Farce et attrape

Si on avait bien entendu parler au début de ces négociations de l’aéroport comme enjeux des débats, les sorties véhémentes – comme à son habitude – de Jean-Marc Ayrault-du-capital et le soutien dont ce dernier dispose auprès du candidat de la gôche avait vite remis les pendules à l’heure.

Petit à petit l’aéroport disparaissait des échos que la presse vomissait à chaude gorgées des « débats » entre ces 2 partis. Non non, pour le PS, point question de transiger sur ce projet! Ne restait plus comme contenu qu’une soit-disante position ferme pour l’arrêt du nucléaire. Enfin, pour Yannick, un audit de l’EPR de Flamanville était déjà une garantie suffisante pour signer cet accord. C’est du Yannick ça, il ne lachera rien et luttera jusqu’au bout!

Au final, ce qui semble rester (bien que ce soit la partie ou les information sont les plus dures à trouver) de cet accord ne concerne plus que des enjeux de pouvoir : le nombre de place pour le partie jaune-bleu au parlement. Les soit-disant débats sur le nucléaire et leurs pauvres résultats semble plus être une manoeuvre médiatique pour faire croire que ce parti à encore quelque chose à voire avec l’écologie qu’autre chose. Les jaunes-bleu auraient-ils finalement rejoint l’UMPS? C’est dans ces occasions que l’on perçoit à quels points les partis et leurs élus ne disent participer à une lutte que pour s’en servir de tremplin.

Les feux de l’amour

A ce titre, Yannick Jadot a toujours fait montre d’une certaine ambition. Bien loin du terrain, on ne l’y voit guère que lors de grands évènements ou la venue de la presse est garantie. Ardent défenseur du « débat démocratique » comme ses compatriotes De Rugis ou Jean Marc Ayrault, il ne sera jamais pour lui comme pour eux question d’opposer une résistance active sur le terrain. Surtout quand les promoteurs du projet clament à tors et à travers que le temps du débat est fini. Allez comprendre, avec cette logique sans faille, comment ne pas finir par ne plus les écouter..?

Ajourd’hui pourtant en lisant la presse, un titre m’aurait presque fait changer d’avis. Voila que Yannick décide de quitter l’équipe de campagne d’Eva Joly pour des désaccord sur la ligne politique. « Quel courage finalement! » me dis-je, pensant sans trop y croire que la raison ne pouvait être que la compromission des jaunes-bleus sur la question (certes parmi d’autres) de l’aéroport. La lecture des articles est pourtant rapidement éclairante…

La raison de ce désaccord semble-t-il, ne serait qu’en rapport avec la « dureté » de quelques phrases d’Eva Joly sur les représentants « archaïques » d’Hollande aux négociations. Archaïque sur les questions écologiques, on le serait à moins dans ce parti… Cela semble pourtant déplaire à notre Yannick régional. Se faire bien voire du PS paraît important pour Yannick, quand bien même ceux-ci soient les promoteurs d’un projet.

Ma vie, ma carrière

Pour preuve que de nos jours, compter sur des élections ou des élus pour gagner une lutte n’est pas une stratégie très payante, surtout quand ces élus sont d’un parti qui ne tient pas tant de rapport de force ni de convictions lorsqu’il s’agit de jouer sa carrière. Mais certes, cela dépend du contenu de cette conviction. Et pour, des élus, leur motivation première reste la carrière. Après tout, la politique, surtout la « real » comment on dit, c’est leur gagne pain…

C’est bien pour ces raisons que quand des opposantEs luttent par des actions diverses et directes (sur des caravanes de campagne électorale par exemple), Yannick et ses amiEs crieront (à raison) à la meute de loups en choeur avec les promoteurs du projet. Quand bien même cela gripperait l’union des opposantEs dont ils se prétende devant les caméras faire parti.

Ces personnages défendront toujours qu’il faut « changer les choses de l’intérieur » dans un « débat démocratique », puisqu’il faut bien qu’ille se fasse élire. Même si pourtant illes répètent le lendemain que le temps du débat est fini.