Le succès des Assises 2004 de l’enseignement supérieur et de la
recherche traduit :
une aspiration profonde de la communauté universitaire à débattre de
la situation et de l’avenir du service public d’enseignement supérieur
et de recherche.
Un profond refus des orientations et des mesures du gouvernement qui,
dans un contexte de régression économique et sociale, mettent
l’enseignement supérieur et la recherche en péril.

Face aux attaques réitérées contre les services publics d’éducation, de
recherche, de culture, de santé, des transports, de l’énergie, contre
l’emploi, les participants aux Assises considèrent qu’il est impératif
d’amplifier le mouvement social.

Ils décident :
de mettre en avant dans l’ensemble des établissements les analyses et
les propositions de ces deux journées rassemblées dans le présent
manifeste.
d’exiger :
des mesures budgétaires immédiates
le dégel et la réaffectation des crédits 2002 et 2003
le rétablissement des 550 emplois statutaires de la recherche publique

un collectif budgétaire pour 2004 créant des emplois de chercheurs,
d’enseignants chercheurs, d’IATOSS, augmentant les dotations en
crédits, et assurant le financement de nouvelles mesures sociales pour
les étudiants.
un plan pluriannuel permettant de rattraper les retards accumulés
et d’assurer le développement du service public national d’enseignement
supérieur et de recherche.

d’assurer le succès de la manifestation du 29 janvier 2004 pour la
recherche et l’enseignement supérieur dans les villes universitaires (à
Paris de Jussieu à Matignon).

Les Assises proposent que soient organisées dans chaque établissement à
l’issue du 29 janvier des assemblées rassemblant les personnels de
l’enseignement supérieur, les étudiants, pour décider de la poursuite
de la mobilisation, en vue de construire rapidement une action
nationale.

Face aux projets gouvernementaux de dénaturation et de démantèlement de
la recherche publique et de l’Université, les Assises proposent la
tenue d’un grand débat dans tout le pays pour définir ensemble une
autre politique pour l’enseignement supérieur et la recherche en France
et en Europe.

Face aux orientations libérales développées en Europe, les Assises
mettent en débat la nécessité de coordonner les luttes au niveau
européen et d’aller vers une journée européenne de mobilisation pour
l’enseignement supérieur et la recherche, afin de mettre en avant des
orientations européennes alternatives.

Intersyndicale
SNESUP-FSU, SNCS-FSU, SNASUB-FSU, SNEP-FSU, UNEF, A&I UNSA, SNPTES-UNSA,
FERC-CGT, FERC-SUP-CGT, SNTRS-CGT