froide.

Des Exécutions clandestines passées sous silence et un la construction d’une nouvelle cour pour des exécutions sommaires et clandestines.

Selon les rapports ces derniers mois environ 15 prisonniers condamnés à des accusations liées au trafic de drogues et d’autres ont été exécutés secrètement dans la prison de Langeroud. En plus de ces prisonniers il y aurait aussi de 80 à 120 prisonniers condamnés à mort qui attendent leurs exécutions. Les dernières exécutions sont survenues en Novembre 2011 dernier lorsque deux prisonniers ont été exécutés dans la cour de la prison après que leur peines liés au trafic de drogue, aient étés confirmées par la Cour suprême.[2]

Toujours selon ce rapport, les responsables administratifs pénitentiaires ont commencé à faire construire un nouvel espace pour pratiquer de nouvelles exécutions a l’intérieur de cette prison de « façon plus mécanisée » Mais un certain nombre de prisonniers qui auraient été forcés de travailler comme ouvriers à la construction de cette nouvelle cour d’exécutions, ont refusés d’aider à construire celle ci.

Des Fouilles corporelles dégradantes et immorales le tri systématique entre « droits communs » et prisonniers politiques.

Les militants des droits humains de Qom ont également déclarés que les fouilles de prisonniers se faisaient de manières dégradantes et immorales, contrairement à d’autres prisons en Iran ou l’on effectue des fouilles de nouveaux arrivant-détenus sous le prétexte d’empêcher les stupéfiants d’entrer de manière collective et ou on utilise des chiens renifleurs et des moyens électroniques. A leur arrivée à Langeroud les prisonniers sont fouillés individuellement et les gardiens les séparent systématiquement, il font ensuite » le tri » entre les « droits communs » jugés « plus dociles » des prisonniers politiques jugés eux comme des « fauteurs de troubles potentiels ». Bien évidemment les prisonniers politiques sont systématiquement humiliés, insultés, voire violentés et passés a tabac par les matons, dés leurs arrivées dans les salles de fouille. Histoire de leur signifier d’emblée qu’ils ne seront pas traités sur le même pied d’égalité que les autres détenus.

Le cauchemar des quartiers d’isolement des prisonniers politiques jugés comme des fauteurs de troubles.

Toujours selon ce rapport, dans certaines parties de la prison de Langeroud à Qom, il ya des cellules d’isolement qui ne font que 2 mètres par 3 mètres appelées « suites » sont utilisés pour les prisonniers condamnés à mort et ceux jugés par l’administration comme de « dangereux criminels ». Ces cellules exigües, inhumaines et sordides, sont aussi utilisées comme moyen de punition mais surtout comme un moyen de pression. Pour ceux qui sont jugés trop remuants ou contestataires.

Dans le bloc ou se trouvent ces cellules d’isolement, qui sont surnommées par les détenus, le Guantanamo de Langeroud les prisonniers sont tout le temps privé d’air frais et de lumière. Parfois jusqu’à 15 prisonniers peuvent êtres entassés dans ces types de cellules et sont obligés de dormir les uns sur les autres. Toujours dans ce bloc d’autres témoignages indiquent qu’on donne a chaque prisonnier la moitié de la portion de nourriture et moins de couvertures qu’au autres détenus dans le reste de cette tôle. Quand aux conditions d’hygiène de ces cellules d’isolement elles y sont bien sur quasi inexistantes, il n’y a généralement qu’un wc ouvert. Séparé de la pièce par un muret de 30 cm ce WC est également utilisé par les prisonniers pour tenter d’y faire leurs toilettes (quand ils le peuvent). Toutes ces conditions accumulées font que beaucoup de ces prisonniers de Langeroud vivent dans ces blocs un cauchemar quotidien aux répercussions psychologiques et physiques traumatisantes et parfois irréparables.

Voir aussi sur :

http://www.freedomessenger.com/archives/43143

[1] La Prison de Karhizak fut un temps dirigée par Ahmad Reza Radan l’un des pire boucher du régime ,il fut promu pour ces actions de répression dans le Kurdistan Iranien , il devint ensuite le communiquant et chef numéro 2 de la police anti émeute Iranienne ( c’est l’un des responsables direct des massacres des dortoirs de l’université de Téhéran la nuit du 14 au 15 Juin 2009 et de la répression du dimanche sanglant du 27 Décembre 2009 lors émeutes de l’Ashoura) , suite a l’assassinat par torture d’un jeune manifestant de l’opposition qui était aussi membre de la famille d’un des Mollahs proche du « haut conseil » du cercle du « guide suprême » Khamenei et devant le scandale que cela avait déclenché , le Bagne de Karhizak fut officiellement fermé par Khamenei » pour une épidémie de méningite contagieuse pour les gardiens comme pour les détenus » Il est a noter également que nombres de témoins directs qui avaient relevés les atrocités de la prison de Karhizak finirent emprisonnés, ou assassinés dans des circonstance troubles encore non élucidées à ce jour.

Sur le boucher du régime Ahmad Reza Radan lire :

Ahmad Reza Radan -(Commander)

http://www.irancrimewatch.com/index_en.php?person_id=58

[2] La plupart des exécutions liés au « trafics de drogue » ne sont généralement pas forcément couvertes par les officines médiatiques de propagande de la dictature que sont Merh agency, Fars-news ; l’Irib, l’Irna ou le site pressTv.ir de nombreux témoignages parvenus d’Iran nous disent qu’elles se font souvent de maniéres clandestines a l’intérieur des cours de promenades des prisons à l’aide de camion grue, les pendus étant parfois exposés à la vue d’autres prisonniers plusieurs jours de suite afin de les démoraliser et de tenter de les terroriser.

D’autres informations sur l’Iran en français

http://www.iranenlutte.wordpress.com/

http://www.soliranparis.wordpress.com/

http://www.iran-echo.com/