Dans un court communiqué, la coordination se dissocie des personnes arrétées, tout en parlant d’unité:

« La coordination des 40 organisations opposées au projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes condamne les actions violentes récentes qui ont visé le siège régional d’Europe-Ecologie-Les Verts et la caravane des primaires du Parti Socialiste. En dépit des pressions de toutes sortes, nous maintenons notre cap : des arguments très solides, un mouvement uni, des actions non violentes, à visage découvert. »

Bien entendu, on ne eut soupçonner la coordination, qui résiste au pressions rappelons le, de céder à celle exercées en interne lors de cette décision par les représentantEs venu en nombre du parti « vert » EELV (allié électoral des décideurs du projet). Il paraît également équitable de ne pas s’être donné la peine d’en discuter avec les autres composantes de la lutte contre le projet.

Une fois de plus EELV se fait le relai et l’allié des décideurs dans cette lutte, en portant le même discours et empêchant un front uni qui rappelle d’une voix que la violence de l’Etat et Vinci envers les personnes subissant leur projet est d’un tout autre ordre que quelques tags et pneus crevés.

Une fois de plus un cartel d’association préfère aller cracher dans la presse sur les actions d’autres groupes, tout en parlant d’unité…

On comprend bien que dans sa course à la respectabilité élecorale et à la carotte tendu par le PS, EELV se positionne de cette façon. Les leçons de démocratie de la part de ceux qui veulent prendre ses commandes pour être les prochain à nous imposer leur police (certes vertes…) font partie d’un jeu dont ils aimeraient fixé les règles, mais qe beaucoup désormais refusent.

On pourraient se demander comment un cartel de 40 associations peut se laisser instrumentaliser par ce parti, après le coups fourbes des dernières élections, ou le succès du « votez pour moi » verts s’est transformé en gueule de bois (démocratique, mais certes très miterrandienne), quand ces mêmes verts signaient ensuite un accord électoral avec les décideurs du projet. Sans doute est-ce cela ce fameux respect des règles démocratiques…

Mais les De Rugis et autres n’en restent pas moins des professionnels de la manipulation et on peut sans doute au moins leur faire confiance pour être compétent dans ce domaine.

Il reste à espérer pour cette lute que les 39 autres associations de cette coordination se réveillent un peu et finissent par se poser quelques questions de base: les enjeux et motivations sont-il les mêmes pour tout le monde dans cette lutte? Et dans ce cas, les enjeux de certains (faire du beurre eléctorale sur cette lutte tout en courant après la caresse des décideurs) sont-ils vraiment compatibles avec l’objectif d’arréter la construction de ce projet insensé?

Qu’EELV au moins cesse de se plaindre de l’hostilité qu’ils doivent parfois affronté (encore que pas assez semble-t-il), le pays des bisounours n’a jamais existé, et dans cette lutte ceux qui ne prennent pas leur responsabilité ne sont pas forcément ceux qui cachent leur visage. Les doubles discours de politiciens ne fonctionnent pas indéfiniment.