– Mis à jour le lundi 7 mars 2011 –

APPEL: Expulsion du camp à 17h30 demain sur décision de justice. Venez nombreux/ses en soutien au parc Baco pour partir en manif’ après.

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Le 18 décembre 2010, un appel à mobilisation contre la nouvelle folie sécuritaire du gouvernement, la loi LOPPSI 2, avait débouché sur une manif de 400 personnes à Nantes. Une autre manifestation a eu lieu le 22 décembre à Poitiers, mais aussi dans de nombreuses autres villes: Angers, Rennes, Tours, mais aussi Lyon, Marseille, Paris, … (voir la compilation d’informations de squat.net).

Le 26 février 2011, nouvelle manifestation contre la LOPPSI 2 en convergence avec la lutte contre la construction de l’aéroport de Notre-Dames des Landes. Pour répondre à un appel national, à la suite de cette manifestation, un campement permanent contre la LOPPSI 2 a été établi à Nantes, dans le parc en face du château de la Duchesse Anne.

Le tract des occupant-e-s du campement appelle à « résister contre ce fourre-tout liberticide sécuritaire […] qui menace nos libertés et nos choix de vies ». Sur le terrain du logement, cette loi menace en effet les habitats précaires et alternatifs en les pénalisant, et en rendant leur dénonciation obligatoire par les maires. Mais cette loi concerne aussi Internet, puisqu’elle met en place une liste nationale de sites censurés, et elle autorisé aussi les flics à faire des perquisitions numériques, c’est-à-dire des intrusions à distance dans des ordinateurs. Une autre mesure phare de la loi, c’est le renforcement de la politique de vidéosurveillance (rebaptisée « vidéoprotection »), avec des procédures facilitées pour la mise en place de caméras, et des subventions pour chaque nouvelle caméra installée. Tout ça au milieu d’un tas d’autres idées du même tonneau.

Les occupant-e-s du camp invitent donc le plus de monde possible à les rejoindre, avec « tentes, camions, tipis », … Illes invitent aussi les gens à passer dire bonjour, prendre un peu de temps pour discuter et vivre ensemble, mais aussi parler de la loi et des possibilités de lui résister. Un commentaire posté aujourd’hui rappelle aussi qu’illes ont besoin de matériel (cordes, bâches, vaisselle, …).

Bref, pour passer une heure ou une nuit, pour prendre un café ou pour organiser, un atelier, plus il y aura de gens, plus ce camp pourra perdurer et se développer. Par ailleurs, il y a besoin de monde tôt le matin (6 heures) pour faire face aux risques d’expulsion policière. Et des ateliers (médias, construction de cabane, …) s’organisent pour le reste de l’après-midi.

Journée festive et militante le samedi 5 mars: rendez-vous à partir de 10h au camp pour une marche visant à informer les passant-e-s en vue de repas le midi et le soir, et d’une après-midi d’ateliers et de discussions autour de la loi.

A noter, pour celleux qui veulent se plonger plus un profondeur dans la critique de cette loi, en plus d’aller sur le camp, c’est possible de consulter la synthèse réalisée par le collectif national anti-LOPPSI 2. Aussi, une discussion est organisée par le collectif des repairé-e-s sur la loi, le 18 mars.