Le matin du 4 mai 2011, 22 étudiants ont été réveillés par des hommes en uniforme qui, mandat en main et après avoir perquisitionné leurs logements, les ont emmené pour les identifier et leur imposer 5 mises en résidence surveillée et 17 contrôles judiciaires.

Comme si ça ne suffisait pas, les médias ont fait leurs premières pages, y compris nationales, sur cette arrestation de dangereux criminels pour association de malfaiteurs, présentant l’opération comme un grand succès de la collaboration entre la police et les services secrets. Les journalistes zélés n’ont pas voulu faire savoir que les 22 « dangereux étudiants » sont inculpés pour avoir participé activement aux mouvements étudiants de 2009-2010 contre la mise en pièces de l’école et de l’université, contre l’ouverture d’un local de Casapound (organisation fasciste), contre la construction d’un centre de rétention en Toscane et contre la présence de la députée Santanchè (députée néo-fasciste désormais dans le parti au pouvoir) dans une faculté de Florence.

Ces étudiants sont inculpés parce qu’ils luttent ensemble et parviennent à tisser des liens et à être une composante active des luttes politiques et sociales qui traversent la ville de Florence : des luttes dans le monde du travail à celles contre les centres de rétention, des luttes étudiantes à celles pour le logement.

Pour cette raison, en plus des 22 étudiants, on trouve parmi les 78 mis en examen de nombreux camarades qui ont partagé avec eux les mobilisations de cette année, qu’ils appartiennent ou non au monde universitaire.

Ce qui est clair, au-delà des noms qui apparaissent dans le dossier d’enquête, c’est que ce sont les pratiques quotidiennes et communes à tous les mouvements qui cherchent à avoir un impact réel sur le territoire qui sont en procès : manifestations spontanées, occupations et blocages.

Nous voyons toujours plus d’attaques aux droits collectifs, alors même que quiconque tente de lutter et de s’organiser contre cet état de chose est frappé par la répression, l’instrument que l’Etat utilise pour réduire les espaces d’actions et les marges de manœuvre de ceux qui pratiquent le conflit.

Cette enquête ne peut pas et ne doit pas être seulement le problème de ceux qui aujourd’hui sont contraints de rester en résidence surveillée ou soumis au contrôle judiciaire, ni seulement de ceux qui sont concernés par l’enquête et de leurs collectifs.

Ce doit être le problème de tous ceux qui, ces derniers mois, ont soutenu ou participé aux luttes des étudiants, des travailleurs, des migrants qui se sont développées en long et en large dans ce pays.

Ce doit être le problème de tous ceux qui pensent que les libertés qu’ils croyaient acquises et qui aujourd’hui sont remises en question doivent être défendue par une action commune.

Voilà les raisons qui nous poussent à inviter tous et toutes à manifester

SAMEDI 21 MAI
15h30 PIAZZA SAN MARCO
FLORENCE

POUR LA LEVEE IMMEDIATE DES RESIDENCES SURVEILLEES ET DES CONTROLES JUDICIAIRES !

LIBERTE POUR VITTORIO, DANI, MASSI, LUCA, PIETRO ! LIBERTE POUR TOUTES ET TOUS !

Assemblée de la ville de Florence contre la répression

Plus d’infos :
http://400colpi.org/
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http://retecollettivi.noblogs.org/
http://www.cpafisud.org/