CONTRE LA PRÉCARITÉ ÉTUDIANTE ET LA SÉLECTION SOCIALE

Paris, le lundi 9 février 2004.

Alors que les réformes Lang/Ferry ont décidé de
frapper les universités pour les transformer en pôles
d’excellence et que la décentralisation des CROUS va
changer la donne en matiére sociale, la Fédération SUD
Étudiant appelle à une journée d’action.

La situation des étudiant-es en France et en Europe
(Allemagne, Grande-Bretagne…) devient vraiment
préoccupante. En effet, sur le territoire français la
moitié des étudiant-es sont obligé-es de travailler
pour pouvoir, tant bien que mal, financer leurs études
et plus de 100 000 étudiant-es vivent sous le seuil de
pauvreté.

À travers l’Europe, des réformes touchent le systéme
universitaire et ont pour conséquence d’exclure
beaucoup d’étudiant-es et d’accélerer une selection
déjà présente. Ces réformes, mises en route par les
différents gouvernements, ferment la porte à un
enseignement public de qualité ouvert à toutes et à
tous, aux femmes, aux étranger-es, aux classes
populaires.

Alors que nous sommes temoins d’une société qui
précarise de plus en plus par le démantélement des
services publics et la casse des garanties sociales
acquises par les luttes, la Fédération SUD Étudiant
appelle à une journée d’action nationale contre la
précarité étudiante et la sélection sociale le 26
février dans les universités, les villes et les
quartiers où nous sommes présent-es. Nous appelons à
cette journée pour mettre en oeuvre une nouvelle
université et revendiquer de nouveaux droits ainsi
qu’un statut social de l’étudiant-es pour une
véritable démocratisation de l’enseignement supérieur
en nous opposant contre toute tentative de mainmise
libérale sur l’enseignement supérieure et sur la
recherche.

Nous espérons élargir le mouvement aux précaires, aux
chômeur-ses ainsi qu’aux salarié-es qui sont de plus
en plus les victimes d’un systéme qui nie le droit au
travail et qui se moque totalement de l’exclusion
d’une grande partie de la population.

Pour la Fédération SUD Étudiant