Aujourd’hui 9 février :

La pref a fini (au bout de deux entrevues) par proposer 4 puis 6 relogements (suivant les propres critères de la pref, que nous ignorons pour l’instant, sans doute critère d’ancienneté, peut-être de domiciliation à Espace accueil…, en bref une arnaque de plus). La pref a par ailleurs refusé de prendre en compte la situation de 2 DA blessés munis d’un certificat médical prescrivant un logement en foyer ou hôtel.

Les DA présents devant la pref (une quarantaine) ont unanimement refusé les miettes que la préfecture proposait, suivant le mot d’ordre qu’ils ont depuis le début du mouvement : « des maisons pour tout le monde ou rien ».

Ils s’organisent ce soir pour dormir dehors pour la 3 eme nuit consécutive et ont besoin de tout le soutien possible (matelas couvertures, boissons chaudes, présence)
Des soutiens vont manger avec eux ce soir à 20h (rdv à la mairie), tout le monde est bienvenu-e.

Un rassemblement de résistance est prévu tous les jours devant la pref jusqu’à la satisfaction de notre revendication principale :
– un logement pour tous les DA à la rue
– domiciliation et prise en charge par Espace accueil de toutes les personnes primo-arrivantes manifestant la volonté de demander l’asile.

L’heure de ce rassemblement quotidien sera discutée ce soir par l’assemblée des DA et soutiens, ainsi que les perspectives.

rappel pour ceux-celles qui auraient loupé des épisodes :
-expulsion des 2 squats mardi 7 juin dans l’aprem (sans possibilité de récupérer notre matos-couvertures, matelas, gazinieres, bouffe, médicaments, frigos, matos qui a été donc volé ou « emmuré » par la pref et la mairie)
– mobilisation des DA devant la pref dans la foulée pour exiger des relogements
– refus catégorique de tout relogement de la pref (qui envisage de « jeter un oeil sur les domiciliés à espace accueil », ce que les DA refusent)
– alpagage du préfet dans la soirée et « négociations ». Le préfet promet de ne pas séparer les situations des DA domiciliés par des tiers ou par EA. Aucun engagement sur les « sans adresses ».
– Les Roms se sont réfugiés sous un pont, n’attendant rien de la pref (dont il n’y a rien à attendre sauf amateurs d’hypocrisie et de mauvaise foi). Les Roms cherchent une ou deux tentes, voire une caravane max 200 euros.

– les DA en lutte ont dormi mardi et mercredi soir devant la mairie, les flics les ont virés très tôt le matin en foutant les couvertures données par des personnes solidaires à la poubelle (avec un grand sens des responsabilités donc, puisque le 115, organe de la pref pour les sans-abris, est en rupture de stocks de couvertures depuis hier, et n’a pu offrir le moindre soutien aux DA expulsés, « l’ordre public » sans doute…). Jeudi matin les flics sont aussi venus les virer (mais les couvertures sont sauves!)

La pref a constamment essayé de diviser et d’affaiblir leur mouvement et leur unité en jouant sur des critères farfelus (passage dans une autre pref, domiciliation par des tiers, etc).
Jusqu’à présent les DA revendiquent pour TOUS et TOUTES le strict respect du droit d’asile tel que défini dans les textes, ce qui implique : une domiciliation postale pour commencer leur demande + un suivi administratif et des traducteurs + logement + ATA (allocation versée par pole emploi) + bouffe et vêtements + CMU.
En clair le mot d’ordre est « un toit pour tous les DA à la rue et le respect du droit d’asile ».

PS pour avoir un exemple de désinformation totale lire ci-dessous le compte rendu du torchon local (Courrier de l’ouest). Les DA étaient cet aprem une quarantaine, les soutiens une quinzaine, à croire que les journalistes ne savent compter que les blancs ?

Angers. Maigre manifestation des agriculteurs et demandeurs d’asile devant la préfecture

Les deux manifestations prévues en ce début d’après-midi devant la préfecture de Maine-et-Loire à Angers n’ont réuni qu’une vingtaine de personnes.
Un peu plus d’une dizaine d’agriculteurs sont venus réclamer le versement d’aides, tandis que les demandeurs d’asile, en attente de relogement, sont encore moins nombreux.