DES LOGEMENTS POUR TOUS ET TOUTES !

Comme la crise financière, la crise du logement n’en finit pas. Des hommes, des femmes, des enfants sont jetés à la rue parce qu’ils n’ont plus les moyens de payer leur loyer. Les Etats donnent des centaines de milliards aux banques pour que leurs actionnaires puissent se goinfrer toujours plus d’argent, laissant ces dernières sans fond de caisse ; il faut donc les recapitaliser. Par contre pour les exploités, rien ! Seule la misère est à l’horizon !
D’un côté, l’Etat peut donner pour spéculer sur notre dos et de l’autre mettre ou laisser des gens à la rue. Voilà le monde dans lequel nous vivons.
Trop c’est trop ! Des logements disponibles il y en a. Au Sanitas, nous en avons trouvé 40 gérés par l’OPAC ! 40 qui attendent, certains depuis plusieurs mois, d’être habités. Alors qu’on ne nous dise pas qu’il n’y a pas de solution pour reloger tous les mal logés et les sans logis qui le souhaitent. Des lois existent permettant aux autorités municipales et préfectorales de les réquisitionner, même si c’est un office d’HLM qui est propriétaire !
Pourquoi attendre ? Pourquoi laisser des familles à la rue ? Pourquoi l’OPAC laisse-t-il des logements vides ?
Certes de plus en plus de personnes ne sont plus solvables. Mais à qui la faute ? Comment vivre avec le RSA ? Comment vivre avec les allocations de Pôle Emploi ? Comment vivre avec des salaires de misère ? Comment vivre avec des boulots de plus en plus précaires ? Comment vivre avec une aide de quelques centaines d’euros et quant on n’a pas le droit de travailler lorsqu’on est demandeur d’asile ? Les Centres d’Accueil pour Demandeurs d’Asile (CADA) ne peuvent tous les héberger, faute de place. Bon nombre d’hommes, de femmes, de familles restent ainsi à la rue.
Le 19 octobre, une trentaine de personnes (14 adultes et 12 enfants) ont connu l’angoisse de dormir dehors. Elles sont actuellement hébergées, dans des conditions spartiates dans un foyer ecclésiastique dans la quartier Blanqui. Elles sont soutenues par plusieurs associations, organisations politiques et syndicales et quelques élus municipaux. La préfecture, dans sa grande bonté, leur proposerait pour pérenniser cette situation d’ouvrir un gymnase, qui rentrerait dans le dispositif du plan hivernal. Ces familles seront bien encadrées, avec des veilleurs qui sans doute vérifieront les entrées et sorties. Quelle perspective !
L’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) est dans l’obligation d’héberger toute femme ayant des enfants, quel que soit sa situation administrative (donc même sans papiers). L’ASE doit aussi favoriser les relations familiales. Donc le fait que le père soit présent ne doit pas être un obstacle pour cet éventuel hébergement.
L’ASE, à Tours, a 4 possibilités pour remplir sa mission :
le foyer de l’enfance, qui est sous son autorité
demander à l’Entr’Aide Ouvrière si elle peut héberger des familles (foyer Albert Camus ou des logements extérieurs)
louer des chambres d’hôtel
louer des logements
40 logements vides que nous avons trouvés en quelques semaines ! Et il n’y aurait pas d’autres solutions qu’un gymnase avec quelques tentures pour assurer une certaine intimité aux familles !
L’ASE est sous la responsabilité du Conseil Général, présidé par Marisol Touraine. Cette ancienne strauss-kahnienne aurait le souhait de devenir ministre des affaires sociales et/ou de la santé si Hollande est élu en mai. Actuellement, elle est Secrétaire nationale du PS aux affaires sociales (tout un programme !). Et bien, ne serait ce qu’en matière de santé publique, il est plus que souhaitable que Madame la Présidente du Conseil Général demande à l’ASE qu’elle remplisse sa fonction et donc qu’elle héberge l’ensemble de ces familles dans les logements vides du Sanitas, par exemple. Comment la Mairie de Tours peut-elle laisser des hommes, des femmes et des enfants survivre dans de telles conditions ? Ces collectivités territoriales sont bien dirigées par des élus PS ? La gôche ne monterait-elle pas qu’elle se comporte, encore une fois, à l’égard des plus démunis comme ceux qu’elle souhaite remplacer en 2012. Pourquoi voter pour elle alors qu’elle refuse d’appliquer des textes qu’elle a déjà fait voter. Par exemple, dans la loi Besson (Louis et non pas Eric. Celui-ci est devenu tristement célèbre) votée en 1998 sous le gouvernement Jospin, portant sur le logement, il est prévu que le maire puisse saisir le préfet pour qu’il réquisitionne des logements vides. L’a-t-elle fait à Tours ou ailleurs depuis 1998 ? Elle préfère faire expulser des familles de leur logement plutôt que faire appliquer des lois à caractère social !
Il n’y a aucune raison matérielle (des logements vides il y en a) ni juridique (3 textes autorisent le maire ou le préfet à réquisitionner des logements vides) contraignant des individus à n’avoir pour seul toit la lueur des réverbères. A nous d’en finir avec cette réalité en imposant la réquisition des logements vides et que l’ASE et donc le Conseil Général remplissent leurs fonctions.
Samedi 5 novembre à 20 h au 244 ruez Auguste Chevalier à Tours (à côté du rond-point Saint Sauveur) est organisée une projection/débat autour de la question de la réquisition suivi d’un repas collectif.
Rassemblement le 11/11/11 à 11 h devant le Centre de vie du Sanitas pour faire la tournée des logements vides.
Tours, le 1/11/11
DAL 37
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