La République d’Haïti fut proclamée le premier janvier 1804, après la
défaite des colonisateurs français et de leurs alliés face à la
révolution des esclaves africains. Deux siècles de terrorisme colonial
plus tard, les états français et américains continuent à faire payer les
haïtien-nes pour leurs résistances au pillage et à l’acculturation.

Le pouvoir corrompt, toujours.

Ce constat s’applique aussi au gouvernement Haïtien.

Le règne d’Aristide a marqué un changement important pour le peuple
Haïtien en terme de liberté politique et d’expression publique après des
années de Duvaliérisme sanglant qui servait les intérêts américains et
français.

Néanmoins Aristide a été pris dans la logique du pouvoir d’état et des
relations de dépendance coloniale. Par conséquent la corruption et les
divisions entre riches et pauvres se sont perpétuées. Comme le
mentionnait Clara James déjà en 1997, « sur l’essentiel, Aristide a
capitulé. Son gouvernement a accepté le plan américain et tous ses
corollaires ». *(1)*

En Haïti, comme au Venezuela ou au Brésil, un flic « socialiste » reste
un flic, un patron « marxiste » reste un patron et un politicien au
discours « anti-colonial » reste un menteur.

Et l’homme a été laissé au pouvoir par les puissances capitalistes
transnationales suite à un marchandage dont un des termes était qu’il
accepte d’appliquer à la société haïtienne les recettes du FMI et de
l’USAID… (N’en déplaise aux altermondialistes en quête d’idoles et de
patries ou se réaliseraient le réformisme réel.)

Depuis, afin de rehausser sa popularité, le petit prêtre a repris une
rhétorique anti-globalisation et nationaliste qui dérange l’ « axe du
bien ».

Les attaques des grands médias contre le président Aristide ne sont pas
d’inspiration libertaire, c’est le moins qu’on puisse dire. La lecture
des journaux américains, canadiens, français et des médias privés
haïtiens financés par la bourgeoisie macoutiste basée en Floride est
édifiante sur le discours colonial des soi-disant démocraties
occidentales et de leurs larbins indigènes.

Alors que le peuple d’Haïti et ses diasporas célèbrent le bicentenaire
de la victoire sur les armées françaises et euro-américaines opérons un
bref retour sur certaines manipulations autant politiques que médiatiques.

En fait l’échec et l’impopularité du régime Lavallas ne viennent pas du
fait qu’Haïti serait « condamnée » à la corruption et à l’autoritarisme.
En fait Aristide après avoir tenu un discours rhétorique anti-libéral,
anti-capitaliste dans les années 80 n’a fait qu’appliquer soigneusement
les diktats néolibéraux, condition pour qu’il puisse retrouver, pour lui
et ses amis, les positions du pouvoir politique.

Le rejet du peuple haïtien peut donc être interprété comme allant à
l’encontre de tout ce système, de la mascarade électorale à l’ingérence
impériale en passant par le rejet des différentes factions de la
bourgeoisie. La pseudo-opposition actuelle n’est qu’une tentative de
canaliser ce refus pour mettre en place de nouveaux maîtres, qui eux
seront plus obéissants et plus nettement plus violents qu’Aristide. Car
Aristide n’est pas (encore) un autocrate du type Castro, et il a plus «
d’excuses », compte tenu de la faiblesse de son pouvoir et du pays,
qu’un démagogue comme Lula.

Il semble, à l’écoute des médias alternatifs nord-américains, que les
Haïtiens, adoptent un soutien passif à Aristide, ils semblent préférer
un nationaliste opportuniste mais qui respecte relativement les libertés
politiques, à une nébuleuse macoutiste à la solde des pillards coloniaux
et prête à renouer avec le bain de sang et la torture généralisée.

*(2)*

Je vais me contenter d’un bref rappel historique, faisant écho au
révisionnisme de Libération. Ensuite je vais m’appuyer sur quelques
textes issus de médias alternatifs nord-américains, financièrement
indépendant et politiquement de gauche plutôt radicale.

Ils sont les seuls à défendre décemment la lutte du peuple haïtien et
surtout la mémoire de ces luttes contre les tontons macoutes sous leurs
divers déguisements. Certaines de ces sources, les plus récentes en
fait, sont très critiques envers le régime Aristide. *(1) *D’autres
cèdent à la tentation de le soutenir.

Mais avant tout, revenons sur un article de Libération qui est
exemplaire de ce que peut produire le mélange de servilité
journalistique et de psyché coloniale : l’article de Jean-Hebert
ARMENGAUD publié dans Libération du mercredi 31 décembre.

Ce journaliste est bien connu pour ses articles pro-américains sur le
Venezuela. Il y reprenait, sans aucune rigueur, l’argumentaire concocté
par les think-tanks de Washington, les mêmes dont on attend toujours des
comptes sur les millions d’irakiens assassinés et sur les soi-disant ADM
dont ils ne trouvent trace (pourtant ils avaient eux-même armés leur
ancien homme de main, un certain Saddam H. afin de liquider toute lutte
sociale organisée en Iraq et mettre la main sur les ressources
stratégiques). Les mêmes dont on attend toujours des comptes sur le
génocide colombien et la fausse « anti-drug war »*(3)*

Soyons clair il ne s’agit pas de défendre Chavez ou tout autre
politicien en quête de pouvoir étatique. Simplement il est de la
responsabilité des opposants occidentaux de mettre toutes leurs énergies
à saboter les politiques et discours coloniaux de leurs états et classes
dirigeantes. Dans l’optique d’une émancipation du capitalisme et de
toutes oppressions, cette trahison envers la suprématie coloniale et
raciale est vitale. Un anti-fascisme conséquent commence par là. Car les
luttes passées et présente des peuples haïtien, palestinien, irakien ou
colombien sont déterminantes pour la libération humaine. Les 512 ans de
résistance anticoloniale dans les Amériques, les 200 ans d’expérience
haïtienne, font parti de notre héritage. Et elles ont beaucoup à nous
apprendre sur la liberté, nous qui sommes englués dans ces « démocraties
» concentrationnaires.

Les écrits de Fanon sont donc plus que jamais d’actualité

Selon le schéma éprouvé dans ses articles sur le Venezuela, le scribe de
Libération cite des sources douteuses (un écrivain, un « expert »
français) pour étayer la thèse d’un peuple haïtien qui serait certes
opposé à Aristide mais qui soutiendrait l’ « opposition ».

Mais quelle opposition au fait ? Le journaliste parle d’une « initiative
citoyenne » et de la « convergence démocratique », qui est le cheval de
Troie des intérêts européens et américains à Haïti. Ce n’est pas un
secret pour la plupart des haïtiens que la bourgeoisie de la «
convergence » et du « groupe 184 » est téléguidée depuis Washington pour
le premier (La « convergence » est financée par le International
Republican Institute) et par Paris pour le second (le groupe 184 est
personnellement appuyé par le dictateur français corrompu Jacques Chirac
qui a insisté pour que le groupe obtienne un financement de l’Union
Européenne) .

En faire une source fiable relève soit d’une incompétence notoire, soit
d’un aveuglement partisan, indigne des prétentions de la presse du «
Monde Libre ». Transformer ces groupuscules en opposition populaire est
à la hauteur des fictions coloniales ou staliniennes du bon vieux temps.

Évidemment pas un mot sur la responsabilité écrasante de la France, des
États-Unis et des autres puissances concernant la situation économique
désastreuse, pas UN mot sur ces politiques machiavéliques signées FMI,
Banque Mondiale ou USAID.

Par ailleurs le journaliste rempli aussi sa mission en inventant une
atmosphère extrêmement tendue et dépressive à la veille de la
célébration du bicentenaire. Or les observateurs de médias alternatifs
soulignent que la population a assez largement fêté. D’autant plus que,
sauf l’élite, les gens sont conscients du danger que représente l’
»opposition » pour les fragiles acquis démocratiques et sociaux.
Rappelons aussi que l’appel de l’opposition à la grève générale a été
suivi essentiellement par … les commerces du type Pizza Hut, Domino’s
Pizzas ou les fils et filles de la bourgeoisie- macoute vont digérer
leur fast-food et leur acculturation. De l’avis d’observateurs
indépendants n’ayant aucun intérêt politique ou économique, le tissu de
petits commerces des quartiers populaires était plus fréquenté et actif
qu’un jour normal.

Pourquoi les médias occidentaux n’ont pas relevé ce fait ? Pourquoi
n’ont ils pas relevé que cette absence d’appui populaire pousse
l’opposition a plus de violence encore, dans la droite ligne des contras…

Quelque soit par ailleurs les critiques à faire d’Aristide, de sa
politique et de l’état en tant que tel, il faut rappeler que s’il est
cet autocrate impopulaire décrit par les médias de multinationales
occidentales, c’est parce qu’il a exécuté soigneusement les politiques
capitalistes néolibérales pour rester au pouvoir. Que sa corruption est
sans mesure avec celles de certains sanguinaires en retraite dorée à
Miami, Paris ou Genève. Et que la campagne de sallisage ne date pas
d’hier, déjà en 1994, dans Newsweek du 26 septembre, un clone
d’Armengaud le décrivait comme «un démagogue anti-américain, un
populiste gauchiste qui menaçait la propriété privée et prônait la
violence contre ses opposants politiques ». Pour la première accusation
c’est un compliment, totalement exagéré malheureusement. Pour la seconde
elle est cocasse, surtout venant d’un organe de presse de la plus grande
puissance terroriste, cette même puissance qui a tenu la main d’Aristide
chaque fois qu’il signait un traité garant du pillage du pays.

Parmi la montagne d’autres écrits de propagande on peut citer Fred
Barnes de McLaughin Group qui en toute franchise commente ainsi, le 20
septembre 1994 le soutien populaire d’Aristide contre les colonisateurs
: « L’idée que parce qu’Aristide a été élu, nous devrions maintenant
l’imposer, pousse le formalisme démocratique à l’extrème…Hitler a été élu »

Y a t’il besoin de commentaires ?

Le site américain de critique des médias FAIR offre plusieurs exemples
de ces manipulations concernant Haïti. *(4)*

Mais c’est en abordant les rivages historiques que le journaliste
français s’enfonce plus encore dans l’abject. Dans un autre article du
même jour, intitulé ‘ la France sommée de « restituer »’, le scribe
assume ici parfaitement l’inconscient colonial qui n’a jamais digéré la
victoire de ces africains qui n’ont pas voulu, il y a 200 ans, accepter
leurs places d’êtres inférieurs. L’article est un trésor de
révisionnisme mesquin et de méticuleuses manipulations. En fait ses
arguments n’ont rien d’original, il s’agit de faire passer
l’indépendance pour une victoire quasi-accidentelle « aidé par la fièvre
jaune », Louverture est présenté comme un « esclave affranchi », l’île «
découverte » par Colomb était encore riche en 1804, l’appauvrissement
social et le massacre écologique est mis implicitement sur le dos des «
nègres ». Pas sur celui du pillage colonial et des chantages à la
ré-occupation, pas sur les diverses manipulations sordides des pouvoirs
français et américains ces 200 dernières années (le journaliste parle
pudiquement de « tractations diplomatiques »).

Mieux (ou pire) il met en parallèle la demande d’indemnisation des
colons français avec l’indemnisation des riches colons anglais par les
riches capitalistes nationalistes américains après l’indépendance de 1776 !

Comme si le sort de l’élite des pères fondateurs anglo-saxons pouvait
être mis en parallèle avec les africain-e-s kidnappé-e-s, violé-e-s,
esclavagé-e-s et rebelles.

Ensuite le journaliste cite toujours le même écrivain (payé en euros ou
dollars?) que dans l’article précédent pour étayer son négationnisme
colonial. Celui-ci remplit parfaitement son rôle de « mulâtre de salon »
(le monde arabe quant à lui connaît bien les bougnoules de service). On
peut appeler cela l’opposition « Visa-Mastercard-American Express »,
celle pour laquelle la démocratie implique un dollar=une voix. *(5) (6)*

Puis Armengaud ne peut que déplorer «l’absence d’une véritable classe
d’entrepreneurs capable et désireuse de réinvestir dans le pays ».

Intéressant, enfin on touche à la substance de l’argumentation, le «
développement », voilà le vrai motif de cette soudaine passion pour la «
démocratie », il faut défendre les droits inaliénables de la classe
d’entrepreneurs, trop souvent bafoués par une populace immature qui
refuse de céder aux impératifs de l’ordre mondial et ne comprend pas que
la dette coloniale est un « problème secondaire ».

Il parle d’ONG par lesquelles s’acheminent « l’aide humanitaire » mais
là aussi le lecteur français ne saura rien des liens organiques de ces
ONG avec les pouvoirs euro-américains.

Rappelons ensuite que ce n’est pas la fièvre jaune ou une intervention
des astres qui a permis de défaire l’occupation française mais bien la
détermination et l’auto organisation des guerriers africains esclaves
sur cette île. *(7)*

C’est par leur intelligence stratégique et tactique (organisation en
unités ultra-mobiles et dispersées, attaques rapides puis repli ordonné
etc. ) et par leur obstination malgré les massacres et pogroms que les
Haïtiens ont défait le joug colonial européen. C’est toute cette
intelligence, cette solidarité communautaire, cette résistance sociale,
matérielle et culturelle que ce genre d’écrits coloniaux tentent de
dissimuler et de salir. Les motivations relèvent autant de la
psychopathologie coloniale que de la guerre de l’information liée aux
enjeux de pouvoir en Haïti. Il s’agit aussi de ne pas nous faire
connaître les résistances passées afin qu’elles ne puissent nous
inspirer la révolte contre leurs intérêts mesquins.

Rappelons par exemple qu’en 1802 environ un tiers de la population de
1790 avait été tuée. Cela mériterait un gros chapitre dans les livres
d’histoire de l’école « laïque ».

On pourrait aussi y apprendre comment les pères fondateurs de la «
démocratie » bourgeoise américaine, les esclavagistes Georges Washington
et Thomas Jefferson envoyèrent 750 000 dollars pour soutenir la
répression française. Une première en matière d’aide « humanitaire »
afin de « libérer » les Haïtiens d’eux-mêmes, de leurs cultures,
histoires et ressources.

On pourrait apprendre comment les Français des Lumières et du
rationnalisme « pendaient les gens tête en bas, les noyaient dans des
sacs, les crucifiaient sur des planches, les enterraient vivants, les
écrasaient dans des mortiers […], les forçaient à manger de la merde,
[…] les jetaient vivants pour être dévorés par les vers, ou sur des
fourmilières, ou encore les attachaient solidement à des piquets dans
les marécages pour être dévorés par les moustiques, […] les jetaient
dans des chaudrons de sirop de canne en ébullition quand on ne les
écorchait pas à coups de fouet pour en extraire la richesse qui a
contribué à donner à la France son billet d’entrée dans le club des
riches. » *(6)*

On pourrait revenir,au début du 20^e siècle ou un certain Winston
Churchill, grand terroriste d’État, utilisait des armes de destruction
massive « à titre d’expérience contre des Arabes récalcitrants »,
dénonçant la « sensiblerie exagérée » de ceux qui s’opposaient à «
utiliser des gaz toxiques contre des tribus non civilisées ». Car c’est
en 1915 justement que Wilson, fit envahir Haïti, pour installer cette
classe d’entrepreneurs chère au journaleux français. Évidemment cette
libération des « sous-développés » suscita résistances et combativité
qui furent «neutralisées » par le meurtre, la destruction, les
charniers. Évidemment la constitution alors mise en place par
l’administration US permettait aux étrangers, donc aux compagnies
américaines, de devenir propriétaires de terres, transformant aussi les
paysans, libres propriétaires individuels produisant pour leur
subsistance en travailleurs journaliers d’une agriculture de plantation.

Après 20 ans d’occupation directe, les États-Unis déléguèrent
l’occupation à leurs marionnettes de la Garde Nationale et de l’élite
fasciste qu’ils avaient créé de toute pièce. Puis les Haïtiens eurent
droit au règne Duvalier, fortement appuyé par les impérialistes. Ensuite
l’inégalité des rapports économiques internationaux, le passif colonial,
l’absence de mobilisation populaire en raison de la dictature, la
déstabilisation des solidarités sociales traditionnelles, l’introduction
de l’idéologie raciste par les euro-américains, tout cela a conduit
Haïti à ce qu’elle est maintenant. *(5) (6)*

Malgré tout les haitiens ont su maintenir leur mémoire, leur société,
leur culture et leurs résistances sociales.

En janvier 2003 le très colonial secrétaire d’état Canadien pour
l’Amérique Latine, Denis Paradis, accueillait à Ottawa un sommet de la
francophonie qui incluait entre autre France, États-Unis, Union
Européenne mais… Haiti n’était pas invité à ce sommet qui devait décider
du sort… d’Haïti.

Tom Reeves, journaliste indépendant rappelle que le très diplomate
Paradis était cité dans le journal québécois l’Actualité déclarant que
les Canadiens traitent mieux leurs animaux que le gouvernement Haïtien
traite ses citoyens, et selon cet admirateur des tontons macoutes, il
faut une « intervention » internationale pour protéger le peuple haïtien
de la tyrannie. Toujours selon Reeves, « l’opinion publique haïtienne et
les leaders étaient tellement en colère que l’ambassadeur Canadien en
Haïti a nié la plupart des propos de Paradis. » *(8)*

En France les personnes et organisations anti-colonialistes,
anti-fascistes, anticapitalistes vont elle se mobiliser en soutien aux
haitien-nes ? Vont-ils mobiliser leurs réseaux de médias alternatifs
pour donner la parole aux multiples voix haitiennes ?

Ce texte d’opinion est dédié aux guerriers, hommes et femmes, qui se
dressent face au colonialisme, à l’industrialisme, aux pillards de cette
planète et è leurs armées de fanatiques religieux ou impérialistes. Il
est aussi dédié aux haitien-nes émigré-es rencontré-es dans une grande
ville nord-américaine. Par leur joie, leur conscience politique, leur
lucidité, leur patience infinie ou leur révolte individuelle ils et
elles m’ont transmis le désir de continuer à lutter.

Que ce soit par quelques mots échangés ou par de longues disputes
politiques parfois aux coins d’une rue, ces rencontres ont mis à nu une
lucidité et une combativité qui fait honte à l’apathie des
citoyens-consommateurs du « monde libre » …

Ce texte n’a pas la prétention de parler au nom des Haitiens ou de juger
leurs choix individuels et collectifs.

Il s’agit d’une opinion émise par un militant anticolonial qui s’appuie
sur des textes, rencontres, débats, reportages de journalistes
alternatifs avec toutes les limites que cela implique.

Karim Ramadan

*(1)* http://www.zmag.org/ZMag/articles/june97james.htm

*(2)* http://www.flashpoints.net/ Émission radio diffusée sur le 94.1
Berkeley, Californie.

Émission du 9 janvier 2004, interview de l’envoyé spécial Kevin Pina.

*(3) *Des décryptages des mensonges d’Armengaud concernant le Venezuela
sont disponibles sur le site du Réseau d’Information et Solidarité avec
l’Amérique Latine (RISAL)

http://risal.collectifs.net/article.php3?id_article=353

Lire aussi :

http://risal.collectifs.net/article.php3?id_article=411

Acrimed passait aussi le journalisme colonial de Libération à la loupe :

http://acrimed.samizdat.net/article.php3?id_article=768

*(4)*

http://www.fair.org/extra/9411/aristide-demonization.html

*(5)*

http://www.zmag.org/ZMag/articles/dem-restored.htm

Democracy Restored par Noam Chomsky Z Magazine, Novembre 1994

http://www.zmag.org/ZMag/articles/chomdemenh2.htm

Democracy Enhancement Part II: The Case of Haiti par /Noam Chomsky/ Z
Magazine, July/August 1994

*(6)*

L’an 501, La Conquête Continue, Noam Chomsky, Éditions Écosociété.
www.ecosociete.org

*(7)*

http://www.counterpunch.org/robinson01012004.html

Honor Haiti, Honor Ourselves par Randall Robinson, 1er janvier 2004,
Counterpunch Magazine

*(8) *

*Haiti and the US Game par* Tom Reeves; ZNet; 27 Mars 2003

http://www.zmag.org/content/print_article.cfm?itemID=3337&sectionID=2
**

Article récent sur la corruption du régime Aristide et sur la
responsabilité américaine:

Haiti: Crushed by U.S. Power – 20 janvier 2004 – Helen Scott,
Socialist Worker

*http://haitipolicy.org/content/1436.htm?PHPSESSID=e1eb47f8572ab1a956d1690d588b7bf3*

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