Ces travailleurs ont commencé un nouveau cycle de grèves, qui fait suite à leur précédente grève qui avait durée onze journées le mois de Mars 2011 dernier. Les ouvriers avaient alors réclamés l’élimination des entreprises sous-traitantes intermédiaires et la signature de contrats collectifs avec la direction. Afin que tous les salariés soient payés sur le même pied d’égalité.

Sans ces contrats directs, les travailleurs du complexe pétrochimique de Mahshahr Bandar Imam Sont privés de leur primes de rendement et d’efficacité ainsi que de bonus tels que des primes de longues séparations d’avec leurs familles , dans ce complexe pétrochimique depuis plusieurs mois , pour les ouvriers et salariés de l’usine les conditions de travail sont devenues quasiment invivables et ce sont extrêmement dégradées . Alors que dans un même temps les patrons des boites sous-traitantes continuaient systématiquement d’engranger des bénéfices et des avantages de paiements pour elles mêmes. Au détriment de leurs salariés comme des salariés « en fixe » de la Mahshahr Bandar Imam Oil company.

Sur le papier, la direction s’était censément engagée à éliminer les entreprises sous-traitantes pendant un certain temps, mais la mise en œuvre effective de cet accord signé avec le syndicat libre des travailleurs d’Iran suite à la grève de mars 2011. N’a jamais étés appliqué dans la plupart des installations du complexe pétrochimique.

Selon le Syndicat libre des travailleurs iraniens, qui a fait plusieurs reportages sur la grève depuis le début du mouvement, le septième jour de la grève trois ouvriers du pétrole ont été convoqués, dans une antenne locale du ministère des renseignements et immédiatement mis en état d’arrestations. Ils ont alors arrêtés : Mansour Abbasi un travailleur de l’entreprise sous-traitante Khawrazmi, Mohammad Bagher Bagheri un représentant délégué des travailleurs ; un ouvrier à la société Fars lui aussi représentant et délégué des travailleurs, ainsi que Jasem Bandarani et un autre travailleur de l’entreprise sous-traitante Khawrazmi. Ces arrestations ont étés suivies de rassemblements de protestations massifs et très suivis près des bureaux principaux du complexe pétrochimique.

Dans une réunion tenue avec certains des principaux sous-traitants, Zarifkar le directeur général du complexe pétrochimique avait menacé les grévistes et déclaré : « Chaque fois qu’un travailleur a poinçonné sa carte il doit assister à son travail, s’il refuse ce poinçonnage de cartes à nouveau qu’il en qu’il en assume les responsabilités « . Ces menaces ont étés suivies d’une nouvelle provocation de la direction qui a décidée de mettre fin aux services de transports des travailleurs qui leur permettaient de se rendre à l’usine sur leurs lieux de travail.

Malgré ces menaces et vexations prônées par la direction les travailleurs ont juré d’intensifier leurs protestations et ont décidés de ne pas reculer jusqu’à ce que leur principale revendication soit satisfaite, à savoir l’élimination des entreprises sous-traitantes. Selon le dernier rapport de l’Union libre des travailleurs iraniens, trois des ouvriers arrêtés ont été libérés depuis peu et les grévistes ont jurés de poursuivre leur combat. La grève dure donc maintenant depuis 11 jours faisant perdre énormément de fric à la direction

Des grèves éclatent aussi ailleurs dans tout le pays en ce mois de septembre 2011 : Le mois de Septembre a été le témoin de plus en plus d’actions de protestation des travailleurs iraniens à travers tout le pays.

Le 5 Septembre 2011, les travailleurs du barrage Zhaveh dans le Kurdistan Iranien, ont fait grève pour protester contre le non-paiement d’arriérés de salaires remontant à six mois. Les travailleurs ont indiqués qu’ils poursuivraient leur grève jusqu’à ce qu’ils reçoivent leurs rémunération complètes

– 200 travailleurs de l’usine de fabrication de papier Pars Paper ont également débrayés et ont étés reçus par le bureau provincial du gouverneur de la ville de Shoush, les ouvriers protestaient contre le non-paiement de leurs salaires. L’usine avait autrefois employé plus de 3000 travailleurs permanents et temporaires. Suite à des licenciements les effectifs de l’usine sont maintenant réduits à seulement 700 personnes.

– Tensions sociales également dans l’enseignement : 600 enseignants et maitre des écoles auxiliaires expulsés de leurs écoles ont organisé un sit-in devant les bureaux de la présidence des ressources humaines du ministère de l’éducation pour protester contre Leurs expulsions programmées de l’école et du système éducatiff . Alors que la plupart de ces enseignants ont entre 1 à 10 ans d’expérience. Plus tôt en août ces enseignants avaient déjà protesté pour la troisième fois devant le bâtiment du Parlement Iranien ou Majlis , pour se plaindre de la façon dont les examens d’embauche avaient été organisés. Ils ont demandé plus de professeurs en CDI et d’être employés de façon permanente par le ministère de l’Éducation.

Trente travailleurs de l’usine de Travaux Métallurgiques Abhar représentants les 230 travailleurs de leur usine se sont réunis en délégation devant le bureau du gouverneur de la ville de Zanjān. Ces travailleurs ont protestaient contre les non-paiements systématique de leurs salaires et de primes diverses depuis ces deux dernières années.

Les Travailleurs de l’aciérie Meibod ont protestés pendant trois jours consécutifs devant les bureaux du gouverneur de la ville de Meibod pour exiger des retours de primes et des indemnisations suite à la fermeture de l’usine dix mois plus tôt. Les ouvriers venus manifester représentaient, les 500 travailleurs qui ont perdus leur emplois suite une privatisation, celle ci a entrainée les licenciements de 46 pour cent des effectifs du personnel de l’usine. Cette entreprise : la Opération Steel Meibod qui engrange d’énormes bénéfices avait pourtant après des travaux et investissements de modernisation décidés par la direction produit depuis l’année 2004 plus de 300 mille tonnes de fonte grise pour le marché domestique Iranien et prés de 72 mille tonnes d’acier qui ont été exportés a des prix largement concurrentiels vers la Corée du Sud, la Thaïlande et la Chine.

Un groupe de travailleurs de l’entreprise Iran Khodro Diesel*1 ont organisés une manifestation, pour protester contre une décicision récemment prise par la Cour de justice administrative de la ville de Téhéran qui avait épinglée la mauvaise de la direction. Sauf que cette décision administrative s’est suivie de poursuites contre la gestion de l’usine de remorques Howo une filialle d’ Iran Khodro Diesel , cette décision à entrainée la fermeture des comptes et la coupe de l’approvisionnement en eau et électricité de l’usine. Les ouvriers protestaient contre ces actions qui se sont traduites par des perte d’emplois comme cela avait déjà eu lieu. Avec la ligne de production de l’usine de bus d’Iran Khodro entrainant la encore des licenciements.

Lire aussi sur le site Iran Labor Report

http://iranlaborreport.com/

http://iranlaborreport.com/?p=1641

http://iranlaborreport.com/?p=1639

SOLIDARITE INTERNATIONALE AVEC NOS CAMARADES IRANIEN-NES EN GREVE

Notes *1 Iran Khodro est l’une des plus grande société de fabrication de camions et de voiture Iranienne, Le fondée en 62 par deux patrons Iraniens elle a été « nationalisée » lors de la révolution confisquée par le régime des mollahs en 1979, a moitié privatisée depuis peu Iran Khodro travaille de longue date avec la société Peugeot PSA et Mercedes Benz pour qui elle assemble des Bus, des camions et des véhicules utilitaires, Iran Khodro depuis 2007 produit et commercialise également avec sa voisine Iranienne la Saipa des versions de voitures Renault Nissan en partenariat avec les coréens de Hundai , le site de production principal d’Iran Khodro se situe au sud-ouest Téhéran. Ce site est tellement grand qu’il constitue à lui tout seul un quartier entier de la ville

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