Je ne vous le cache pas (j’aurais du mal vu le nombre de fois où je l’ai déjà citée dans ce blog), je porte un intérêt tout particulier à Caroline Fourest.

J’ai lu ou survolé la plupart de ses livres, j’écoute beaucoup de ses chroniques radios et je lis la plupart de ses éditoriaux. Je les lis non pour leurs qualités mais pour leurs défauts et l’intérêt que je porte à sa carrière est du même ordre que celui que les lecteurs de Balzac ont pour celle de Rastignac, la sympathie que peut inspirer la forme de panache qu’ont les arrivistes littéraires en moins.

Né, comme elle, dans la deuxième moitié des années 70, j’ai grandi en croisant, tout au long de ma vie, des éditorialistes multicartes, présents sur tous les plateaux télévisés, dans les pages des quotidiens ou hebdomadaires nationaux ou à la radio. Ils sont aujourd’hui pour la plupart sexagénaires et je les ai presque toujours connus franchement réactionnaires ou socio-libéraux, ânonnant les mêmes idées rabâchées sur la « nécessaire » diminution des dépenses de l’État, la « nécessaire » remise en cause des systèmes de protection sociale, le « nécessaire » développement de l’appareil répressif d’État, la « nécessaire » solidarité entre nations occidentales… etc., le tout accompagné d’accents plus ou moins compassionnels ou moraux selon leur positionnement affiché sur l’échiquier politique français, le climat intellectuel de l’époque ou l’identité de leur employeur ; le Franz-Olivier Giesbert directeur du Nouvel Observateur (1985-1988) n’écrivait pas tout à fait la même chose – du moins dans la forme – que le FOG directeur du Figaro (1988-2000).

Si je me suis intéressé au déroulement de la carrière de beaucoup d’entre eux et si j’ai pu parfois identifier les étapes qui leur ont permis d’atteindre une position dominante dans le champ médiatique, je n’ai vécu l’ascension d’aucun d’entre eux en direct. En m’intéressant tôt (et par hasard au début) à la carrière de Caroline Fourest, j’ai pu assister à la naissance d’une éditocrate en live, étudier par moi-même son cursus honorum et la voir franchir toutes les étapes qui l’établissent désormais comme la plus jeune membre de la notabilité médiatique.

A 36 ans, sans avoir écrit un seul livre un tant soit peu rigoureux ou développé la moindre analyse novatrice, elle est chroniqueuse au Monde et (deux fois par semaine) à France Inter, invitée régulière des émissions d’Yves Calvi, du Grand Journal de Canal + et du 13h15 de France 2, après avoir travaillé à Charlie Hebdo, sur Paris Première, France Culture ou encore France 2 sous la direction de Franz-Olivier Giesbert.

Elle a été chargée de cours à l’IEP de Paris, s’est vue confier par le ministère des Affaires étrangères, alors dirigé par Bernard Kouchner, le siège français au Conseil consultatif de la fondation Anna Lindh (structure créée par l’Union pour la Méditerranée pour mettre en réseau les ONG des 18 pays membres de ce partenariat) et est membre du Jury du prix de la Closerie des Lilas (où elle côtoie, entre autres, Marie Drucker ou Rama Yade), un prix littéraire féminin. Elle a également vu plusieurs de ses livres récompensés par des prix décernés par des jurys composés de personnalités en vue dans les médias.

Martelant son propre positionnement à gauche de l’échiquier politique français, elle participe régulièrement à des conférences ou des séminaires du PS (bien qu’elle soit l’initiatrice de la présentation du mari de Martine Aubry comme de « l’avocat des islamistes ») et est même invitée à l’occasion par le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon (comme lors de la dernière Fête de l’Humanité).

Caroline Fourest, le 26 mars 2006, lors de la remise du prix du livre politique de l’Assemblée nationale pour son livre « La tentation obscurantiste » octroyé par un jury exclusivement composé d’éditorialistes (Bernard Guetta, Laurent Joffrin, Jean-Pierre Elkabbach, Arlette Chabot, Catherine Pégard… etc.)

Les raisons de son succès sont multiples. Efficace dans les débats télés, elle sait manier les petites phrases et a le sens de la répartie. Dans les émissions de bavardages, elle permet de trancher avec le type monolithique de l’expert masculin et – au moins – quinquagénaire en étant une jeune femme d’allure décontractée.

Elle a su construire les bonnes amitiés et des personnalités médiatiques comme Claude Askolovitch, Bernard-Henri Levy, Philippe Val ou Yves Calvi vantent régulièrement ses mérites ou la soutiennent. Elle a été capable, très vite après le 11 septembre 2001, de se positionner comme une experte du « péril islamiste » en revendiquant une appartenance à la gauche et en agissant au nom de la « laïcité » là où la plupart des experts mobilisables par la télévision peinaient à cacher une proximité avec les mouvements conservateurs.

Enfin, et surtout, elle sait s’adapter aux orientations politiques du média qui l’invite et n’a pas peur de se contredire elle-même d’un média à l’autre. Ainsi, si, dans son livre La tentation obscurantiste (Grasset, 2005) elle déclare à son lectorat français : « Le risque [Islamiste] ne vient pas des Français d’origine maghrébine, ultramajoritairement laïques, mais bien de cette gauche obscurantiste prête à fournir les commissaires politiques et les petits soldats qui manquent aux intégristes. » (p. 151), elle affirme dans le même temps au lectorat conservateur états-unien du Wall Street Journal que « En Europe, [les islamistes] tirent avantage de la liberté d’expression et de la démocratie tout comme de l’échec des Arabes à s’intégrer. Ici, ils recrutent comme bon leur semble.[…]L’Occident est utilisé comme un formidable camp de base pour recruter de nouvelles troupes. Avec elles, les islamistes espèrent prendre leur revanche en Orient ». (« The War For Eurabia », Wall Street Journal, 2 février 2005.).

Autre exemple, en 2006, lors de « l’affaire Redeker » : elle contribua grandement, lors de son déclenchement, à la dramatisation médiatique du débat et à sa transformation en un combat manichéen créant artificiellement deux camps : un « pro-Redeker, pro-Occident, pro-liberté d’expression » et un « pro-intégrisme ». Elle multiplia les parallèles avec l’affaire Rushdie, dans Libération par exemple : « Nous sommes passés d’une affaire Rushdie tous les dix ans à une affaire Rushdie tous les ans, voire maintenant quasiment tous les mois » (« La paranoïa est entretenue », par Caroline Fourest, Libération, 30 septembre 2006.) ou dans sa revue confidentielle Prochoix où elle parla de « fatwa mondiale » contre Redeker (« Sur Al Jazira, Youssef al-Qaradawi désigne Robert Redeker à la vindicte », Prochoix, 25 septembre 2006).

Puis, quelques semaines plus tard, toujours dans Prochoix, elle joua le rôle de l’intellectuelle précise, soucieuse du mot juste et souhaitant élever le débat dans un article où elle dénonçait l’usage du mot « fatwa » pour désigner les menaces contre Robert Redeker, le tout sans préciser qu’elle avait elle-même contribué à la dramatisation du débat et au matraquage de l’expression (« Affaire Redeker : restons précis à propos du mot fatwa », Prochoix, 17 octobre 2006). Les exemples de ce type ne manquent pas, le recensement de ses approximations ou amalgames dans ses livres et articles serait trop long à faire mais Mona Chollet en a fait un inventaire intéressant, long mais pourtant partiel – c’est qu’il y a de quoi dire ! – pour le seul ouvrage « Frère Tariq ».

La spécialité de Caroline Fourest et ce qui l’a rendue si populaire auprès de médiacrates aussi peu soupçonnables de progressisme qu’Yves Calvi ou Arlette Chabot, c’est sa maîtrise du « Oui mais » : Oui, certes [placer les arguments traditionnels des mouvements de gauche dans leur version les plus compassionnelles sur un sujet pendant un paragraphe], MAIS [placer les postulats conservateurs dominants sur le thème en lui passant un coup de vernis de gauche]. Cette technique est parfaitement illustrée dans les chroniques que Caroline Fourest a consacrées à la Grèce.

L’éditorialiste du Monde a traité de cette question à trois reprises dans les colonnes du journal, le 12 février 2010 (« Une salade grecque très européenne »), le 7 mai 2010 (« Colère noire ») et le 17 septembre dernier (« Les Grecs sont ils des salauds ? »).

Dans ces trois articles, elle appelle ses lecteurs à soutenir le plan d’aide à la Grèce, sans jamais débattre de sa nature, au nom de la solidarité européenne et fait porter la responsabilité de la crise grecque sur la population et sur ses supposés travers culturels antifiscaux. Cette série d’articles porte bien la marque Fourest, la même qu’on retrouve dans ses articles ou livres consacrés au « péril islamiste » : rappel lourdingue de son attachement à des valeurs ou des idéaux « de gauche », énumération rapide des objections ou éléments d’analyse des mouvements de gauche sur une question puis validation in fine de l’axe principal des argumentaires néoconservateurs et/ou néolibéraux sur un sujet, souvent en survalorisant la dimension « culturelle » du problème. Un style « oui, mais » assez amusant quand on le rapproche du titre de sa chronique hebdomadaire du Monde : « Sans détour » !

Dans les trois chroniques de Fourest, ne cherchez pas de dénonciation systémique du capitalisme financier, des effets pervers des plans imposés à la Grèce en contrepartie de l’aide européenne ou de description des effets réels de la crise en Grèce : vous n’en trouverez pas. Fourest, comme la presse néolibérale, surtout allemande ou anglo-saxonne, impute la principale responsabilité de la crise aux supposées habitudes de fraude grecque. Au moins nous fait-elle grâce de l’accusation de fainéantise qui accompagne souvent cet argument.

Dans son « Oui, mais » coutumier, elle pointe (très rapidement) la responsabilité de Goldman Sachs ou des précédents gouvernements grecs dans le maquillage de l’étendue de la dette grecque (« Colère noire »). Elle demande que le plan de rigueur exigé de la Grèce ne frappe pas que les classes moyennes ou populaires mais aussi les gros contribuables grecs ou les armateurs (« les Grecs sont-ils des salauds ? »). Elle reconnaît quelques raisons à la colère de la population (« Colère noire »), juge que l’Europe doit protéger les États membres de la rapacité des spéculateurs (« Une salade grecque très européenne ») et qu’il faudrait que l’Europe « ne donne pas le sentiment d’être plus idéologique que pragmatique » dans son plan de rigueur imposé (« Les Grecs sont-ils des salauds »).

C’est la partie « Oui ».

Cependant la partie « Mais » ne tarde pas à arriver et à occuper l’essentiel de son argumentation. En effet, « le « peuple grec » (…) a sa part de responsabilité dans cette faillite collective » (« Colère noire ») parce que contrairement à nous qui vivons dans un des « pays qui font confiance à leur Etat, voire qui ont fait beaucoup de sacrifices pour le tenir à flot », en Grèce « le peuple se méfie de l’impôt et de toute tutelle administrative depuis la colonisation ottomane. » (« Les Grecs sont-ils des salauds ? »), « La crise grecque n’est pas uniquement due à la crise financière, mais aussi à la méfiance historique qu’entretiennent les Grecs avec l’Etat et la redistribution fiscale. Depuis l’Empire ottoman, l’Etat a systématiquement été perçu comme un « ponctionneur » qu’il faut contourner en payant le moins d’impôts possible » (« Colère noire »).

Et d’ailleurs, la responsabilité grecque est si engagée que « ce n’est qu’une fois ce pacte [entre l’État et ses citoyens au sujet de l’impôt] rétabli que les Grecs seront sortis du pire » (« Les Grecs sont-ils des salauds ? »). Les Grecs cessent de frauder et – hop ! – plus de problèmes (ils fraudaient aussi les Irlandais ?).

Puisqu’ils sont en grande partie responsables de leurs problèmes, les manifestations des Grecs ne sont que partiellement légitimes, elles le sont quand il y a protestation contre les anciens dirigeants mais pas quand elles portent sur le mépris affiché par les dirigeants européens et la dureté du plan de rigueur puisque « les grévistes de la fonction publique brûlaient des drapeaux européens. Le lien entre ces deux symboles n’est pas évident. » (« Une salade grecque très européenne »).

Actuellement, les Grecs qui manifestent sont bien souvent animés « d’une rage populiste, potentiellement nationaliste ou meurtrière » (« Colère noire ») et, de toute façon, l’extrême gauche grecque est en réalité proche de l’extrême-droite puisque « les anarchistes grecs qui jettent des cocktails Molotov contre les banques sont en partie les enfants de cette mentalité anti-Etat – ailleurs on dirait poujadiste et ultralibérale – qui a si bien profité aux corrompus et aux capitalistes » (« Colère noire »).

Face à un tel État « Comment ne pas se demander si la Grèce mérite cet effort ou si elle mérite ce qui lui arrive ? » (« Les Grecs sont-ils des salauds ? ») et honnêtement, s’il n’y avait pas là l’occasion de renforcer l’idéal européen, il n’y aurait pas vraiment de raisons de les aider. Dans ces conditions et vu leur situation, les Grecs auraient bien tort de s’opposer à ce plan aussi juste que possible et nécessaire car si les Grecs « ont raison de craindre un sauvetage aux frais des services publics (…) comment nier que certains sacrifices sont inévitables ? », les manifestants grecs ont bien tort de se comporter « Comme si ce plan [de rigueur] était désiré, par idéologie ou par calcul, et non un moindre mal que tout le monde subit. Comme si les peuples des pays volant au secours de la Grèce pouvaient accepter de prêter sans intérêts ni garanties. » (« Colère noire »). La colère est « moins légitime lorsqu’un plan de réduction des dépenses publiques peut sauver un Etat de la faillite. » (« Une salade grecque très européenne »).

Le « oui, mais » fonctionne bien : les principaux responsables sont les Grecs eux-mêmes, les manifestations sont illégitimes et idéologiquement douteuses et le plan de rigueur est, certes, dur mais – selon la formule néolibérale consacrée – il n’y a pas d’alternatives.

Bref, la révolte de Theodoros elle est rigolote cinq minutes mais il serait bon qu’il se soumette vite fait, le néo-poujadiste traumatisé de l’ottomanisme.

Dans l’analyse de Caroline Fourest, il y a cependant des oublis fâcheux. Quand au détour d’un article, elle s’en prend à l’actuel gouvernement grec (largement critiquable, ce n’est pas moi qui dirais le contraire) en s’interrogeant : « Pourquoi avoir attendu si longtemps avant d’envisager de s’attaquer aux dispenses d’impôts des armateurs ou au colossal budget de la défense ? » (« Les Grecs sont-ils des salauds ? »), n’eut-il pas été judicieux de rappeler que le député européen Daniel Cohn-Bendit, ami de longue date du Premier ministre grec Geórgios Papandréou, avait affirmé que ce dernier lui avait confié que la France (quatrième exportateur mondial d’armement) et l’Allemagne (troisième exportateur mondial d’armement) conditionnaient leur aide financière au maintien des achats d’armes par la Grèce ?

Avant de présenter le plan comme « inévitable », il aurait peut-être été avisé d’en rappeler, au moins, quelques uns des effets :

– réduction des salaires et des retraites jusqu’à 30 % ;

– baisse du salaire minimum à 600 euros ;

– hausse des prix massive sur les biens de consommation courants au cours des quinze derniers mois (fioul domestique : + 100 % ; essence : + 100 % ; électricité, chauffage, gaz, transports publics : + 50 %)

J’aurais pu choisir d’autres exemples.

Conséquence : un effondrement de la consommation, pilier central de l’économie grecque. Sur les 165 000 commerces d’Athènes, 30 % ont fermé leurs portes, 30 % ne sont plus en mesure de payer les salaires. Et qui dit effondrement de la consommation, dit effondrement des recettes fiscales. En provoquant une récession, le plan d’austérité mine les rentrées financières de l’État dans des proportions équivalentes aux économies pratiquées et, comme le PIB grec diminue depuis trois ans, le montant de la dette rapporté au PIB augmente mécaniquement. Ce plan ne résout absolument rien mais plonge la population grecque dans une situation économique souvent dramatique. Résultat ? Le nombre de suicides en Grèce a augmenté de 40% depuis la crise.

Dans ses trois éditoriaux, Caroline Fourest ne parle que de « l’Europe », comme une abstraction, et ne parle jamais du rôle de la Banque Centrale Européenne dans la gestion des crises. Elle assure que les plans de rigueur ne doivent pas donner « le sentiment » d’être animés par une idéologie, sans rappeler que Jean-Claude Trichet, futur ex-directeur de la BCE (il quitte ses fonctions le 1er novembre), conditionne l’aide accordée aux États par l’institution qu’il dirige à des baisses de salaires, à la réduction des droits des salariés (on dit « assouplissement du Code du travail » en novlangue) et à une déstructuration des régimes de protection sociale. Peu confiant dans la démocratie, en Italie, il a été jusqu’à suggérer à Silvio Berlusconi d’agir par décrets et de ne pas passer devant le Parlement.

A l’inverse, l’aide de la BCE aux banques européennes n’est jamais conditionnée à des mesures telles que l’arrêt de la spéculation sur les dettes souveraines ou l’arrêt de l’assistance à l’évasion fiscale des riches contribuables européens (on dit « optimisation fiscale » en novlangue).

Parmi les causes de la dette grecque, Caroline Fourest n’envisage pas que les milliards versés aux banques grecques par le gouvernement (aide dont on ignore le montant) ont pu jouer un rôle. Pour rappel, le refinancement des banques irlandaises par l’Irlande a fait passer les déficits publics de 0 % du PIB en 2007 à plus de 33 % en 2010. Elle pointe la responsabilité de Goldman Sachs dans le tripatouillage des comptes de la Grèce mais ne dit pas que le successeur désigné de Jean-Claude Trichet, Mario Draghi, a été vice-président de cette banque pour l’Europe entre 2002 et 2005 où il avait évidemment en charge la gestion des dettes souveraines. On n’a trouvé personne d’autre que le renard pour garder le poulailler ?

Par parti pris, par manque de travail sur le sujet ou par un mélange des deux, Caroline Fourest nous offre la version « de gauche », « européenne » et gentiment compassionnelle des plaidoyers néolibéraux en faveur de la déstructuration des États au nom de la lutte contre les déficits. Elle plaide la solidarité européenne mais accuse principalement une population qui n’y peut pas grand-chose et exonère de toutes responsabilités les institutions européennes qui ont donné leur bénédiction aux manœuvres budgétaires des gouvernements grecques et imposent désormais des réformes aussi brutales qu’inefficaces.

Elle qui se vantait fièrement dans son livre Libres de le dire (Flammarion, 2010, p. 33) de n’avoir jamais été capable de terminer la lecture du Manifeste du parti communiste de Karl Marx (un pavé d’une quarantaine de pages quand même !) parce qu’elle le jugeait trop « dogmatique et doctrinaire » a visiblement moins de difficultés avec le dogmatisme quand il émane de la BCE et qu’il recycle les programmes d’ajustements structurels du FMI.

Récemment, sur sa page Facebook, Caroline Fourest se désolait de la perte de 400 caractères dans sa chronique du Monde à cause de la nouvelle mise en page du quotidien.

Rassure-toi Caroline, « Salauds de Grecs ! » c’est moins de 20 caractères et ça résume bien toutes les nuances de ta pensée.

http://lmsi.net/Oui-certes-mais-les-Grecs-sont