Or, l’extrême droite sous toutes ses formes et ses amis – même lorsqu’ils se revendiquent de ce même mouvement ouvrier – ont toujours été les ennemis de la classe ouvrière. Les oripaux sociaux qu’ils aiment adopter ne doivent pas cacher leur seule ambition : se mettre au service des dominants afin de sauver la domination, en particulier lorsque cette dernière entre en crise. Cela s’est déjà vu par exemple dans les années 1930, et c’est à ce phénomène que nous sommes de nouveau confrontés aujourd’hui.

Il s’agit pour le mouvement ouvrier d’en prendre la mesure, et l’annulation de la conférence du faux ami Michel Collon nous semble envoyer un signe fort en ce sens et constituer le premier pas vers une prise de conscience que nous espérons générale, dans la mesure où Collon, loin d’être aussi insignifiant qu’on peut à première vue le penser, est un symbole de ce confusionnisme malsain qui profite à l’extrême droite et un intellectuel encore malheureusement très écouté dans certains milieux militants.

Michel Collon, grand défenseur de la liberté d’expression, entend porter plainte à notre encontre : tant mieux, cela permet de mettre à jour toute la duplicité du personnage et de faire tomber le reste de masque qu’il lui restait à tomber depuis son soutien à des régimes autoritaires et son ralliement à l’initiative de négationnistes reconnues. Nous nous réjouissons de l’excuse avancée pour cette plainte qui montre bien la sincérité militante du personnage : nous aurions fait perdre des sous à ce vil marchand de tapis, qui a dû vendre les quelques bouquins qu’il avait emportés avec lui sur le trottoir devant une Bourse du Travail fermée. Le fait n’a en tout cas pas manqué de nous amuser !

Merci à la CGT et à tou-te-s les militant-e-s syndicaux-ales qui ont contribué à cette victoire, qui en amènera d’autres