Les soutiens à l’extérieur ont, quand à eux, manifesté et tenté d’empêcher physiquement l’embarquement et le départ des bus. Les policiers ont réprimé avec violence ces diverses tentatives, sans que l’on connaisse actuellement le nombre de blessés.

Quelques minutes avant l’assaut, on a pu voir Contassot des Verts et de la Mairie de Paris, arriver puis parader au milieu du cercle des policiers avec qui il avait des conversations nourries, pendant que tout autour les flics tapaient.  » On peut rien contre la force ; c’est la Prefecture qui décide, pas la Mairie de Paris  » a-t-il déclaré à un manifestant. La violence tant physique que morale et psychologique était indescriptible. Une violence à déchirer le coeur. Des slogans fusaient de partout :  » Police dégage ! »  » ça sent le Vel d’Hiv !  »  » Sarkozy complice de Ben Ali !  »  » Contassot Collabo !  »  » De quoi avez-vous peur ?  »  » Liberté ! Liberté ! « … Une jeune femme pleurait… Un viel homme racontait :  » ça me rappelle mon enfance à Paris, sous l’occupation nazie, dans le 19ème arrondissement, les policiers français ont arrêtés une maman juive et son bébé ; ils ont mis la mère dans un camion et son bébé dans un autre camion… Il y avait une école juive ; elle était vide « …

Infiltrés parmi les manifestants, des collabos déclaraient  » C’est la Préfecture qui décide, c’est pas la Mairie de Paris ; tous ces jeunes y font n’importe quoi ! « . Une dernière attaque des policiers ( 150 ensemble) attaquèrent le dernier groupe de manifestants sur le trottoir avec une grande brutalité ; ils coupèrent le groupe en deux dont une partie put se réfugier dans le jardin pendant que l’autre était arrêtée et embarquée, y compris un photographe qui travaillait au milieu !…

Quelques minutes avant, dans le jardin, une employée de la Ville de Paris s’était approchée de la petite porte en fer, accompagnée par trois employés de la Sécurité de la Ville de Paris ; ils voulaient cadenasser la porte afin d’aider les policiers à arrêter tous les manifestants présents sur le trottoir ; heureusement, des manifestants dans le jardin ont pu les en empêcher, évitant ainsi plusieurs dizaines d’arrestations en maintenant la seule issue libre.

Des dizaines de personnes de la CFDT voisine ont regardé la scène depuis les fenêtres de leurs bureaux juste à côté… Les voisins semblaient interloqués… l’hélicoptère de la Police tournait sans cesse au-dessus des gens… Nos amis Tunisiens nous quittaient brutalement, écrasés par une répression injuste.

Rimbe