Nantes, le 29/01/2004

Dans le cadre de la sortie de mon dernier livre « A l’ombre du crime d’état », j’ai adressé près de deux cent mails identiques, entre le 15 décembre 2003 et le 25 janvier 2004, à toutes les librairies francophones, aux quatre coins du monde y compris aux Etats-Unis, à titre d’information et de promotion, anticipant par-là sur les prérogatives de mon diffuseur DILISCO, du groupe Albin-Michel.

Dans un moment d’égarement et sans doute par mauvais esprit de provocation, le 23 janvier 2004, j’ai envoyé le même mail sur le site officiel de la campagne électorale de Georges W. Bush. Ce message comporte le texte de la 4 ème de couverture de mon livre accompagné d’un argumentaire. Dans ce texte, je fais état de l’inhalation d’un gaz asphyxiant et paralysant par les occupants du vol Américan Airlines 77 (celui qui aurait dû s’écraser sur le Pentagone).

Nonobstant la capacité d’interception de mes mails par la NSA via son réseau « Echelon », en raison de plusieurs mots clés inclus dans le texte, j’ai été très surpris d’apprendre une information pour le moins troublante. En effet, tous les journaux télévisés du 28 janvier 2004 ont annoncé que la commission d’enquête parlementaire américaine, sur la responsabilité de l’Administration lors des évènements du 11 septembre 2001, a diffusé l’enregistrement d’une conversation entre une hôtesse de l’air du vol Américan Airlines 11, quelques minutes avant son crash sur le WTC, et un agent de cette compagnie aérienne. Ce témoignage, divulgué à la presse à un moment tout à fait inopportun suscitant un perceptible étonnement chez certains journalistes alors que l’Exécutif américain ne cesse d’exercer son pouvoir pour classer ce crime monstrueux dans les douloureux souvenirs de la Nation, indique que le cockpit ne répondait plus, que les pilotes étaient certainement morts ainsi que le chef de cabine et que les « pirates » diffusaient, à l’intérieur de l’avion, un gaz asphyxiant et paralysant !

Une coïncidence renversante, surtout si l’on considère la précipitation par laquelle cette information a été émise, car en plus elle pêche par incohérence. Si l’on considère que les éventuels pirates auraient pu porter sur eux des cutters dans l’appareil, il est néanmoins improbable qu’ils aient réussi à introduire des récipients dangereux contenant une quantité non négligeable d’un gaz neurotoxique à l’intérieur de l’avion, sans se faire repérer à l’embarquement, avec en plus des masques conventionnels pour se protéger contre ces substances chimiques qu’ils auraient déversé pendant le détournement.

Aussi, sans la moindre expression de fausse modestie, je considère ce témoignage incongru comme une rhétorique à mon mail, voire même une tentative de correction anticipative au contenu de mon livre. Mais, pour autant, cela traduit une névrotique fébrilité et un intérêt tout particulier manifesté par l’Administration américaine envers la production littéraire française axée sur les attentats du 11 septembre 2001, qui dérange la quiétude des véritables coupables de ce crime d’Etat.

Qu’en pensez-vous ? Etes-vous de mon avis ? Votre aimable réponse m’affranchira certainement.

Romain Guer pontcallec@yahoo.fr